La question post-coloniale : une analyse géopolitique. Avec Yves Lacoste à la Librairie Mollat.


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09.09.2010

La forte présence en France de ressortissants d'anciennes colonies est le principal paradoxe de ce que l'on appelle désormais la question post-coloniale. Dans le cas de l'Algérie en particulier, on aurait pu penser que les combattants d'une longue et douloureuse guerre d'indépendance ne voudraient plus avoir de liens avec l'ancienne métropole. Or de nombreux patriotes sont venus, après 1962, rejoindre de ce côté-ci de la Méditerranée des Algériens déjà installés pour des raisons économiques et qui n'entendaient pas rentrer chez eux. Les uns et les autres sont devenus majoritaires dans les "grands ensembles" qui avaient été bâtis pour des Français à la périphérie des villes au cours des années 1960 et 1970.
Depuis trente ans, ces "grands ensembles" ou ces "cités" sont le lieu d'émeutes déclenchées par des "jeunes" d'origine immigrée victimes de discriminations et du chômage. Souvent ces "jeunes" ne savent ni ne comprennent pourquoi ils sont nés en France et pourquoi leurs pères et leurs grands-pères se sont établis dans un pays qu'ils avaient âprement combattu. Leur sentiment de déracinement se double d'une fréquente ignorance des circonstances dans lesquelles leur patrie a autrefois été conquise et mise sous tutelle. Ils ne connaissent pas toujours non plus les débats et les conflits qui ont pu diviser les mouvements pour l'indépendance.
Afin d'éclairer la lanterne des ex-colonisés comme des ex-colonisateurs et de clarifier cette très complexe question post-coloniale, Yves Lacoste propose une analyse géopolitique et un récit historique. Analyse géopolitique pour décrire les rivalités de pouvoir qui ont facilité les entreprises européennes (notamment la traite des esclaves), récit historique pour comprendre le déroulement des conquêtes puis des luttes de libération.
Cette démarche se veut une contribution à l'apaisement des malentendus, des ressentiments, des rancœurs.

Demain, toujours plus de catastrophes ? Avec Jean-Pierre Dupuy à Montpellier.


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13.06.2012

Nucléaire civil, nucléaire militaire, climat, crise financière : voilà bien quatre domaines qui semblent confirmer une fréquence accrue des événements extrêmes. De Tchernobyl à Fukushima, à peine trente-cinq ans.
"La tragédie japonaise a ceci de fascinant qu’elle mêle inextricablement trois types de catastrophes que l’analyse traditionnelle distingue soigneusement : la catastrophe naturelle, la catastrophe industrielle et technologique, la catastrophe morale. Ou encore le tsunami, Tchernobyl et Hiroshima."
La panique, les événements extrêmes, la théorie du catastrophisme éclairé sont depuis de nombreuses années déjà au centre de la réflexion de celui qui fut en France l’introducteur des oeuvres de Günther Anders et d’Ivan Illich : nul meilleur guide, et mieux informé que lui, afin de comprendre ce qui, demain, pourrait arriver, et comment, peut-être, l’éviter.

Dialogue avec les morts. Avec Jean Clair à la librairie Mollat à Bordeaux.


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20.05.2011

Au travers de son dernier livre, Jean Clair revient sur la trajectoire qui fut la sienne et qui, du monde rural, paysan et avare de mots qui fut le sien, l'amena à se passionner pour la beauté et pour ceux qui tentèrent de la faire advenir sous la forme d'oeuvres d'art dans notre monde.

Du paradigme structuraliste au paradigme cognitiviste. Avec Francis Wolff au Centre de Recherches sur les arts et le langage.


