Ukraine : les transformations dans l'art de la guerre. Avec Bernard Wicht pour le Cercle Aristote.


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22.06.2023

Après une période où les conflits moléculaires et asymétriques semblaient être devenus la norme, la guerre d'Ukraine ressuscite les guerres traditionnelles interétatiques.
Mais quelles transformations pouvons-nous observer dans la conduite de l'art de la guerre ? Quelles seront les nouvelles normes des conflits futurs ?
Autant de questions que Bernard Wicht développe en prenant appuit sur les enseignements que nous pouvons tirer de la guerre en Ukraine.

Un nouveau mai 68 ? Avec Cornelius Castoriadis et Luc Ferry sur France Culture.


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13.12.1986

Le 12 novembre 1986, le Sénat adoptait le "projet de loi relatif aux libertés des Universités", porté par le Ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, Alain Devaquet. La loi prévoyait de permettre une sélection des étudiants à l'entrée des Universités, et une autonomie accrue des établissements, permettant, de fait, leur mise en concurrence.
Quelques jours plus tard, une large mobilisation lycéenne et étudiante s'organisait, qui déboucha notamment sur des manifestations rassemblant des centaines de milliers de personnes, dans toute la France. Le mouvement fut également marqué par la mort de Malik Oussekine, un étudiant de 22 ans battu à mort par des policiers le 6 décembre 1986.
Le Ministre Devaquet présentait sa démission le jour même, et le projet de loi était définitivement retiré le surlendemain.
Alors que Luc Ferry et Cornelius Castoriadis étaient invités pour débattre du sens à donner aux événements de mai 1968, l'échange s'élargit à la portée du mouvement étudiant alors en cours.
La République parlementaire telle qu'on l'a vue se développer à l'époque moderne, c'est-à-dire sous la forme du leadership libéral, peut-elle survivre sans une participation politique véritable des citoyens ?

Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut.

Introduction à la pensée de Georg Lukács. Avec Victor Sarkis au Café marxiste.


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20.11.2022

Comment devient-on communiste dans un monde non-communiste ? Ou plus précisément : comment des valeurs collectivistes peuvent-elles sans cesse réapparaître, et de façon nécessaire, à la fois dans la vie personnelle des individus et dans les grands mouvements de masse, dans un monde qui semble être l'incarnation parfaite de l'antithèse de ces valeurs ?
Cette question fut le fil conducteur de la vie et l'œuvre de Georg Lukács (1885-1971), militant communiste indéfectible et immense intellectuel marxiste, parfois qualifié de "plus grand philosophe marxiste après Marx", tant sa contribution a paru incontournable à ses contemporains. Pourtant, Lukács reste, particulièrement en France où l'université s'est acharnée à faire disparaître tout marxiste attaché au socialisme réel, un grand inconnu.
A l'heure où l'urgence d'amener au communisme des masses d’hommes qui ne sont pas communistes se fait de plus en plus pressante et vitale, il ne paraît pas inutile de (re)découvrir la pensée de celui qui a montré à quel point le marxisme était une solution efficace aux impasses de la modernité capitaliste.

Frantz Fanon, l'antiraciste (vraiment) universaliste. Avec Kévin Boucaud-Victoire pour Le Média.


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01.2023

Connaissons-nous vraiment Frantz Fanon ? Né en Martinique en 1925, puis arrivé en Algérie comme psychiatre, il meurt à 36 ans après avoir marqué son époque et l'Histoire comme peu de Français au XXe siècle. Essayiste, penseur majeur de la question coloniale et du tiers-mondisme, acteur des luttes de libération nationale notamment aux côtés du FLN algérien, Frantz Fanon continue d'influencer les chercheurs et brasseurs d'idées, dans les universités du monde entier.
Mais sa pensée reste assez floue, au point qu'on le présente parfois aujourd'hui comme un des inspirateurs des "identitaires de gauche". Or comme l'explique Kevin Boucaud-Victoire, Frantz Fanon est très loin de cette étiquette, quel que soit son contenu.
Et il a beaucoup de choses à nous dire. Il parle à notre époque et ses mots continuent d'être porteur d'une grande radicalité, des décennies après sa mort. C'est peut-être pour cela qu'il continue de faire peur, et est caricaturé voire occulté.

