L'agir épistémique. Avec Pascal Engel à l'Ecole Normale Supérieure.


(0)
145 Vues
0 commentaire
06.02.2012

Qu'il y ait des actions mentales est indéniable : concentrer son attention, adopter une position, changer d'avis, former une hypothèse, accepter une proposition, calculer ou même imaginer semblent être des choses qui impliquent une activité dans le domaine épistémique.
Mais cela implique-t-il qu'il y ait réellement de l'agir épistémique ? Certes beaucoup de philosophes, comme Descartes, considèrent que le jugement est sous le contrôle de la volonté, et d'autres, comme James, pensent qu'on peut parler de volonté de croire. On peut essayer de juger, de juger rapidement ou lentement mais peut-on essayer de croire ou de savoir, et croire ou savoir rapidement ou lentement ?
Sans discuter en détail le cas complexe de la croyance et du jugement, Pascal Engel essaie de donner divers critères de l'action dans le domaine épistemique : le rôle du vouloir, le jugement pratique, la phénoménologie de l'agir et les actes mentaux qui font partie de l'enquête.
Malgré la présence d'actions mentales dans chacune de ces caractérisations, il soutient qu'il ne peut pas y avoir réellement d'agir épistemique, parce que la structure normative des actions dans le domaine épistemique est fondamentalement différente de celle des actions dans le domaine pratique.

Dix ans après, la Grèce a-t-elle été un laboratoire ? Avec Olivier Delorme pour le Cercle Aristote.


(0)
169 Vues
0 commentaire
16.01.2023

Après dix ans de dogmatisme européen néolibéral, la Grèce a-t-elle réussi à renégocier sa dette et à sortir de la spirale récessionniste de l'austérité ?
Il semble qu'au contraire, la crise de la dette a servi de prétexte pour imposer partout privatisations, recul de l'état social, baisse des revenus et paupérisation des classes moyennes et populaires.
L'historien et essayiste Olivier Delorme analyse dix ans de luttes et de trahisons des espoirs de tout un peuple, dans l'indifférence -quasi- générale.

La Paix et les Années folles. Avec Olivier Dard et François Cochet sur Radio Courtoisie.


(0)
192 Vues
0 commentaire
01.12.2021

Les sorties de guerre font aujourd'hui l’objet de réflexions fécondes, notamment en France. Dans la cas de la Première Guerre mondiale, afin d'appréhender le phénomène historique dans toute sa complexité et dans une perspective résolument européenne, une approche globale s'imposait.
Les limites chronologiques - janvier 1918 à la fin de l'année 1925 – permettent, elles, de montrer les scansions fondamentales qui rythment ce laps de temps où les peuples croient en finir avec la guerre, quand celle-ci se prolonge et se transforme.
L'année 1918 doit être étudiée pour elle-même : en un an, les visages de la guerre évoluent par le retour de la guerre de mouvement. L'année 1919 est déterminante, alors que les démobilisations militaires se font et que les sociétés commencent à revivre. Les années 1920 à 1925 voient enfin les prémices du fascisme italien, du nazisme allemand et l'extension de la révolution bolchevique, tandis que le démantèlement des empires centraux se poursuit par de nombreuses guerres civiles.
La sortie de guerre se fait donc singulièrement attendre dans de nombreux secteurs de l'Europe traumatisée par la Grande Guerre.

Alors Robespierre, monstre ou héros ? Avec Marion Pouffary pour Les Clionautes.


(0)
172 Vues
0 commentaire
25.05.2023

L'image de Robespierre n'est pas un bloc, comme le montre l’étude du discours public du XIXe siècle, et notamment celle de la parole politique. Ce discours n'a pas jusqu'ici retenu l'attention des historiens, qui se sont concentrés sur l'historiographie, la littérature et les beaux-arts.
Alors Robespierre, monstre ou héros ?

L'eau est-elle encore matière à rêves ? Avec Olivier Rey sur France Culture.


