À chaque sortie médiatique, Eric Zemmour et Michel Onfray déchaînent la polémique... Ils n'hésitent pas à pourfendre les idées reçues, à attaquer les puissants, à déboulonner les idoles, bref à faire réfléchir ceux qui prennent la peine de les écouter ou de les lire.
Mais qu'ont-ils en commun ? Partagent-ils les mêmes idées sur l'Europe, le capitalisme, l'identité nationale, la place de l'État, la réforme des programmes scolaires, bref les problèmes contemporains qui assaillent la France ?
Dans le cadre du Salon du livre de Nice, Franz-Olivier Giesbert réunit le journaliste et l'essayiste pour un débat sans tabou pendant lequel ils confrontent leurs points de vue et le diagnostic qu'ils posent sur les maux dont souffre notre pays.
L’impérialisme, stade suprême du capitalisme : toutes les époques de crise présentent les mêmes caractères économiques et politiques (mouvement de concentration du capital, impérialisme virulent, extrême violence dans les rapports politiques et sociaux, renforcement de la propagande, corruption exacerbée).
C'est à l'aune de ce postulat marxiste-léniniste qu'Annie Lacroix-Riz tente de comprendre les rivalités inter-impérialistes dans la première moitié du XXe siècle qui aura vu par deux fois les grandes puissances s'affronter dans un conflit mondial.
"Un gouvernement par les règles mais pas par les hommes" : tel était l’idéal de la cité grecque et demeure au-delà, l’horizon de toute démocratie. Mais les règles, que sont-elles au juste ? Elles sont certes faites par les citoyens mais en retour elles donnent corps au socius en le représentant. C’est ce qui fait la référence dogmatique du droit.
Mais voici que le gouvernement est tenté de radicaliser cette dimension impersonnelle en substituant aux hommes des instruments "objectifs" de mesure, comme des statistiques ou des algorithmes.
C’est cette dérive qui menace aujourd’hui les institutions du droit, et c’est ce que dénonce l'ouvrage "La Gouvernance par les nombres" d'Alain Supiot, invité de l'émission.
Emmission "Esprit de justice", animée par Antoine Garapon.
Est-ce qu'une langue change notre vision du monde ? C'est le thème central du dernier ouvrage du linguiste Claude Hagège : "Contre la pensée unique".
Avec lui, nous allons essayer de comprendre comment se forme une pensée unique et pourquoi, selon lui, il faut s'y opposer. "Imposer sa langue, c'est imposer sa pensée" écrit-il. Une pensée serait donc strictement liée à l'usage d'une seule langue et elle pourrait façonner nos esprits. La richesse de la pensée passe-t-elle par la diversité des langues ? La langue française peut-elle résister à la pensée unique ?
Or, comme l'anglais est la langue de communication la plus couramment utilisée aujourd'hui, cette langue serait-elle le vecteur de la pensée unique ?
Jean Bricmont est un professeur de physique à l'université mais également un essayiste engagé, auteur de nombreux ouvrages.
Son dernier livre, "La république des censeurs", est un pamphlet contre la pensée unique, accusée de brider la liberté d'expression.
S'en suit un entretien tonique sur les idées de nation et d'union européenne, Jean Bricmont se démarquant des idées communément admises dans la dissidence.
Un point de vue différent et radical à écouter avec attention.
Avec la numérisation totale qui installe la société automatique et l’automatisation intégrale et généralisée (c’est à dire la destruction de l’emploi dans tous les secteurs de l’économie), il y a désintégration des sociétés industrielles issues de l’Aufklärung par les sociétés hyperindustrielles parce que celle-ci constituent le troisième stade de la prolétarisation. Après la perte des savoir-faire au XIXe siècle, puis des savoir-vivre au XXe siècle, le temps vient au XXIe siècle de la perte des savoirs théoriques comme si la sidération était provoquée par un devenir absolument impensable.
La fin de l’emploi, qui est promise par l'automatisation intégrale, nécessite de généraliser le statut des intermittents du spectacle sous la forme d’un revenu contributif soutenant un vaste processus de déprolétarisation de la société. Cela permettra à tout un chacun de profiter des automates en ayant acquis des capacités de les désautomatiser, de produire de la néguentropie contre l’entropie qu’autrement ils généraliseraient - et en fin de compte, de réinventer le travail libéré de l'emploi.
Méridien Zéro nous propose une émission de réflexion politique sous la forme d'une disputatio à plusieurs voies sur la notion de troisième voie, de troisième position européo-centrée.
Quelle est aujourd'hui l'actualité de cette voie exigeante et difficile qui reste pour nous une référence politique incontournable ?
L'émission est conduite par le Lieutenant Sturm.
L'émission est consacrée à un sujet compliqué et polémique : les scandales du Vatican. Scandales financiers, assassinats et autres affaires de moeurs : le XXe siècle a été difficile et mouvementé pour l'Eglise.
Les invités de l'émission essaieront de nous dévoiler et d'expliquer certaines affaires célèbres, ce qui ménera inévitablement à certaines digressions religieuses.
Émission conduite par Jean-Louis Roumégace.
Au travers de ce long entretien, Pierre-Yves Rougeyron analyse plusieurs sujets "chauds" et importants pour le futur de la France.
Du problème des révoltes à l'arrivée hypothétique d'un homme providentiel, du succès du dernier livre d'Éric Zemmour au déclassement de la "France périphérique", du conflit en Ukraine au problème du libre-échange, cet exercice de rebond sur l'actualité permet de se faire une idée assez complète de l'état de délabrement dans lequel se trouve notre pays.
À bon entendeur...
Qu’est-ce qu’un homme ? Comment fonctionne-t-il ? Quelles valeurs l’animent depuis toujours ?
Pour Jack Donovan, ces valeurs éternelles sont : Force, Courage, Maîtrise et Honneur.
Hors, depuis un certain temps, la société occidentale a déclaré la guerre à la virilité : théorie du genre, féminisme, mondialisme, déracinement.
Jack Donovan relève le défi. Il balaie l’échiquier d’un poing rageur.
Méridien Zéro nous propose de revenir sur cet étrange ouvrage avec Piero San Giorgio qui en a signé la préface à l'édition française. Un livre qui trouve une curieuse résonance dans les évènements actuels...
Émission animée par Gérard Vaudan et Jean-Louis Roumégace.
"- À quoi tiens l'humain ?
- Ah oui, c’est une bonne question mais je ne sais pas comment j’y répondrai."
Voilà la réponse fréquente donnée à cette question.
Nous tenterons d’y répondre à une époque où la réponse ne va plus de soi. Ne serait-ce que pour conserver un sens au fait d’élever ses enfants.
En effet, avoir des enfants, c’est certes mettre au monde des êtres qui ont vocation à la liberté. Mais c’est aussi leur transmettre les valeurs auxquelles on tient, de telle sorte que se prolonge le monde qu’on a provisoirement habité. Sans quoi, quel lien demeure-t-il ? Les gènes peut-être.
On ne peut comprendre l’exaltation contemporaine autour de la notion de gène sans la mettre en relation avec l’incertitude, le désarroi quant à ce qui peut être transmis à ses enfants, quant à la persistance d’un monde commun.