Les mensonges de la colonisation. Avec Driss Ghali pour le Cercle Aristote.


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15.06.2023

Si vous croyez que la France s'est enrichie aux colonies, vous vous trompez, car la colonisation a été une très mauvaise affaire du point de vue économique et financier.
Si vous croyez que les quelques milliers de kilomètres de route et de canaux d'irrigation légués par la France avaient de quoi assurer le décollage économique des colonies, vous vous trompez aussi, car la France a très peu investi dans son empire, par manque d'argent et de volonté politique.
Le problème est simple à énoncer, mais il est interdit d'en parler : l'histoire de la colonisation est la "propriété privée" de lobbies, français et étrangers, qui n'ont aucun intérêt à ce que la vérité soit connue des Français, des Maghrébins et des Africains.
C'est pour cela que Driss Ghali nous livre une contre-histoire de la colonisation qui se veut un véritable antidote contre la désinformation et la pensée unique.

Justice et Guerre en Australie aborigène. Avec Christophe Darmangeat à la Librairie Ombres Blanches.


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02.11.2021

Que peuvent nous apprendre les Aborigènes australiens sur ce qui motive la guerre dans des sociétés sans richesses ? Telle est la question qu'explore Christophe Darmangeat à partir d'un examen minutieux de vastes sources ethnographiques révélant l'ampleur et la violence des conflits collectifs aborigènes.
Dépourvus de tout but économique ou politique, ces affrontements s'inscrivaient dans un fascinant système judiciaire dont, pour la première fois, on découvre les ressorts. L'organisation de la violence sur ce continent représente un point d'entrée privilégié pour étudier le phénomène guerrier chez les autres chasseurs-cueilleurs, et questionne le supposé pacifisme de notre propre préhistoire.

Les nouvelles routes de la drogue. Avec Jonathan Alpeyrie pour le Cercle Aristote.


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2023

Franco-Americain, Jonathan Alpeyrie est photographe de guerre depuis 20 ans. Il couvre depuis quelques années la guerre des cartels et le trafic de drogues en Amérique latine et aux États-Unis.
Un état des lieux plus que nécessaire, alors que la crise des opioïdes aux États-Unis est devenue l'un des problèmes les plus préoccupants à travers le pays et que les différents gouvernements semblent incapables d'endiguer le flux de drogues illicites traversant ses frontières sud.

L'animal et la mort. Avec Charles Stépanoff à la Librairie Ombres Blanches.


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21.10.2021

La modernité a divisé les animaux entre ceux qui sont dignes d'être protégés et aimés et ceux qui servent de matière première à l'industrie. Comment comprendre cette étrange partition entre amour protecteur et exploitation intensive ? Parce qu'elle précède cette alternative et continue de la troubler, la chasse offre un point d'observation exceptionnel pour interroger nos rapports contradictoires au vivant en pleine crise écologique.
À partir d'une enquête immersive menée deux années durant, non loin de Paris, aux confins du Perche, de la Beauce et des Yvelines, Charles Stépanoff documente l'érosion accélérée de la biodiversité rurale, l'éthique de ceux qui tuent pour se nourrir, les îlots de résistance aux politiques de modernisation, ainsi que les combats récents opposant militants animalistes et adeptes de la chasse à courre.
Explorant les cosmologies populaires anciennes et les rituels néosauvages honorant le gibier, l'anthropologue fait apparaître la figure du "prédateur empathique" et les rapports paradoxaux entre chasse, protection et compassion. Dans une approche comparative de grande ampleur, il convoque préhistoire, histoire, philosophie et ethnologie des peuples chasseurs et dévoile les origines sauvages de la souveraineté politique.
Au fil d'une riche traversée, Charles Stépanoff éclaire d'un jour nouveau les fondements anthropologiques et écologiques de la violence exercée sur le vivant. Et, en questionnant la hiérarchie morale singulière qu'elle engendre aujourd'hui, il donne à notre regard sensible une autre profondeur de champ.

A voix nue. Avec Paul Veyne sur France Culture.


