Après deux ans de questions-réponses en vidéo sur ERTV, l'émission Soral répond revient sous un nouveau format sur ERFM, la radio en ligne et en continu d'Égalité & Réconciliation.
Le principe : les auditeurs qui le souhaitent posent leurs questions sur le répondeur du polémiste qui choisit ensuite les meilleures et y répond.
Ancien DRH et administrateur de différentes structures, Daniel Rousseau s'est d'abord fait connaître du public en écrivant une comédie musicale puis un essai évoquant l'absence de recul relatif aux thèmes d'actualité ou chaque chose devient si dogmatique et manichéenne que l'esprit de synthèse s'en trouve interdit. Une expérience que viendra souligner la crise du Covid en refusant la liberté thérapeutique pour le personnel médical.
Convaincu par l'importance d'un contre-pouvoir dans un pays qu'il ne reconnaît plus, il continue à croire dans l'importance du débat mais remet en question la capacité des militants les plus actifs, d'un côté comme de l'autre de l'échiquier, à ne pas occulter une partie de la vérité en invoquant une cause supérieure qui justifierait l'omission de faits "gênants" ou le mensonge pur et simple.
C'est en philosophe que Denis Collin revient sur la conception hobbesienne de l'Etat souverain. Une conception qui, encore aujourd'hui, a bien des choses à nous apprendre !
- 0'00'00 : Générique
- 0'00'50 : Introduction
- 0'03'56 : Les "opposants" de Hobbes
- 0'19'42 : La souveraineté de l'Etat
- 0'47'53 : L'empire : une structure politique intenable
- 0'55'17 : Quel héritage pour l'Etat hobbesien ?
- 1'03'55 : Obéissance contre protection
- 1'12'22 : Quid du souverain illégitime ?
Parcourant l'antiquité du Ve siècle grec jusqu'à la chute de l'Empire romain, Michel De Jaeghere ne se contente pas de faire le récit frémissant de nos grands ailleux. Il suit à la trace les débats, les dilemmes, les conflits et les échecs de ces deux civilisations.
Fidèle à sa méthode inaugurée dans son Cabinet des antiques (Les Belles Lettres), il prend appui sur de grands noms pour faire dialoguer les textes antiques avec notre propre histoire et tenter de dégager ce qu'ils ont à nous dire d'essentiel, de vital sur nous-mêmes.
Émission du "Libre Journal des historiens", animée par Philippe Conrad.
Le monde n’est pas le même selon l'endroit d'où on le regarde ni selon la manière de chausser ses lunettes. Emmanuel Todd, au cours de bientôt cinquante années de recherche et d'écriture, nous a livré des analyses qui se sont distinguées des modèles économiques et sociologiques dominants tendant à tout placer sous le prisme d'un développement mesuré par un PIB à prétention universelle.
Ainsi, en publiant en 1976 La chute finale, des signaux comme le taux de mortalité infantile, les taux de suicide ou d'alcoolisme l'ont conduit à prévoir l'effondrement de l'URSS à contre-courant de l'opinion générale. Son travail intègre aussi les types familiaux, les religions et ses substituts ainsi que la problèmatique de l'accès massif à l'éducation supérieure dans la structuration des classes sociales. Grâce à une cartographie des divers phénomènes sociétaux, économiques et anthropologiques, par "empilement", Emmanuel Todd parvient à établir des relations scientifiques, des corrélations entre des événements.
Aujourd'hui, en ayant détecté en d'autres lieux l'état "zéro" du protestantisme, l'élévation de la mortalité infantile et des taux de suicide, conforté par la désindustrialisation persistante, l'utilisation du reste du monde pour les productions essentielles et quelques dérives sociétales, il pense qu'un basculement se produit sous nos pieds. Vers un nihilisme, sans relève.
La question du déclin de l'Occident appartient au débat de type scientifique et, à ce titre, mérite d'être interrogée avec rigueur et méthode.
L'œuvre d'Hervé Coutau-Bégarie (1956-2012) est immense. Auteur de plusieurs dizaines d'ouvrages, fondateur de l'Institut de Stratégie Comparé et de la revue Stratégique, professeur à l'École de guerre, il a formé des générations d'officiers et de professeurs.
Dix ans après sa mort, cet échange avec Martin Motte est l'occasion de rendre un hommage au maître qu'il a été et qu'il est encore pour un grand nombre d'universitaires français et étrangers.
Une émission présentée par Jean-Baptiste Noé.
Qu'est-ce que la Wicca ? Qu'est-ce que le Wiccanisme ? De quoi est fait et qu'a donc à nous dire ce néo-paganisme très œcuménique, teinté de féminisme et d'écologie, venu tout droit de la West Coast des années 70 ?
