Description :
On crédite les nazis d'avoir su légiférer pour protéger la nature : le lien qu'ils établissaient entre le sang et le sol, le culte romantique de la nature et l'hygiénisme raciste qu'ils défendaient les auraient prédisposé à mettre en pratique une sensibilité écologiste précoce parmi les États contemporains. Un examen de la législation écologique nazie montre que les projets de loi dataient de la république de Weimar, et qu'ils ne furent guère appliqués : marais, forêts et montagnes furent soumis aux impératifs de la politique de production et de défense nazie. Un examen plus attentif du sort dévolu à ces zones protégées fait apparaître qu'elles furent, à l'instar des autres territoires et des hommes qui l'occupaient, totalement réifiées, et considérées comme des fonds d'énergie et de matière mobilisables pour l'effort de guerre du Troisième Reich.
La nature prisée par les nazis n’est pas celle des naturalistes et autres écologistes, mais une nature sommairement darwinienne, plus germanisée qu'anthropisée. Elle n'a rien à voir avec l'amour et le respect de la biodiversité. Et de façon concrète, tant sur un plan civil que militaire, les nazis se sont montrés de redoutables destructeurs de la nature, tant sur le plan de l'agriculture que sur celui de l'aménagement du territoire.
Il est temps d'en finir avec une approximation inepte.
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