Au fil des siècles, de nombreux courants de pensée ont façonné notre conception du monde et notre manière d'appréhender l'existence : Qu'est-ce que la vérité ? Comment peut-on vivre heureux ? Dieu existe-t-il ? Quel est le sens de notre vie ?
Bien loin du jargon des spécialistes, le professeur de philosophie Charles Robin nous rend accessible les œuvres des plus grands philosophes afin d'en faciliter la compréhension et, pourquoi pas, de nous faire changer le regard que nous portons sur nous-mêmes et sur le monde.
Une initiation sérieuse à une discipline souvent difficile d'accès, dans un langage clair et une atmosphère détendue.
L'essayiste Véra Nikolski vient de sortir Féminicène chez Fayard, un ouvrage important qui propose une vision complémentaire à celle d'Emmanuel Todd sur l'histoire de l'émancipation des femmes, et les menaces qui pèsent sur leurs libertés.
Dans cet entretien, elle propose une lecture matérialiste de la condition des femmes, et appelle ces dernières à en prendre conscience, pour adapter la lutte aux enjeux à venir dans un monde aux ressources limitées, qui a entamé son déclin.
Les droits des femmes doivent être absolument préservée, et l'égalité à tout prix recherchée, mais les propositions de certaines féministes - très entendues aujourd'hui - ne sont hélas pas adaptées à cet objectif.
Sur le plan économico-politique, quels sont les défis majeurs auxquels le XXIe siècle doit faire face ? Pouvons-nous identifier les grandes lignes de forces qui feront évoluer nos organisations politiques ? Quel est l'avenir du travail ?
Autant de questions qui sont débattues par trois économistes aux sensibilités différentes pour notre plus grand intérêt !
Dans ce cycle d'interventions, Robin Chaudron présente les théories de l'anarchisme de marché américain de gauche, déroutantes au premier abord.
En effet, alors que le marché libre est associé au développement du capitalisme, les anarchistes de marché abordent ce dernier comme étant potentiellement anticapitaliste. Le marché n'a jamais été libre sous le capitalisme. L'enjeu pour ces théoriciens anarchistes étant alors de libérer le marché... du capitalisme !
Pour soutenir cette thèse originale, Robin Chaudron revient d'abord sur les fondements de l'anarchisme de marché, en passant par une relecture des économistes classiques. En découle une étude critique de la théorie objectiviste de la valeur, à laquelle répond une réévaluation de la théorie subjective de la valeur.
Pour penser, nous avons besoin de catégories tout comme pour parler nous avons besoin de noms, de verbes, d'adjectifs et d'autres termes grammaticaux. Et pour penser la politique, nous avons besoin de catégories politiques. Encore faut-il qu'elles soient utiles, c'est-à-dire qu'elles aident à clarifier nos propos.
Or, à l'évidence, ce n'est plus avec les mots "droite" et "gauche" que nous pouvons rendre compte de la mutation radicale qu'a connue le champ politique ces deux dernières décennies.
Décryptant les programmes et la sociologie mais aussi les jeux de pouvoir, les réseaux et les affaires, David L'Epée, politologue suisse, nous montre où se trouvent aujourd'hui les lignes de fractures qui structurent le politique.
Pour penser, nous avons besoin de catégories tout comme pour parler nous avons besoin de noms, de verbes, d'adjectifs et d'autres termes grammaticaux. Et pour penser la politique, nous avons besoin de catégories politiques. Encore faut-il qu'elles soient utiles, c'est-à-dire qu'elles aident à clarifier nos propos.
Or, à l'évidence, ce n'est plus avec les mots "droite" et "gauche" que nous pouvons rendre compte de la mutation radicale qu'a connue le champ politique ces deux dernières décennies.
Décryptant les programmes et la sociologie mais aussi les jeux de pouvoir, les réseaux et les affaires, Denis Collin nous montre où se trouvent aujourd'hui les lignes de fractures qui structurent le politique.
Joseph Schumpeter naît en 1883, la même année que Keynes et l'année de mort de Marx. Comme eux, il aura jusqu'à sa mort en 1950 une réputation d'économiste "hérétique", qui bouscule la pensée économique établie. Professeur à Harvard à partir des années 1930, il formera les économistes les plus brillants de l'après guerre.
Ce qui l'intéresse par-dessus tout, c'est l'évolution du système capitaliste : "il constitue, de par sa nature, un type ou une méthode de transformation économique, et non seulement il n'est jamais stationnaire mais il ne pourra jamais le devenir" écrit-il en 1942. Le moteur du système, c'est l’innovation et le progrès technique à travers le phénomène de "destruction créatrice".
Elon Musk et Jeff Bezos aujourd'hui, Steve Jobs et Bill Gates hier, Thomas Edison et Andrew Carnegie un siècle plus tôt… De nombreuses célébrités entrepreneuriales peuplent nos imaginaires. Ces grands hommes seraient des créateurs partis de rien, des visionnaires capables d'imaginer des innovations révolutionnaires, des génies aux capacités hors du commun.
C'est cette mythologie que vient démolir Anthony Galluzzo dans son excellent Le Mythe de l'entrepreneur, défaire l'imaginaire de la Silicon Valley (Éditions Zones, 2023). Car ce que recouvre toujours la figure sympathique de l'entrepreneur, c’est la brutalité du monde de l'économie et l'antagonisme fondamental qui le traverse.