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De quoi est-il question, au fond, dans le coaching ? De rien de moins que de la fabrique de l'homme cybernétique planétaire. Méthode d'accompagnement née dans les années 1990 qui se développa dans la décennie suivante, le coaching s'est aujourd'hui pleinement institutionnalisé : il est reconnu, à part entière, comme un outil de développement de la personne qui conjugue recherche du bien-être et souci de l'efficacité.
Baptiste Rappin met ici en exergue les fondements philosophiques du coaching allant de l'utilitarisme jusqu'à la question de la "vie nue", et nous livre les résultat de son enquête généalogique qui conduit du coaching contemporain vers le Nouvel Âge de la contreculture californienne. Enfin, il interroge le type de subjectivité à l'œuvre dans le déploiement opérationnel du coaching, offrant une perspective générale d'interprétation.
- 0'00'00 : Introduction
- 0'01'50 : Pourquoi cet ouvrage et qu'est-ce que le coaching ?
- 0'09'10 : Mai 68, le refus de l'autorité et le changement des rapports sur le marché de travail
- 0'20'23 : Être la meilleure version de soi-même et être dans la perpétuelle amélioration de soi, mais pour quoi ?
- 0'31'58 : Pourquoi ne pas régler le problème à sa source ?
- 0'37'41 : Indifférenciation entre vie publique et vie privée suivi de l'abolition du vouvoiement
- 0'44'06 : Qu'est-ce que la transparence ?
- 0'50'01 : Y a-t-il un lien entre le coaching et les Lumières ?
- 0'56'36 : L'influence du monde anglo-saxon et l'utilisation des anglicismes
- 1'05'28 : Gnose, occultismes et management
- 1'15'33 : Vers une nouvelle religion du travail ?
- 1'19'23 : Conjugaison des spiritualités orientales, de l'écologie, management et ESG
- 1'23'11 : Le crime parfait ?
- 1'31'59 : Conclusion et remerciements


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La CIA n'est pas une simple agence de renseignement, mais une machine de guerre orchestrant coups d'État, assassinats et manipulations à l'échelle mondiale. Depuis plus de 70 ans, elle a renversé des dirigeants élus et installé des régimes favorables aux intérêts américains, alimentant chaos et instabilité.
Face aux critiques, elle infiltre désormais la technologie via son fonds In-Q-Tel, collaborant avec Google, Facebook, Amazon et Palantir pour transformer la surveillance en un outil quotidien. Derrière l'innovation, un vaste réseau d'espionnage s'étend, exploitant chaque individu comme source d'information.
Son implication dans le trafic de drogue finance des opérations clandestines, tandis que ses bases secrètes pratiquent détentions illégales et torture. Espionnage, manipulations politiques, contrôle des réseaux sociaux : la CIA façonne l'ordre mondial dans l'ombre, en toute impunité.
- 0'00'00 : Introduction
- 0'03'32 : Rôle de la CIA dans la tech
- 0'07'48 : Changement de régimes et assassinats
- 0'14'11 : L'évolution des méthodes de la CIA
- 0'19'48 : USAID, un outil de manipulation
- 0'27'05 : Espionnage massif et réseaux sociaux
- 0'38'08 : Trafic de drogue et financements occultes
- 0'50'01 : La CIA et le complexe militaro-industriel
- 1'02'04 : L'IA, un nouvel enjeu stratégique
- 1'14'03 : Trump contre l'État profond
- 1'26'26 : Conclusion
"La Grande Emission", animée par Mike Borowski.


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L'anthropologie dogmatique est au coeur de la pensée du juriste Pierre Legendre. Cette grille de lecture lui permet d'explorer la profonde interconnexion entre le droit et la vie humaine, sans cantonner le droit à un ensemble de règles abstraites, mais comme étant intrinsèquement lié aux structures fondamentales de la société et à la condition humaine. En effet, "le droit romain est le support de notre modernité" et sa compréhension est essentielle pour saisir les grandes inventions institutionnelles telles que l'État ou le contrat.
D'où l'importance des célébrations culturelles, telles que la musique et le théâtre, dans la formation des institutions, auxquelles Pierre Legendre nous invite à porter une attention toute particulière. Car nous n'avons jamais vu vu gouverner une société sans célébration, sans musique, ni théâtre ! Ainsi, la fonction mythologique, aujourd'hui portée par les artistes, joue un rôle crucial dans la compréhension et la transmission des normes qui régissent nos sociétés.
En revisitant ces concepts, Pierre Legendre invite à une réflexion sur la manière dont le droit, en tant que science du vivant, façonne les dynamiques culturelles et sociales.