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10.2005

Historien amoureux de l'Antiquité, Paul Veyne est l'un des plus fervents pour nous transmettre ce que furent les manières de vivre, d'aimer, de penser, d'habiter dans la Grèce classique puis dans la Rome Antique.
Auteur de nombreux livres écrits dans une langue savoureuse, il sait nous rendre présent le climat intellectuel et les joutes oratoires qui se livrèrent dans ce passé si lointain et qu'il nous restitue de manière incandescente. Il fut aussi l'ami de Michel Foucault et de Réné Char.
Professeur honoraire au Collège de France, il publie aux éditions du Seuil, un livre important sur le basculement de la civilisation grecque vers la romanité : L'empire gréco-romain.
De la vocation originelle jusqu'au sentiment de finitude, de la méthode d'écriture de l'Histoire à la construction des mythes, des contradictions de la société romaine à l'héritage grec, ces entretiens nous permettent de (re)découvrir l'un de nos plus grands historiens de l'Antiquité.

Une série d'émissions animée par Laure Adler.

Un voyage philosophique au Tibet. Avec Stéphane Arguillère à Maisons-Laffitte.


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13.05.2023

Le Tibet fascine. De très nombreux rites, idées, traditions ont émergé de cette civilisation des cimes. Les Tibétains ont également subi au cours du XXe siècle de nombreuses persécutions qui ont forgé leur rapport au monde, parfois à travers l'exil et la rencontre de fait avec l’Occident.
Maître de conférences à l'INALCO, Stéphane Arguillère est l'un des meilleurs connaisseurs du Tibet en France ; il y a vécu de très nombreux mois, en maîtrise parfaitement la langue et nous présente cette pensée tibétaine qui ne cesse de nous intriguer.

Les fondements de la démocratie contemporaine. Avec Michel de Jaeghere sur Radio Courtoisie.


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12.04.2022

Telle est la sombre grandeur proposée désormais à l'historien contemporain : consacrer ses efforts à discréditer les auteurs anciens en montrant à quel point ils avaient été tributaires de leurs aveuglements ; souligner les lacunes, la myopie, l'extravagance de leurs jugements ; débusquer préjugés de classe et stéréotypes de genre ; dresser l'inventaire, la généalogie de leurs successives réinterprétations par chaque génération.
Tenir en revanche leurs œuvres pour un réservoir d'exemples, de modèles, de situations utiles pour guider notre réflexion, comme le recommandait Plutarque, les considérer même comme des chefs d’œuvre d'une "inaltérable actualité", parce qu'ils "savent dire ce que l'homme a d'humain" serait rester à la surface des choses, "dans l'éther de la culture classique". Se flatter de poursuivre avec ces vieux morts un dialogue que nos différences et notre éloignement relèguent au rang de vain songe relèverait de la naïveté, de l'amateurisme et de l'outrecuidance.
Michel de Jaeghere pense tout le contraire. Répudiant tout anachronisme simplificateur, mais refusant aussi de considérer le legs de l'Antiquité comme une beauté morte, inféconde, il mobilise sa formation d'historien des idées, sa longue fréquentation des auteurs antiques, et sa familiarité avec la politique contemporaine pour affronter une redoutable question : les Anciens sont-ils, en politique, encore de bon conseil ?

Émission du "Libre journal de la vie", animée par Jean-Marie Le Méné.

La Valeur des personnes : preuves et épreuves de la grandeur. Avec Nathalie Heinich au Centre de Recherches sur les arts et le langage.


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05.12.2022

Attribuer de la valeur aux personnes est une activité familière, sur laquelle on ne s'interroge pas. Elle obéit pourtant à des règles implicites. Nathalie Heinich applique à ces règles le modèle d'analyse proposé dans Des valeurs, une approche sociologique (2017) en faisant apparaître tout d'abord une large gamme de "preuves de qualité", du statut au talent en passant par l'apparence physique ou les actes ; ensuite, le rôle décisif des "épreuves d'évaluation" comme les examens, concours, prestations publiques ; enfin "l'épreuve de la grandeur" qui fabrique dans les représentations des hiérarchies, donc des inégalités.
Cette question des inégalités est particulièrement sensible aujourd'hui. Elle est abordée ici en toute neutralité, dans le seul but d'analyser, de décrire, de comprendre, selon la méthode pragmatique et compréhensive mise en œuvre par Nathalie Heinich.