(0)
148 Vues
0 commentaire
22.01.2022

Boire un verre d'eau, c'est ingurgiter à chaque gorgée des milliards de myriades d'atomes d'hydrogène et d'oxygène, tous de céleste lignée : les atomes d'hydrogène se sont formés dans l'univers primordial – il y a plus de treize milliards d’années – et ceux d'oxygène dans le cœur brûlant d'une étoile – il y a environ cinq milliards d'années –, qui les a ensuite dispersés dans le vide intergalactique. Les éléments qui constituent l'eau, comme toute la matière présente, proviennent ainsi de vertigineusement loin.
En prendre conscience, c'est réaliser que chacune de nos désaltérations est un acte grave et profond, un geste qui nous relie intimement à l'histoire de l’univers : notre corps absorbe alors, en définitive, des bribes de l'aurore du monde mélangées à des cendres plus tardives du feu stellaire.
Mais qu'est-ce que de telles connaissances scientifiques à propos de l'eau, de son origine, de sa composition, de ses propriétés, de ses comportements, changent à nos façons de la penser, de la dire, de la "vivre" ? Purgent-elles l'eau du symbolique dont elle était jadis saturée ? Ou bien, au contraire, déploient-elle notre imaginaire à son sujet ?

Émission "Science en questions", animée par Etienne Klein.

Repenser le politique. Avec Pierre Le Vigan pour le Cercle Aristote.


(0)
159 Vues
0 commentaire
27.03.2023

Poussées à l'extrême, certaines choses changent de nature. C'est ainsi que le libéralisme, qui se voulait doctrine de défense des droits individuels, a généré le capitalisme de prédation, de connivence, et le totalitarisme du contrôle social total. Les prétextes ? Covid, climat, guerre d'Ukraine… Au lieu d’être soumis au politique, l’économique a pris le pouvoir avec le libéralisme poussé dans sa logique.
Pierre Le Vigan explique que, de la société concassée, il ne reste plus qu'un individualisme laissant l'homme seul face à la toute-puissance d'une mégamachine mêlant Etat et ploutocratie. Le pouvoir de l'économie est devenu le pouvoir d'une oligarchie mondialiste hostile à la pérennité des peuples comme expression de la diversité culturelle du monde.
Mais les peuples n'ont pas dit leur dernier mot !

La réalite oubliée derrière l'émancipation des femmes. Avec Véra Nikolski pour Elucid.


(0)
193 Vues
0 commentaire
07.2023

L'essayiste Véra Nikolski vient de sortir Féminicène chez Fayard, un ouvrage important qui propose une vision complémentaire à celle d'Emmanuel Todd sur l'histoire de l'émancipation des femmes, et les menaces qui pèsent sur leurs libertés.
Dans cet entretien, elle propose une lecture matérialiste de la condition des femmes, et appelle ces dernières à en prendre conscience, pour adapter la lutte aux enjeux à venir dans un monde aux ressources limitées, qui a entamé son déclin.
Les droits des femmes doivent être absolument préservée, et l'égalité à tout prix recherchée, mais les propositions de certaines féministes - très entendues aujourd'hui - ne sont hélas pas adaptées à cet objectif.

Qu'est ce que l'universalisme catholique ? Avec Laurent Dandrieu sur Radio Courtoisie.


(0)
163 Vues
0 commentaire
28.09.2022

À l'heure des migrations de masse, des pandémies mondiales, du réchauffement planétaire et des multinationales omnipotentes, la notion d'enracinement semble vouée à la ringardise. Pour beaucoup de chrétiens, elle paraît s'opposer de plus en plus à l'impératif de fraternité universelle. L'idée s'impose qu'il faudrait choisir entre la patrie du ciel et la patrie terrestre, qu'il serait urgent de dépasser les frontières pour réaliser l'unité du genre humain. L'universalisme semble n'être plus qu'un autre nom du mondialisme.
Pour Laurent Dandrieu, cette vision est en contradiction avec l'essence même du catholicisme, religion de l'incarnation. Une contradiction aussi avec l'idée même d'universalisme chrétien, unité spirituelle qui a toujours marché main dans la main avec l'attachement de l'Église à la diversité des peuples et des cultures.
À contre-courant des oppositions binaires, il renouvelle de fond en comble le sujet, et ouvre un débat vital pour l'avenir du christianisme en défendant l'idée qu'en oubliant l'esprit de la Pentecôte au profit de son exact contraire qu'est la tentation de Babel, l'Église prêterait la main à son pire ennemi, ce mondialisme qui vise à arracher l'homme à tous ses liens, culturels, historiques, humains et religieux.
Appel vibrant à un renouveau catholique, Laurent Dandrieu trace une ligne de crête exigeante : la voie étroite qui mène à Dieu passe par une contribution singulière et enracinée à la civilisation chrétienne.

