Quel est le rôle de la violence politique et sociale, aux motivations collectives, dans l'histoire ? Les violence politiques, telles que les guerres civiles, ethniques ou religieuses, trouvent toujours des justifications auprès d'une opinion ou de partisans prêts à excuser leurs cruautés au nom d'intérêts supérieurs à ceux des individus, au nom également de mobiles idéologiques, religieux, ethniques ou moraux.
De la Révolution française au choc des civilisations en passant par l'utopie du "doux commerce" et la répression sanglante de la Commune, il ne s'agit pas de disserter sur la nature "juste" ou "injuste" de telles violences, mais d'en examiner les caractéristiques, causes et conséquences à partir d'exemples emblématiques.
Émission du "Libre Journal des historiens", animée par Philippe Conrad.
Dans ce grand entretien, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique du mois d'avril de l'année 2023.
Une analyse où les actualités nationale et internationale sont passées au crible de l'intérêt français souverain.
- 0'00'00 : Introduction
- 0'02'03 : Actualité du Cercle Aristote
- 0'09'44 : La situation financière internationale
- 0'23'17 : Royaume-Uni et Brexit
- 0'36'43 : Le cas ukrainien
- 0'42'28 : La Russie et la Chine
- 0'53'53 : Diplomatie chinoise et Moyen Orient
- 1'03'02 : Actualité nationale
- 1'24'19 : Le point sur l'écologie
- 1'38'19 : Questions/réponses
Pour penser, nous avons besoin de catégories tout comme pour parler nous avons besoin de noms, de verbes, d'adjectifs et d'autres termes grammaticaux. Et pour penser la politique, nous avons besoin de catégories politiques. Encore faut-il qu'elles soient utiles, c'est-à-dire qu'elles aident à clarifier nos propos.
Or, à l'évidence, ce n'est plus avec les mots "droite" et "gauche" que nous pouvons rendre compte de la mutation radicale qu'a connue le champ politique ces deux dernières décennies.
Décryptant les programmes et la sociologie mais aussi les jeux de pouvoir, les réseaux et les affaires, Denis Collin nous montre où se trouvent aujourd'hui les lignes de fractures qui structurent le politique.
Spécialite de la géopolitique de l'Amérique du Nord et plus particulièrement de ses problématiques séparatistes, David Teuscher actualise sa thèse sur la sécession américaine au regard des actualités les plus récentes.
Une analyse nécessaire et originale sur l'une des parts sombres de l'Amérique afin de tenter d'évaluer les risques encourrus par une société au bord de l'implosion.
Le pouvoir occidental a changé en une quinzaine d'années, soit depuis le début de la dernière grande crise financière, en mobilisant désormais les populations par la peur. Crise sociale, ordre sanitaire, aujourd'hui état de guerre... Tout est bon pour en maintenir le règne.
Comment les populations réagissent-elles ? Quelles nouvelles convergences se font jour ? Quelles synthèses pourraient naître d'une coopération sous stress vital des populations face à la machine mondialiste ?
Émission "Grand Angle", animée par Pierre-Yves Rougeyron.
Dans ce grand entretien mené par Davy Rodriguez, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique du mois de mars de l'année 2023.
Une analyse où les actualités nationale et internationale sont passées au crible de l'intérêt français souverain.
- 0'00'00 : Introduction
- 0'03'10 : Actualité du Cercle
- 0'08'50 : Hommage à Pierre Legendre
Politique intérieure :
- 0'13'10 : Arnaud de Montebourg et la trahison de la France
- 0'45'35 : La réforme des retraites
- 1'01'20 : Pierre palmade
Politique internationale :
- 1'13'30 : Poutine, un an après le début du conflit ukrainien
- 1'43'35 : La fracture ukrainienne chez les natios
- 1'47'05 : Macron en Afrique
- 1'57'40 : La réécriture des grandes oeuvres
- 2'09'00 : Houria Bouteldja, l'extrême droite et l'expropriation culturelle
- 2'12'50 : L'avenir du Japon
- 2'14'20 : Le Pérou ratonné
Séance Q&A :
- 2'18'50 : Aujourd'hui, sommes-nous sous occupation ?
- 2'22'35 : Quel scénario pour le Frexit ?
- 2'25'20 : Une guerre civile aux USA ?
