Remettre l'histoire des idées politiques à l'endroit. Avec Eric Branca à Cercle Aristote.


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12.01.2015

Depuis l'Antiquité, les philosophes s'affrontent sur la question du meilleur gouvernement possible. Et ils le font avec d'autant plus d'opiniâtreté que cette question est loin d'être purement théorique et que les réponses qui lui ont été données sont à l'origine de tous les grands changements historiques.
La formation des Etats modernes, telle qu'elle s'ébauche au Moyen Âge et à la Renaissance, prend directement sa source dans les traités politiques d'Aristote et de saint Thomas d'Aquin. La Révolution française s'explique largement par les écrits de Voltaire, de Rousseau et des Encyclopédistes, et l'on ne peut comprendre l'expansion du capitalisme sans se référer à Adam Smith et aux autres philosophes anglo-saxons du XVIIIe siècle. Quant à Karl Marx, il reste à bien des égards le père du XXe siècle dans la mesure où son oeuvre a inspiré la plupart des révolutions et des totalitarismes que ce siècle a connus.
Ce sont bien les idées qui mènent le monde, et telle est l'ambition d'Eric Branca, que d'en raconter l'histoire. Une histoire indispensable à la compréhension des grands enjeux politiques de notre temps.
L'occasion pour Eric Branca de dresse un tableau vivant de ces idées politiques où celles-ci sont clairement exposées et replacées dans leur contexte historique souvent tumultueux et parfois même tragique, mais aussi dans leur dimension humaine.

Le progrès en question. Avec Marion Sigaut, Pierre de la Coste et Frédéric Rouvillois à l'Action Francaise.


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08.2014

Entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, en France et en Angleterre, un événement décisif dans l'aventure intellectuelle de l'Occident : la formulation systématique de l'idée de Progrès. L'idée selon laquelle le savoir et la technique, mais aussi la raison, la moralité, le bonheur, le langage et les institutions publiques sont inéluctablement voués à se perfectionner au cours du temps, d'une façon à la fois nécessaire et perpétuelle.
Cette "invention du Progrès", qui prend place avec la Querelle des Anciens et des Modernes et les penseurs des Lumières, va bouleverser la manière dont on envisage l'histoire, la place que l'homme y occupe et ce qu'il peut y réaliser.
Si l'événement est décisif, ce n'est donc pas seulement pour l'époque, c'est pour les siècles à venir, et spécialement pour le XIXe siècle, qui fera du Progrès son mythe fondateur, et pour le XXe siècle, qui en expérimentera le côté sombre - lequel, inhérent à la logique même de l'idée de Progrès, se trouvait déjà en germe dans les écrits des contemporains de Louis XIV.

Table ronde organisée lors du Camp Maxime Real del Sarte de l'Action Française.

Maurice Allais et l'économie. Avec Bertrand Munier, Philippe Bourcier de Carbon et Raoul Charreton chez Paul Deheuvels sur Radio Courtoisie.


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14.03.2014

En 1988, le prix Nobel est décerné à un Français : Maurice Allais est récompensé pour ses travaux théoriques sur les marchés et l’allocation optimale des ressources. Né en 1911 à Paris, polytechnicien, Maurice Allais est représentatif de la tradition des ingénieurs-économistes qui ont fortement influencé l’économie française, surtout dans les années 60. A la fin de sa vie, il aura milité contre les excès de la mondialisation des échanges.
Convaincu que, comme en physique, l’économie obéit à des règles invariantes dans le temps et dans l’espace, il tentera de construire un modèle d’analyse global. Résolument libéral, disciple de Léon Walras et de Vilfredo Pareto, il est connu pour sa reformulation de la théorie de l’équilibre général.
Il ne dénie pour autant pas toute place à la planification économique : celle-ci peut également être un élément conduisant à une situation d’équilibre et d’efficacité maximale.
Théoricien de très haute volée, Allais aura principalement souffert de ne pas être anglo-saxon. Ses idées, notamment sur la croissance, ont souvent été reprises par d’autres.
Retour sur un géant de l'économie, volontairement écarté de l'histoire des idées économiques.

Le malaise est dans l'homme. Avec Pierre Le Vigan sur Radio Courtoisie.