Émission du "Libre journal des débats", animée par Charles de Meyer.

Le temps des guépards : une histoire des OPEX sous la Ve République. Avec Michel Goya pour l'IRSEM.


(0)
175 Vues
0 commentaire
18.01.2022

Dans une riche synthèse, l'ancien officier Michel Goya analyse la "petite guerre mondiale" menée par la France ces soixante dernières années. Une histoire assez largement méconnue qui n'avait jamais été traitée sous cette forme.

 - 0'04'30 : L'angle et la nécessité de l'ouvrage
 - 0'06'00 : La facilité d'emploi des forces armées sous la Ve République
 - 0'13'30 : Les engagements en Afrique depuis la présidence du général de Gaulle
 - 0'24'30 : Les années 1980, les "soldats de la paix" au Liban et au Tchad
 - 0'41'30 : L'engagement au Rwanda et les ferments du désastre
 - 0'49'00 : La guerre du Koweït et la place de la France dans l'après-guerre froide
 - 0'55'05 : Le livre blanc de 1994, la réorganisation des armées et les problèmes budgétaires
 - 1'03'30 : Les années casques bleus
 - 1'22'00 : Réussites et échecs des OPEX françaises
 - 1'34'00 : Dimensionnements et investissements pour les armées françaises de demain

Émission "Le Collimateur", animée par Alexandre Jubelin.

La pornographie ou l'épuisement du désir. Avec Michela Marzano sur Fréquence Paris Plurielle.


(0)
165 Vues
0 commentaire
17.02.2004

Alors que l'érotisme met en scène le mystère du sujet et de la sexualité, la pornographie flatte le voyeurisme et livre au regard un corps morcelé, privé de visage. Confiant le spectateur dans le registre de la sensation et de la consommation, elle efface le désir lui-même. Elle conduit à l'asservissement et à la disparition de l'humanité de l'homme.
Loin d'être un rappel à l'odre, le travail de Michela Marzano permet de distinguer les enjeux éthiques qui sous-tendent les représentations du corps humain et offre un plaidoyer pour la liberté et la responsabilité, afin que l'autre demeure celui dont la rencontre nous conduit au meilleur de nous-même et au-delà.

Émission "Planète Féministe", animée par Marie-Anne Juricic.

Le postmodernisme comme impasse pour les sciences sociales. Avec Maurice Godelier à la Maison des Sciences de l'Homme.


(0)
166 Vues
0 commentaire
06.03.2006

Née dans les années 1960 des suites du mouvement littéraire postmoderne, la vague et la vogue du post-modernisme en anthropologie est-elle en train de s'essoufler ? Du point de vue des critiques postmodernes, le discours anthropologique est clôt sur lui-même, ne renvoyant plus qu'à un ensemble de textes académiques auto-référenciels.
Mais -heureusement !-, des éléments du réel longtemps occultés ou caricaturés réapparaissent ici et là. Le principe de réalité va-t-il recommencer à fonctionner dans la théorie comme dans la pratique ?

L'ontologie à anthropologie variable. Avec Eduardo Viveiros de Castro pour le Séminaire Sophiapol.


(0)
128 Vues
0 commentaire
30.04.2014

Constatant que l'anthropologie ne peut plus simplement prétendre reconstituer aussi "objectivement" que possible les cultures étrangères, puisqu'elle rencontre des cosmologies qui précisément excluent le partage entre nature et culture, Eduardo Viveiros de Castro propose d'y voir le lieu d'une expérimentation métaphysique où les "autres" sont non pas objets mais témoins de pensées et même d'images de la pensée alternatives.
Il éclaire alors nombre d'enjeux épistémologiques qui ne deviennent compréhensibles qu'une fois replongés dans le savoir ethnologique qu'ils charrient et conclut par une relecture du structuralisme de Claude Lévi-Strauss qui dépasse l'opposition factice des pensées de la structure et de la différence, tout autant que de l'anthropologie et de la philosophie, du nous et des autres.