La pathologie typique de l’ancien mode d’institution était la névrose, l’intériorisation de l’interdit, la constitution de soi autour de l’autorépression.
La rançon caractéristique du nouveau, c’est l’impossible entrée dans la vie. Son trouble emblématique, ce n’est plus le déchirement intérieur, mais l’interminable chemin vers soi-même.
Ce qui s’est passé dans notre pays au moment de la Révolution française et sous Napoléon Ier constitue une charnière de l'histoire suisse, une crise dont est issue la Suisse moderne.
Pour en comprendre l’importance, il faut se replonger dans l’histoire longue : il est nécessaire de replacer la Suisse dans son contexte depuis le XIIIe siècle, en rappelant les problèmes les plus graves et les événements principaux qui l'ont fait évoluer. Notamment le premier traité entre le roi de France et la Confédération en 1453, ainsi que l’alliance avec la France de 1516, qui vont permettre à la Suisse de répandre son économie et sa politique à travers l’Europe.
Le point le plus important reste l’enrôlement des soldats suisses dans les différentes armées européennes, et surtout chez ses voisins français. Car ces mercenaires jouent un rôle prédominant dans la politique et l’économie de la Suisse pendant trois siècles (du XVIe au XVIIIe siècle) jusqu'à la Révolution et à l’Empire.
Ce survol historique nous conduit à la Révolution française, où les événements se succèdent, avec un rôle des Suisses toujours prépondérant.
Mais c'est en 1792, après le massacre de la garde Suisse aux Tuileries, que la longue politique de mercenariat est rompue et les relations avec la France vont aller en se détériorant.
En 1798, les armées françaises envahissent la Confédération. En 1802 arrive Napoléon Bonaparte. Celui-ci ordonne le retrait des troupes françaises de notre territoire et la restitution de la Confédération en échange de soldats. Les Suisses sont alors enrôlés dans plusieurs batailles et y jouent un rôle important.
Cette époque peu glorieuse pour la Suisse (entre 1789 et 1815) sonne malheureusement la fin d’une grande histoire militaire...
Michel Drac s'essaie à l'analyse prospective en tentant d'anticiper la dynamique des grandes tendances géopolitiques : l'impasse politique de la zone Euro, la montée en puissance de la Chine et de la Russie, et le nécessaire redressement industriel des Etats-Unis.
Il s'arrête longuement sur la question énergénique, qui devriendra toujours plus importante dans la gestion des rapports internationaux.
Le concept de "démocratie souveraine" fait partie, et avec quelques autres (la verticalité de l'état, la dictature de la loi), des axes centraux du programme politique que s'est fixé Vladimir Poutine dans son entreprise de redressement de la Russie.
Romain Bessonnet nous aide à en comprendre le sens, en revenant notamment sur la décennie des années 90, décennie terrible pour le peuple russe.
Alors que notre monde semble chaque jour plus instable, les deux intervenants -Olivier Kempf et l'amiral Jean Dufourcq- dressent un panorama de l'état géopolitique du moment.
Une manière de s'interroge sur les défis que notre système de défense aura à relever au sein de cette situation toujours en changement.
Les performances techniques des images du cerveau associées à la clinique neurologique et à la psychologie permettent aujourd’hui d’aborder le problème d’une manière non dualiste. Les avancées des neurosciences confirment les intuitions de Freud sur la réalité de l’inconscient. Et les théories analytiques permettent aux neurobiologistes de mieux saisir ce qu’ils observent. D’ailleurs, un nombre croissant de psys s’offrent une formation en neurologie, tandis que les neurologues ont un peu moins peur de s’allonger sur le divan.
Comme le rappelle l’islamologue René Marchand, "les grandes civilisations ne sont pas des régions sur une planète, mais des planètes différentes". Car pour Dominique Venner, "elles sont faites de valeurs spirituelles qui structurent les comportements et nourrissent les représentations".
En consacrant son deuxième colloque (et le premier sous son nom) à "l’univers esthétique des Européens", l’Institut Iliade entend affirmer la singularité et la richesse de notre patrimoine commun. Pour y puiser la source et les ressources d’une affirmation sereine, mais déterminée, de notre identité européenne, aujourd’hui menacée par des civilisations autres.
Dans cette conférence, Cornélius Castoriadis s'attache à un réexamen fondamental des bases de la pensée philosophique. Il retrouve et souligne les préceptes de la "pensée héritée", cette logique identitaire qui, depuis les Grecs, inspire la philosophie classique. D'où la proposition d'une "auto-institution" de la société qui laisserait cours, enfin, à l'imaginaire radical.
Fruit d'une analyse précise de l'histoire et des luttes sociales à l'heure de l'effondrement des repères traditionnels de la pensée, le travail de Castoriadis propose un point de départ pour penser à neuf le projet de transformation de la société.
Remarque : la conférence est présentée en bilingue français-portugais.