La guerre de l'information par le contenu est peu étudiée dans le monde académique ainsi que -malheureusement- dans l'appareil d'Etat.
C'est la raison pour laquelle Christian Harbulot, expert international en intelligence économique et directeur de l'Ecole de Guerre Economique, nous propose cette série d'émissions, démarche pédagogique visant à faire naître une réelle culture civile du combat par l'information.
Une série d'émission animée par Nicolas Moinet.
Faut-il continuer à honorer George Orwell en héros de la démocratie contre le totalitarisme ? Depuis la fin des années 1940, "l'Occident", toutes composantes réunies, traite le romancier britannique George Orwell en démocrate exemplaire, entre les années 1930 (guerre d'Espagne incluse, où il aurait soutenu les militants révolutionnaires espagnols contre les féroces bolcheviques), et l'après-guerre, où il aurait fait la lumière sur l'enfer soviétique, avec des textes régulièrement réédités et exaltés : La Ferme des animaux (1945) et 1984 (1949).
Que faut-il penser, à la lumière des archives originales accessibles et des nombreux travaux historiques anglophones censurés de fait par la non-traduction en français, de cette sacralisation qui unit tous les courants politiques de la droite extrême à "l'extrême gauche" dite "anti-stalinienne" ?
- 0'00'00 : Introduction
- 0'05'52 : La fameuse "liste d'Orwell" (1996)
- 0'23'46 : Orwell et l'extrême gauche (T. Discepolo)
- 0'30'40 : La bibliographie anglophone a tué Orwell
- 0'38'54 : Petit portrait de George Orwell
- 0'49'15 : Orwell et la guerre d'Espagne
- 1'01'50 : Orwell pendant la 2nde guerre mondiale
- 1'17'00 : Orwell dans la Guerre froide officielle, au service des services secrets britanniques puis américains
Le 16 mars 1978, via Fani, à Rome, le président de la Démocratie chrétienne Aldo Moro est brutalement enlevé par un commando armé, et les cinq hommes de son escorte tués. Au coeur de ces années de plomb qui voient se succéder en Italie attentats d'extrême droite et d'extrême gauche, dans un climat de désordre et de guerre civile, la revendication de cet acte de terrorisme est rapide : il est le fait des brigades rouges - trois hommes et une femme, qui pendant 55 jours retiendront l'homme d'État séquestré dans un appartement du centre ville.
Que retenir de cette affaire et, plus largement, de cette période qui témoigne dun affrontement larvé entre les services secrets de l'Est et de l'Ouest, les organisations mafieuses, les loges maçonniques et diverses radicalités politiques emblématiques de l'époque ?
Dans la nuit du 21 avril 1967, Athènes bascule : trois officiers de l'armée de terre accompagnés de quelques centaines de soldats s'emparent de la ville. Les responsables politiques sont arrêtés, et les institutions verrouillées : en quelques heures, un régime autoritaire s'installe. Des milliers de grecs sont emprisonnés et le pays sombre dans la terreur.
Les responsables du coup d'État s'appellent Pattakos, Makarezos et Papadopoulos, un brigadier et deux colonels. De leur grade dans l'armée naîtra le nom du régime : la dictature des colonels. Leur règne va durer 7 ans, 7 longues "années de pierre". Il faudra attendre 1974 et une crise avec Chypre pour que le pouvoir bascule et que la démocratie se réinstalle.
Alors, comment ces colonels ont-ils réussi à prendre le pouvoir ? Qui les a soutenu ? Et surtout... comment la résistance s'est-elle manifestée ?
Émission "Affaires sensibles", animée par Fabrice Drouelle.
Depuis l'annonce du plan Marshall, au printemps 1947, s'est imposée dans la zone d'influence américaine la conviction que les prêts en dollars des années 1948-1951 avaient apporté une aide décisive aux "pays bénéficiaires". Ils auraient seuls sorti l'Europe occidentale de la faim, de la misère, des ruines et permis sa reconstruction. Ils l'auraient aussi protégée de l'Armée rouge de Staline qui corsetait l'Europe orientale.
Se fondant sur la chronologie et les archives, notamment américaines, Annie Lacroix-Riz éclaire autrement ce dossier. Elle revient sur les accords cruciaux qui, en six années seulement, ont ouvert la porte aux produits et capitaux américains : le Prêt-Bail à l'Angleterre, en 1941-1942, les accords de Bretton-Woods mondialisant le dollar, en juillet 1944, et les accords Blum-Byrnes de mai 1946.
Ces six années marquèrent l'avènement d'un projet qui, loin de dater de la Seconde Guerre mondiale, avait été initié et mené sans répit depuis les années 1890. En définitive, il s'agissait moins de tendre une main secourable à l'Europe que de mettre en place une hégémonie financière, commerciale, politique et culturelle.
Dans une riche synthèse, l'ancien officier Michel Goya analyse la "petite guerre mondiale" menée par la France ces soixante dernières années. Une histoire assez largement méconnue qui n'avait jamais été traitée sous cette forme.
- 0'04'30 : L'angle et la nécessité de l'ouvrage
- 0'06'00 : La facilité d'emploi des forces armées sous la Ve République
- 0'13'30 : Les engagements en Afrique depuis la présidence du général de Gaulle
- 0'24'30 : Les années 1980, les "soldats de la paix" au Liban et au Tchad
- 0'41'30 : L'engagement au Rwanda et les ferments du désastre
- 0'49'00 : La guerre du Koweït et la place de la France dans l'après-guerre froide
- 0'55'05 : Le livre blanc de 1994, la réorganisation des armées et les problèmes budgétaires
- 1'03'30 : Les années casques bleus
- 1'22'00 : Réussites et échecs des OPEX françaises
- 1'34'00 : Dimensionnements et investissements pour les armées françaises de demain
Émission "Le Collimateur", animée par Alexandre Jubelin.
La censure de l'ensemble des médias russes, phénomène qui n'avait pas d'équivalent en France depuis au moins la guerre d'Algérie, nous ramène au temps des ciseaux d'Anastasie de la guerre de 14, des "bobards" pour l'arrière et de la propagande de guerre, alors que c'est précisément dans ces temps critiques que nous aurions le plus besoin d'informations.
Aymeric Monville nous aide à porter un regard critique sur nos médias dominants et rétablir les faits concernant la Russie actuelle, la russophobie, la guerre en Ukraine, ses origines, les sanctions qui se retournent contre nous-mêmes, le tournant monétaire, politique, géopolitique actuel.
Pourtant, il ne donne pas en exemple le système politique ayant Vladimir Poutine à sa tête. Il n'est pas pro-russe, il est pro-vérité. Il ne prône aucune guerre mais rappelle, comme le disait Goya que "le sommeil de la raison enfante les monstres" et que, plus que jamais, nous avons besoin d'analyser et de comprendre.
Une conférence organisée par la fédération de la jeunesse communiste de France des Alpes-maritimes.