- 2'31'35 : La situation en Géorgie
- 2'33'30 : Macron et le mythe de la grève générale
- 2'37'35 : Un avis sur Eric Hobsbawm
Beaufs et barbares : le pari du nous, d'Houria Bouteldja, est récemment paru aux éditions de La Fabrique, quelques mois après Rester barbare, de Louisa Yousfi, chez le même éditeur. L
Elles reviennent d'abord sur les positions et l'apport du Parti des indigènes de la République (PIR), dont la contribution politique forme le contexte de leurs deux ouvrages. S'il a été très décrié, et en particulier accusé de communautarisme, le PIR est pourtant à l'origine du développement en France d'un antiracisme "politique", qui a pour la première fois pris à bras-le-corps les causes structurelles du racisme. De nombreuses catégories d'analyses désormais largement utilisées pour saisir les données du problème, à commencer par la notion de blanchité, ont été introduites par les militants "indigénistes".
En revenant sur la mauvaise réputation de l' "indigénisme", Houria Bouteldja et Louisa Yousfi rejettent les accusations d'homophobie ou de misogynie tout en expliquant pourquoi l'imposition de normes de vie extérieures obligées, dont l'émergence a correspondu à des enjeux politiques européens/blancs, peut constituer un surcroît de violence subi par des communautés déjà en situation de relégation à tous égards et miner plus encore leur capacité de survie dans la dignité.
Avec Rester barbare, Louisa Yousfi offre une méditation sur la condition des Français d'origines arabes et africaines à partir des références littéraires et musicales qui leur sont propres, loin de la culture légitime et des injonctions à l'intégration. Rejeter l'intégrationnisme, c'est, dit-elle, refuser de refermer la porte derrière soi en abandonnant à leur sort les familles du pays d'origine ou des "quartiers", et refuser de jouer le jeu d'une société capitaliste mortifère. Plutôt que l'intégration, donc, la libération ‒ laquelle implique aussi celle des Blancs en tant que parties prenantes de la domination postcoloniale.
Houria Bouteldja, de son côté, développe une réflexion historique et stratégique sur ce qui a jusqu'ici empêché les victimes du mépris de race et celles du mépris de classe, les "beaufs" et les "barbares", de faire cause commune contre la domination bourgeoise. La notion d' "État racial intégral", qu'elle construit à partir des pensées de Gramsci et de Poulantzas, lui permet de rendre compte d'une "collaboration de race" entre bourgeoisie et petits blancs qui ont longtemps eu des intérêts communs à la perpétuation de l'impérialisme. La radicalisation néolibérale du capitalisme a cependant des effets de plus en plus dévastateurs sur les classes populaires blanches, à tel point que les élites dirigeantes doivent redoubler d'effort pour stimuler l'islamophobie ‒ comme on l'a vu avec la loi "séparatisme" promue au lendemain de la crise des gilets jaunes ‒ de manière à prévenir la possible constitution d'une majorité alliant entre les perdants blancs et les indigènes.
Comment remplacer le "pacte racial" capitaliste-impérialiste et "abolir la race" pour construire une hégémonie décoloniale, nécessairement révolutionnaire ? Un tel projet imposerait l'émergence de véritables directions politiques et la constitution d'une autre "dignité blanche", non plus fondée sur un suprémacisme hérité du rapport colonial mais sur la reconstruction de communs, de valeurs et de styles de vie, loin du consumérisme et de la compétition économique comme unique culture.
Émission "On s'autorise à penser", animée par Julien Théry.Émission "On s'autorise à penser", animée par Julien Théry.
Publié en 1993, le Voyage au centre du malaise français fit scandale par son analyse critique de SOS Racisme et de "l'immigrationnisme". L'auteur du livre, Paul Yonnet, avait pourtant mené une enquête sociologique rigoureuse, loin des polémiques politiciennes, et pointé les problèmes soulevés par l'apologie du "droit à la différence" au détriment de l'universalisme républicain et de la pratique française de l'assimilation.
Réédité en 2022 avec une préface de Marcel Gauchet, le livre de Paul Yonnet frappe par sa lucidité. Les slogans lancés par SOS Racisme ont produit une idéologie antiraciste qui procède d'un préjugé racialiste et le climat de libération intellectuelle des années quatre vingt a été remplacé par de nouvelles formes d'intolérance et de censure.