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03.02.2014

Un beau jour, à la fin du siècle dernier, l'homme a changé.
Considéré à la lumière de la psychanalyse ou de l'anthropologie culturelle depuis une trentaine d'années, il était soumis au poids des structures, déterminé par ses conditions sociales ou familiales, gouverné par des désirs inconscients, dépendant de son histoire, de sa culture, de sa langue. C'était en somme un "sujet assujetti". Cet homme des sciences humaines et sociales qui, au milieu du siècle, s'épanouissait dans le paradigme structuraliste de Lévi-Strauss, Benveniste ou Lacan, et qui triomphait encore chez Bourdieu, cet homme-là s'est effacé furtivement du paysage.
De nouvelles sciences nous parlaient d'un nouvel homme. C'était les neurosciences, les sciences cognitives, la biologie de l'évolution. L'homme qu'elles dessinaient n'avait rien à voir avec le précédent : il était soumis au poids de l'évolution des espèces, déterminé par ses gènes, dépendant des performances de son cerveau. C'était en somme un "animal comme les autres". On était passé de l' "homme structural" à l' "homme neuronal", selon le titre du livre marquant de Jean-Pierre Changeux. On avait "changé de paradigme".
La controverse n'est pas que théorique ; elle a des enjeux pratiques. Car notre façon de prendre en charge les autistes ou les anorexiques, de réprimer ou de soigner l'homosexualité ou justement de ne pas la réprimer ni la soigner, d'éduquer les enfants ou de punir les délinquants, de traiter les animaux ou de mesurer le pouvoir des machines, dépendent de la définition que l'on donne de l'homme. En changeant d'humanité, on bouleverse forcément nos grilles d'évaluation morale et juridique. Car de la réponse à la question "qu'est-ce que l'homme ?", dépendent ce que nous pouvons connaître et ce que nous devons faire.
Nous nous proposons d'analyser les principes épistémologiques de ces deux paradigmes et d'esquisser leurs conséquences morales et politiques.

Jean Jaurès, par Henri Guillemin.


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1970

L'historien nous fait revivre la vie du passionné qu'était Jean Jaurès.

Le désir et la sexualité aujourd'hui. Avec Alain Soral sur la RTS.


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13.06.2004

Suite à la parution de "Misères du désir", Alain Soral revient sur les évolutions récentes de notre société "occidentale" en matière de sexualité, en appuyant son analyse sur l'outil marxiste (rôle prééminent des classes sociales dans la détermination des individus).

Emission du Train Bleu.

La méthode de l'égalite. Avec Jacques Rancière à la Librairie Mollat.


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05.02.2013

Littéraire et cinéphile, Jacques Rancière élabore depuis les années 1960/1970 une philosophie de l’émancipation, celle de la participation de tous à l’exercice de la pensée, et donc au gouvernement de la cité.
Contre ces intellectuels qui prétendent détenir la vérité, il se bat pour l’abandon de la traditionnelle distinction entre savants et ignorants.
Il revient ici sur son parcours biographique, son oeuvre philosophique et son regard de philosophe sur le monde.
Une vie qui se veut tout sauf exemplaire, dédiée à l’exercice de la philosophie, c’est-à-dire à l’émergence de nouveaux mondes possibles.

Comprendre l'effondrement de notre monde, et y survivre. Avec Alain Soral et Piero San Giorgio à Mont-Tremblant, Québec.


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30.09.2012

Les deux auteurs unissent leurs travaux respectifs pour, premièrement, comprendre les logiques actuelles de désintégration de notre monde (Alain Soral) et, ensuite, mettre en place des solutions qui nous permettraient de faire face aux événements tumultueux qui ne manqueront pas d'arriver (Piero San Giorgio).

Flaubert. Avec Henri Guillemin sur la RTS.


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11.1959

Henri Guillemin s'attache d'abord à comprendre l'adolescence perturbée de Gustave Flaubert. Il évoque ensuite le déroulement de la carrière de l'écrivain et sa relation avec Louise Colet, ainsi que certains aspects moins connus de sa personnalité.

L'idéologie mondialiste, son histoire et ses réseaux, par Aymeric Chauprade.


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2011

Dans cet exposé, Aymeric Chauprade livre une synthèse très précise de l’idéologie mondialiste, des forces qui incarnent cette idée. Il rappelle les étapes décisives qui jalonnent son histoire depuis le XVIIIe siècle.
Il s'attache également à définir plusieurs termes qui sont souvent confondus : mondialisation, mondialisme, impérialisme et universalisme.

Crise ou coup d'état ? Avec Michel Drac reçu par Franck Abed.


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09.2010

La crise qui a éclaté avec l'implosion de la bulle des subprimes n'est pas survenue par hasard. Elle a été préparée par une longue séquence d'évènements, de l'abolition de la convertibilité-or du dollar en 1971 à l'explosion de la masse monétaire entre 2002 et 2007.

Crise économique ou crise de sens ?, avec Michel Drac.


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2010

Au-delà des apparences, ce que vivent les sociétés occidentales, c'est une dramatique crise du sens.