Dire la France, culture(s) et identités nationales (1981-1995). Avec Vincent Martigny et Eric Fottorino à la Librairie Mollat.


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17.03.2017

Depuis près d'une décennie, la controverse sur l'identité nationale déchire les familles politiques, divise le monde intellectuel et embrase la société française. La généalogie de cette obsession identitaire est peu connue. Elle est pourtant révélatrice d'une histoire oubliée, lorsque dans les années 1980, l'ambition politique de dire la France faisait rimer culture et identité nationale.
Comment la culture est-elle devenue à cette époque un enjeu majeur, jusqu'à constituer le socle du récit national ? Tirant un fil qui revisite les grandes heures de la politique culturelle sous François Mitterrand, remémore le combat contre l'anti-impérialisme américain, traverse les politiques du "droit à la différence" et leur remise en cause pour s'achever avec la bataille de l'exception culturelle en 1993, Vincent Martigny ressuscite l'atmosphère d'une décennie cruciale pour déchiffrer les querelles contemporaines de l'identité.

Les affects de la politique. Avec Frédéric Lordon à la Sorbonne.


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18.01.2017

Que la politique soit en proie aux "passions", tout le monde l'accordera. Autrement malaisé serait de faire entendre que les affects constituent son étoffe même. La politique n'est-elle pas aussi affaire d'idées et d'arguments, et les "passions" ne sont-elles pas finalement que distorsion de cet idéal d'une politique discursive rationnelle ?
Le point de vue spinoziste bouscule la fausse évidence d'une antinomie entre les "idées" et les affects. On émet bien des idées pour faire quelque chose à quelqu'un - pour l'affecter. Et, réciproquement, les idées, spécialement les idées politiques, ne nous font quelque chose que si elles sont accompagnées d'affects. Faute de quoi, elles nous laissent indifférents.
En "temps ordinaires" comme dans les moments de soulèvement, la politique, idées comprises, est alors un grand jeu d'affects collectifs.

Une conférence qui s'inscrit dans le séminaire "Actualité de la philosophie et des sciences sociales" organisé par Geoffroy de Lagasnerie.

Les communismes. Avec Pierre Dardot à l'Université de Rennes.


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30.05.2017

Après une éclipse relativement longue liée au naufrage des "socialismes réels" et à la puissante offensive néolibérale, le communisme fait à nouveau l'objet d'une vive attention académique.
Pierre Dardo entend contribuer à la réouverture de la question communiste en questionnant la possibilité d'une définition du concept de communisme, c'est-à-dire de sa consistance théorique -une réflexion proprement conceptuelle sur les présupposés philosophiques du projet communiste-, mais aussi d'éclairer les pratiques historiques par lesquelles on a cherché à le mettre en œuvre.

Remarque : la qualité audio de l'enregistrement est médiocre.

L'Union européenne est morte, vive l'Europe ! Introduction à la souveraineté. Avec Jacques Sapir et Coralie Delaume à Sciences-Po Lille.


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19.01.2018

Cette conférence est l'occasion de revenir sur un malentendu majeur : celui qui fait de l'opposition à l'Union européenne un refus de l'Europe en général. Plus globalement il s'agit d'émettre un bilan de l'Union européenne et de débattre de la notion de souveraineté, indispensable pour la démocratie bien que mal connue, mise au banc par les élites politiques et diabolisée dans les médias.
Coralie Delaume, essayiste, revient sur l'impasse de la construction européenne à partir d'un point de vue historique et en prenant en compte l'influence délétère du triptyque BCE-Commission-CJUE.
L'économiste Jacques Sapir, quant à lui, établit une approche historique et philosophique de la souveraineté. Il rappelle son rapport essentiel au politique et ses modalités d’application dans le champ démocratique à partir des "trois souverainismes" (social, politique et identitaire).

Une conférence organisée par l'association "Critique de la raison européenne".

La religion industrielle : une généalogie de l'entreprise. Avec Pierre Musso à l'Institut d'Administration des Entreprises de Metz.