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09.03.2013

Les souffrances psychiques ne sont pas des maladies. Mais elles peuvent y mener. La condition de l'homme étant tragique, ouverte, risquée, la fragilité de l'homme est inhérente à son être-au-monde. Toutefois, si le malaise est dans l'homme depuis toujours, le monde moderne et hypermoderne lui donne des formes nouvelles.
Les sociétés traditionnelles fonctionnaient sur la base d'un modèle d'intégration sociale, au demeurant inégalitaire, où chacun néanmoins avait sa place, y compris le fou.
Les sociétés modernes ont fonctionné sur le mode du refoulement et de la névrose. La société du travail ne voulait pas connaître les états d'âme, ni même les âmes d'ailleurs. La société hypermoderne combine les exigences du travail et celles de l'autonomie : il faut être productif, il faut être performant, mais aussi "positif". Il faut donner sa force de travail, mais aussi assumer un certain savoir-être, et non simplement apporter son savoir-faire.
La mobilisation de l'homme dans l'hypercapitalisme est donc totale mais elle n'est plus une mobilisation sous une forme guerrière qui était celle du "soldat du travail". C'est une mobilisation pour plus de mobilité, plus de fluidité, plus de liquidité. L'hypercompétitivité et la lutte de tous contre tous tendent à devenir la règle. Le consumérisme et le narcissisme tout comme le désir mimétique en sont les conséquences. Tout ce qui relève des projets à long terme, individuels ou collectifs, en sort évidemment dévalorisé. Cela ne va pas sans de nouvelles formes de malaises intimes, psychiques, qui atteignent l'homme et le reconfigurent.
Pierre Le Vigan nous dresse portrait des psychopathologies de l'homme moderne pour mieux comprendre notre monde.

Le libéralisme économique et la logique philosophique libérale. Avec Alain Soral à Lyon.


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08.04.2011

Comment comprendre l'apparente contradiction entre les critiques menées par les libéraux "authentiques" au système étatiste français (fiscalité écrasante, bureaucratie envahissante), et la dénonciation par beaucoup -dans la lignée du travail de Michéa- de la logique libérale toujours plus prégnante (marchandisation totale du vivant, extension infinie des droits individuels) ?
Une dépassement dialectique de la question est nécessaire, et Alain Soral nous en propose une interprétation.

Le populisme aujourd'hui. Avec Alain de Benoist, Jean-Yves Camus, Charles Robin, Olivier Maulin et Vincent Coussedière sur TV Libertés.


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01.12.2014

Le qualificatif de "populisme" est régulièrement invoqué par la caste politico-journalistique, principalement dans le but de disqualifier un adversaire.
Mais comment devons-nous comprendre le phénomène "populiste" ?
Dans cette émission, Alain de Benoist et ses nombreux invités tentent d'aborder ce style politique particulier, qui ne se laisse pas réduire à une idéologie particulière.

Émission "Les idées à l'endroit", animée par Alain de Benoist.

La Gauche du Capital. Avec Charles Robin, Alain de Benoist et David L'Epée à Montpellier.


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05.12.2014

À la suite de Jean-Claude Michéa, Charles Robin, qui a milité dans le passé au Nouveau parti anticapitaliste (NPA), invite à remonter aux sources du projet libéral afin d’en saisir la genèse intellectuelle.
Il montre en quoi l’individualisme économique qui définit le modèle anthropologique de la droite rejoint une conception de l’individu dont le cadre d’épanouissement serait fourni par la société "plurielle" et "progressiste" tant célébrée par la gauche et l’extrême gauche. Il explique du même coup pourquoi la gauche privilégie désormais le "sociétal" au détriment du social, sans souci des catastrophes engendrées dans les classes populaires par l’application forcenée des principes du Marché.
Olivier Besancenot et Laurence Parisot, même combat!
Seule la prise en compte de ces deux "faces" du libéralisme permet de saisir le rôle essentiel du discours culturel de la gauche dans le processus de domination capitaliste marchand.

L'homme sans liens. Avec Pierre-Yves Rougeyron au Cercle Aristote.


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10.11.2014

L’anomie de nos sociétés est aujourd’hui un fait sinon largement admis du moins globalement constaté avec une sorte de trépignement qui peut inquiéter. Ces germes de pourrissement social attirent à intervalles réguliers tout ce que la France et les sociétés dites avancées possèdent comme faune sociologique, entomologistes sociaux et autres inspecteurs de dépôt de bilan civilisationnel. Il y a quelque chose d’impudique – comme un fantasme de ruine – à contempler la tragédie avec gourmandise en priant de pouvoir abaisser le puce comme dans les arènes romaines devant la grande curée terminale censée emporter notre communion humaine dégradée en vulgaire vivre-ensemble.
C’est de cet homme délié car déraciné et par la même désincarné que Pierre-Yves Rougeyron nous esquisse ici un portrait.
Délié face à ses semblables, face à tout destin collectif, il est désorienté dans le temps et de l’espace ; venu de rien, il n’entend aller nulle part. Déraciné car ne pouvant plus avoir de rapport à la terre et aux morts ; inapte à se figurer dans une société qui, comme l’avait souligné Auguste Comte, est faite de "plus de morts que de vivants". Désincarné car ce qui fait de nous des êtres charnels, c’est ce qui nous distingue de l’autre à l’échelle individuelle, comme notre peau, ou à l’échelle collective, comme les clans, les nations, les frontières.
Comment en sommes-nous arrivés là ?