Solidarnosc, entre mécontentement populaire réel et jeu géopolitique international. Avec Bruno Drweski au Cercle Aristote.


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Enregistré le 27.07.2020
Posté le 05.08.2020
Durée : 1 heures 19 minutes 12 secondes


Description :
Les ouvriers polonais souhaitaient en août 1980 élargir les conquêtes sociales de la Pologne populaire et créer un syndicat garantissant la formation d'un socialisme autogestionnaire correspondant au niveau d'éducation atteint par la société. Mais les intellectuels révisionnistes, qui avaient auparavant développé des contacts étroits avec les élites occidentales, ont réussi à profiter de l'inexpérience politique des grévistes pour acquérir une influence sur la direction de Solidarnosc et devenir les intermédiaires obligés du pouvoir. Lequel pouvoir tentait de rétablir un minimum de confiance et d'ordre pour négocier avec les puissances capitalistes. Puissances qui ponctionnaient les richesses de la Pologne, tombée alors dans la spirale de l'endettement, tandis que les cercles réactionnaires occidentaux profitaient de la tension pour tenter de délégitimer le marxisme avec l'appui des gauches anticommunistes.
Ces objectifs contradictoires firent tomber le pays dans une instabilité pour laquelle la direction de Solidarnosc porte une grande responsabilité, ce qui a entraîné la proclamation de la loi martiale et cassé le syndicat en perte de légitimité. Sous couvert d'aide au syndicat réprimé, les partisans de la guerre froide ont pu financer et récupérer les structures résiduelles de Solidarnosc et ses dirigeants se sont alignés sur la logique néolibérale au moment où la nomenklatura postcommuniste envisageait de stabiliser sa domination en intégrant les réseaux de pouvoir mondialisés, ce qui déboucha sur les accords de la "table ronde" qui ont fait basculer la Pologne dans le capitalisme...



Pologne Communisme Solidarnosc Socialisme Dislocation de l'URSS Histoire XXe Guerre froide
Bruno Drweski Cercle Aristote

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