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"La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum". Cette phrase nous dit quelque chose, un souvenir jailli des limbes de notre "conscience de citoyen", pour parler comme Robespierre. Tel est l’article 3 de notre Constitution. Dont le dernier mot repose désormais dans le cimetière des idées d'antan.
Abandonné par les élites, laissé aux mains des populistes ou de leurs affidés, dévalorisé pour ses effluves nauséabonds qui renverraient aux "heures les plus sombres" de l'histoire, le référendum a disparu. Depuis le rejet de la Constitution européenne en 2005, clairement refusée par le peuple de France, finalement repêchée par le traité de Lisbonne ratifié par le Parlement, plus personne – ou presque – n'envisage de consulter les citoyens sur les sujets qui fâchent. Souveraineté, Europe, immigration, réforme des retraites, crise de l’énergie : les décisions sont prises par le gouvernement, parfois contre l'Assemblée Nationale et à coups de 49.3, ou bien par les juges, tous tributaires des décisions de la Commission de Bruxelles et des Cours européennes.
Que s'est-il passé ? Où va la démocratie française ?


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Il n'y a plus de lien entre le fonctionnement institutionnel de notre pays et la volonté de sa population. Car nous sommes désormais gouvernés par des traités supranationaux. Ceux qui dirigent l'État ne sont plus que les gestionnaires d'un ordre institutionnel dont le contenu nous échappe. On nous dit que ce dépassement de l'État-nation est le moyen de chasser définitivement le spectre du totalitarisme et de la guerre.
Mais nous constatons que c'est d'abord l'État social qui se déconstruit, ainsi que le lien entre l'orientation de l'action étatique et les citoyens. De cette déconstruction ne résulte aucune pacification, ni rien de bon. Lutter efficacement contre ce dessaisissement aurait supposé que nous ayons compris les liens entre la construction de l'État souverain et la réapparition de la politique et des processus démocratiques.
C'est l'objet du travail de Gilles Amiel qui nous offre une analyse singulière des conditions de possibilité de la démocratie.


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Est anachronique ce qui est contraire à la chronologie, c'est-à-dire à la raison du temps ou encore, dans le cadre de la société industrielle, à l'irrésistible marche en avant du Progrès.
Baptiste Rappin expose une série de huit contresens historiques, non pas dans la mesure où ils entretiendraient maladroitement une certaine confusion des époques, mais parce qu'ils explorent volontairement des directions contraires à l'esprit du temps.
Au bon sens communément admis, ils opposent des interprétations, des explicitations et des déchiffrages qui, invariablement, recherchent une forme de désajustement du contemporain. Ce faisant, ils favorisent l'avènement d'une pensée de l'intempestivité.
Émission "Le monde de la philosophie", animée par Rémi Soulié.


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À l’écart du brouhaha médiatique et des idéologies à la mode, Pierre Legendre trace patiemment, depuis plus de soixante ans, le chemin de l'anthropologie dogmatique. Il revient, en la maison qui l'a accueilli dans ses premières années d'étude des manuscrits médiévaux, l'École des Chartes, pour livrer "à la jeunesse désireuse des lois" le suc de son labeur.
Dans le droit fil de De la Société comme texte (2001) et en résonance avec ses conférences données au Japon en 2004 Ce que l'Occident ne voit pas de l'Occident, dans un style dépouillé, Pierre Legendre révèle ce qui fait tenir debout, enlacés, l'humain et la société.
Et quel meilleur guide que Piero della Francesca pour ouvrir nos yeux à l'invisible ?


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Arnold Gehlen, né le 29 janvier 1904 à Leipzig et décédé le 30 janvier 1976 à Hambourg, est un philosophe, sociologue et anthropologue allemand.
Fondateur de l'anthropologie philosophique, sa réflexion porte sur l'homme en tant qu' "animal inachevé" (Nietzsche) mais "ouvert au monde".
Considéré comme le principal représentant de la pensée conservatrice en Allemagne après 1945, ainsi que comme l'un des intellectuels conservateurs les plus importants du XXe siècle, son œuvre commence seulement à être traduite en français.
Benjamin Demeslay se propose de nous y introduire.
Émission "Le monde de la philosophie", animée par Rémi Soulié.