Professeure retraitée de philosophie des sciences, Isabelle Stengers a donné une postface à l'édition française de Dreaming the Dark, ouvrage paru aux États-Unis en 1982, dont l'auteur, militante éco-féministe et sorcière, Starhawk, alias Miriam Simios, peut être considérée comme la figure la plus notable de la Wicca féministe. Elle est donc tout indiquée pour nous aider à comprendre ce que signifie ce mouvement, à la fois post-moderne et archaïque.
Émission "Les vivants et les dieux", animée par Michel Cazenave.
L'indifférenciation est la grande tentation contemporaine, qui puise ses racines dans la philosophie antique. Jacques Dewitte met à jour l'enjeu majeur de notre temps et propose, comme remède, l'accueil de l'unicité enclose dans la diversité.
Tout au long de cet entretien, il s'interroge aussi sur la méthode propice à l'exercice de la pensée (la différenciation de l'être exigeant une différenciation de méthode) et plaide pour la distinction à même d'éviter tant la confusion que le réductionnisme mono-méthodologique.
Enfin, il aborde la difficile question de la contingence, cette caractéristique de ce qui pourrait ne pas être. Réfutée par les déterministes, pourtant constatée par les anthropologues (Marcel Mauss en tête), la contingence résiste résolument à une conception utilitaire et fonctionnelle de la création.
A rebours de la pente contemporaine vers l'utilitarisme et l'uniformisation, cette discussion remet à jour cette question fondamentale : comment se fait-il que ceci ou cela soit, alors que cela aurait pu ne pas être ?
Un entretien mené par Fabrice Hadjadj.
Dès la première année de son pontificat, le pape François initiait un dialogue inédit, très peu connu en France, dit DIALOP entre des catholiques – notamment issus du Mouvement des Focolari – et des militants politiques de différents pays européens qui ancrent leur engagement dans la pensée marxiste. Ce processus, qui fête aujourd'hui ses dix ans d'existence, a mené à des prises de position communes, chose inenvisageable il y en a encore quelques décennies.
Tout au long du XXe siècle, en effet, chrétiens – catholiques en particulier – et marxistes se sont affrontés, les premiers réduisant le marxisme à sa dimension matérialiste et athée, les seconds réduisant la pensée de Marx et Engels sur la religion à la formule souvent mal comprise d' "opium du peuple".
Aujourd'hui, le contexte a changé. Voilà par exemple ce qu'a déclaré l'Autrichien Walter Baier, le président du Parti de la gauche européenne et l'un des acteurs les plus impliqués dans DIALOP : "Je pense qu'avec l'élection du Pape François, la situation a complètement changé, de manière substantielle. Non seulement pour l'Église catholique, mais aussi pour toutes les forces philosophiques et culturelles qui s'opposent au néolibéralisme. Car ce que le pape enseigne est – je dirais – une manière de s'unir, qui s'oppose au consumérisme individuel. Cela place le pape et les milieux de l'Église qui le suivent dans une position proche de celle de la gauche, qui cherche à mettre l'accent sur des valeurs collectives communes."
Sans être marxiste lui-même, le pape argentin, formé dans la théologie du peuple, a vu les fruits que pouvait porter ce type ce dialogue. Quels sont-ils ? Pourquoi christianisme et marxisme se sont-ils opposés historiquement ? Comment peuvent-ils aujourd'hui contribuer à bâtir ensemble un ordre social moins injuste ?
Amour et sexualité fascinent l'homme. Cette question le travaille. Il se forme une opinion tranchée sur la question. Il se persuade que cela réveille ce qu'il y a de plus naturel en lui. Quand il fait l'amour, il devient comme un animal dominé par l'instinct. Quand il est amoureux, victime d'une ruse de la nature qui permet la reproduction de l'espèce, il est poussé à se mettre en ménage et à élever des enfants.
Ces spéculations sont avant toute autre chose le fruit de la grande imagination de l'homme. Elles pèsent pourtant davantage que tout instinct sur les formes que prennent ses amours. Les moeurs amoureuses varient trop d'une société à l'autre pour ne dépendre que de la nature humaine. L'amour-passion n'est pas plus universel que ne l'est le couple pèremère. L'homme ne se mue pas en bête dans les ébats.
L'amour sexuel est au contraire l'un des traits par lesquels il se singularise le plus de l'ensemble des autres êtres vivants. L'homme expérimente une diversité des comportements amoureux inconnue dans les autres espèces. Il ressent un plaisir sexuel qui est sans commune mesure avec celui ressenti par tout autre animal.