Littéraire et cinéphile, Jacques Rancière élabore depuis les années 1960/1970 une philosophie de l’émancipation, celle de la participation de tous à l’exercice de la pensée, et donc au gouvernement de la cité.
Contre ces intellectuels qui prétendent détenir la vérité, il se bat pour l’abandon de la traditionnelle distinction entre savants et ignorants.
Il revient ici sur son parcours biographique, son oeuvre philosophique et son regard de philosophe sur le monde.
Une vie qui se veut tout sauf exemplaire, dédiée à l’exercice de la philosophie, c’est-à-dire à l’émergence de nouveaux mondes possibles.
Les deux auteurs unissent leurs travaux respectifs pour, premièrement, comprendre les logiques actuelles de désintégration de notre monde (Alain Soral) et, ensuite, mettre en place des solutions qui nous permettraient de faire face aux événements tumultueux qui ne manqueront pas d'arriver (Piero San Giorgio).
Dans cet exposé, Aymeric Chauprade livre une synthèse très précise de l’idéologie mondialiste, des forces qui incarnent cette idée. Il rappelle les étapes décisives qui jalonnent son histoire depuis le XVIIIe siècle.
Il s'attache également à définir plusieurs termes qui sont souvent confondus : mondialisation, mondialisme, impérialisme et universalisme.
L’aboutissement des ambitions d’un Nouvel Ordre Mondial devra passer par des étapes bouleversant les structures politico-économiques des sociétés.
D’ores et déjà, avec la mort probable de la Belgique, les réveils régionalistes en Espagne et en Italie, l’Europe de Bruxelles qui a programmé depuis longtemps la mise sous tutelle, sinon la destruction des nations, risque d’être exaucée dans ses entreprises au-delà de ses espérances.
De leur côté, à travers le sanglant bourbier irakien, les Etats-Unis préparent activement la recomposition du Moyen-Orient.
Le démographe Emmanuel Todd identifie une forme originelle commune à toute l'humanité : la famille nucléaire, prise dans un réseau de parenté indifférencié, traitant les hommes et les femmes comme équivalents.
Empruntant à la linguistique le principe du conservatisme des zones périphériques, il montre alors que l'Europe, aux marges de l'Ancien Monde, est sur le plan familial un conservatoire de formes archaïques, assez proches de la forme originelle.
Ayant échappé à des évolutions familiales paralysantes pour le développement technologique et économique, l'Europe a été, paradoxalement et durant une brève période, "en tête" de la course au développement, bien que l'Occident n'ait inventé ni l'agriculture, ni la ville, ni le commerce, ni l'élevage, ni l'écriture, ni l'arithmétique.
Daniele Ganser raconte comment, après la seconde guerre mondiale, la CIA et le MI-6 britannique mirent en place des armées secrètes anti-communistes dans tous les pays d’Europe de l’Ouest, et par quels processus ces réseaux Stay-Behind de l’OTAN s’allièrent dans certains pays à des groupes terroristes d’extrême droite, avec des conséquences particulièrement tragiques comme la fabrication d'actes de terrorisme sous fausse bannière, fabriqués pour accroître la stratégie de la tension.
La crise dure, parce que le capitalisme mondial a repris sa course folle en détruisant les systèmes sociaux, en pompant toutes les ressources de la nature et en renvoyant à plus tard des mesures pour freiner le réchauffement climatique.
Les politiques d'austérité aiguisent toutes les contradictions et l'Union européenne se révèle incapable de penser l'avenir.
Pourtant, des pistes existent pour amorcer une transition vers un mode de développement équilibré, en termes de répartition des richesses, d'emploi, de transports et d'énergie.
Cela suppose de maîtriser collectivement et démocratiquement les investissements d'avenir, notamment ceux qui concernent l'éducation, la recherche et les infrastructures, sans les abandonner au marché.