Gérard Dréan nous entretient ici des origines et idées principales de l’école économique dite "autrichienne", en présentant leur développement progressif au sein du contexte historique de la fin du XIXe siècle et des évènements qui ont bouleversé le monde entre 1914 et 1945.
Il brosse un tableau des controverses qui ont forgées ses convictions, qui en ont fait une école originale, et qui reste une source d'inspiration pour beaucoup de libéraux aujourd'hui.
Dire l’essentiel sur Bertrand de Jouvenel n’est pas une tâche facile.
Fils d’Henri de Jouvenel, journaliste et homme politique français, le nom de Bertrand de Jouvenel (1903-1987) est associé aux femmes et aux hommes des mondes littéraires et politiques ayant marqué ce siècle : de Colette à Drieu en passant par Emmanuel Berl, de Benes ou de Milan Stefanik père de la Tchécoslovaquie à Adolf Hitler ou Lloyd George... On est surpris par la foisonnante galerie de portraits que ce journaliste a dressée au cours de son existence.
Jouvenel peut aussi nous apparaître déroutant : issu de la gauche radicale, il se dirigea ensuite vers le Parti Populaire Français de Doriot. Tenté par le fascisme, il en reviendra pour s’imposer comme un des pionniers de l’écologie mais aussi comme un libéral apprécié encore aujourd’hui outre Atlantique ou au-delà des Alpes en Italie.
Olivier Dard nous dresse ici le portrait d'un atypique, témoin des passions du XXe siècle.
Emission "Un jour dans l'Histoire", menée par Christophe Dickès.
Un débat courtois entre deux visions du monde radicalement opposées.
D'un côté, Michel Drac nous appelle à constater l'état de décomposition avancée du cadavre de l'économie occidentale, alors que Georges Lane continue à soutenir que les fondamentaux du capitalisme entrepreneurial peuvent régénérer notre environnement économique.
Chacun se fera son jugement.
La libido est la socialisation de l’énergie produite par la pulsion sexuelle, mais telle que, comme désir, cette pulsion est transformée en objet sublimable : objet d’amour ou d’attention passionnée à l’autre.
Le capitalisme au XXe siècle, a fait de la libido sa principale énergie. Pour être très schématique, on peut dire que l’énergie au XIXe siècle est celle de la force de travail (Marx), tandis qu’au XXe siècle, elle devient celle du consommateur. Ce n’est pas le pétrole qui fait marcher le capitalisme, mais la libido. L’énergie libidinale doit être canalisée sur les objets de la consommation afin d’absorber les excédents de la production industrielle. Il s’agit bien de capter la libido, c’est-à-dire de façonner des désirs selon les besoins de la rentabilité des investissements.
L’exploitation managériale illimitée de la libido est ce qui détruit le désir et l’humain en nous. De même que l’exploitation du charbon et du pétrole nous force aujourd’hui à trouver des énergies renouvelables, de même, il faut trouver une énergie renouvelable de la libido. Or la libido est articulée sur des techniques, des "fétiches", et plus généralement sur des prothèses.
A l’horizon d’un tel constat se pose évidemment la question de la grande difficulté de ne pas régresser, lorsque l’on procède à la critique de l’économie libidinale capitaliste, de toute évidence indispensable, par rapport aux acquis critiques de la pensée freudienne et de la psychanalyse – et en particulier comme pouvoir de critiquer le fonctionnement toujours tendanciellement régressif (et répressif) du surmoi.
Il va sans dire que de telles questions affectent la pensée du XXème siècle dans son ensemble, et notamment celle qui s’est élaborée en France, après la deuxième guerre mondiale, dans un rapport essentiel aux œuvres de Freud et de Lacan.
L’oeuvre d’Alexandre Douguine nous invite à la fois à un dépassement des trois idées politiques caduques que sont le libéralisme, le socialisme et le fascisme, à une réflexion géopolitique sur la théorie des grands espaces et à une tentative de transposition politique de la pensée métaphysique d’Heidegger.
Ces réflexions d’un penseur majeur de la Russie contemporaine peuvent-elles et doivent-elles inspirer les nationalistes français ?
Une conférence commune pour tordre le cou aux nombreux mythes enveloppant le siècles des lumières, sur la "secte des philosophes" comme sur la "monarchie absolue" ou le pouvoir tyrannique de l' "alliance du trône et de l'autel".
C'est également l'occasion d'étudier plus en détails l'histoire des physiocrates et de se remémorer les résistances populaires farouches qui ont tenté de resister à cette prise du pouvoir tout au long du funeste XVIIIe siècle.
Un éclairage salutaire pour comprendre en profondeurs les causes véritables de nos "crises" modernes.
Remarque : la qualité audio de l'enregistrement est mauvaise.
L’une des raisons pour lesquelles la vérité et la démocratie ne semblent pas faire bon ménage est qu’on a tendance à confondre, d’une part, la liberté d’opinion et de parole avec l’égale vérité des opinions, ce qui revient à adopter une forme de relativisme, et, d’autre part, la règle de majorité avec une règle de vérité, ce qui revient à adopter une forme de théorie de la vérité comme consensus.
Parce que la démocratie libérale repose sur le principe de la pluralité des valeurs et sur la neutralité axiologique, on a tendance à penser qu’elle exige de traiter toutes les opinions comme également respectables et, moyennant une confusion de plus, comme également vraies.
Parce que la démocratie suppose la règle selon laquelle, en matière de décisions, la majorité doit l’emporter, on suppose que les opinions majoritaires ont le plus de chances d’être vraies, et qu’elles sont vraies parce qu’elles sont celles de la majorité.
Comment donc envisager le rôle de la vérité dans la démocratie ?