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12.05.2017

L’industrie est une vision du monde. Avant d’être machinisme, elle est une grande machinerie intellectuelle. Nous vivons et nous croyons dans les "Révolutions industrielles" qui se multiplient depuis deux siècles.
Le travail de Pierre Musso porte un regard anthropologique et philosophique de l'Occident sur lui-même. Cet Occidental selfie met au jour sa puissante religion industrielle, jamais vue comme telle.
L’industrie absorbe tout. Elle fait tenir l’architecture culturelle de l’Occident. Car l’Occident a bien une religion. Il ne s’est produit aucune "sécularisation". La religion ne peut disparaître : elle se métamorphose. Avec la "Révolution industrielle", un "nouveau christianisme" technoscientifique a été formulé.
Pierre Musso donne à voir la naissance, dans la matrice chrétienne, d'une religion rationnelle qui est désormais notre croyance universelle. L'esprit industriel s'est emparé du plus grand mystère de l'Occident chrétien, celui de l'Incarnation, et l'a inscrit dans divers grands Corps pour transformer le monde : ceux du Christ, de la Nature, de l'Humanité et de l'Ordinateur.
Pierre Musso explore la généalogie de la religion industrielle et met en évidence trois bifurcations majeures institutionnalisées dans le monastère (XIe-XIIIe siècles), la manufacture (XVIIe-XVIIIe) puis l'usine (XIXe), avant de constituer l’entreprise (XXe-XXIe). Son élaboration s'est accomplie sur huit siècles pour atteindre son apogée avec la "Révolution managériale", la cybernétique et la numérisation.
La religion industrielle a produit un corpus philosophique, quelques bibles encyclopédiques, un puissant imaginaire et un grand théâtre usinier. Elle s'est construite à l'ombre de l'État et contre la religion politique, longtemps de façon souterraine. Désormais, l'Entreprise porte et exporte la religion industrielle alors que l'État voit sa symbolique politique se dilapider.

De Gaulle le dernier capétien. Avec Jean-Côme Tihy au Cercle Aristote.


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11.12.2017

De façon assez originale, Jean-Côme Tihy envisage de replacer le moment gaullien (1958-1969) dans l’histoire longue de l’héritage capétien. Car la Révolution française de 1789 n’a pas mis un terme à la monarchie française : elle a tout simplement introduit une parenthèse d’instabilité politique délégitimant l’autorité et la légitimité du monarque, figure de l’Etat. À l’opposé des théories maurassiennes et républicanistes, le conférencier démontre les similitudes du régime capétien et de la République gaullienne, jusqu’à penser celle-ci comme la fille mort-née, mais légitime de la monarchie française.
A l’heure où la chose publique est trop souvent dévoyée par la communication et le marketing politique, il nous est proposé une grille de lecture inédite de notre histoire nous permettant de mieux comprendre la parenthèse gaullienne à laquelle se réfèrent nos hommes politiques, de gauche comme de droite.

Pour sortir de notre impuissance politique. Avec Frédéric Lordon et Ivan Segré à Sciences-Po Paris.


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26.09.2017

Pouvons-nous imaginer une société sans Etat, libérée de toute verticalité ou sommes-nous condamnés à passer "d’une police à une autre" ? Les subjectivités victorieuses en mesure de nous émanciper de l’Etat ont-elles nécessairement à se deployer dans un cadre local voire national ou peuvent-elles encore prétendre à un internationalisme ? La révolution est-elle au fond un "horizon indépassable de la politique" ? Les luttes et la sédition doivent-elles être construites sur un travail de la raison ou sur une "sensibilisation" des affects ?
C’est à toutes ces questions que tenteront de répondre Frédéric Lordon et Ivan Segré, en apportant deux perspectives originales sur notre situation politique : l’un souhaite proposer un "structuralisme des passions" hérité de la tradition spinoziste, l’autre revisite la tradition juive à la lumière de Spinoza pour faire émerger de la lettre hébraïque une véritable pensée de l’émancipation.

Une rencontre organisée par le journal "La Gazelle".

Philippe Séguin, le remords de la droite. Avec Arnaud Teyssier à la Nouvelle Action Royaliste.


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04.10.2017

Normalien et énarque, historien et haut fonctionnaire, Arnaud Teyssier a travaillé auprès de Philippe Séguin, auquel il consacre aujourd'hui une biographie qui était attendue avec impatience par ceux qui ont suivi ou accompagné son parcours politique depuis sa candidature dans les Vosges et son élection à l’Assemblée nationale.
Maire d’Épinal, ministre des Affaires sociales dans le gouvernement Chirac en 1986-1988, Philippe Séguin conduisit la campagne contre le traité de Maastricht. Témoin de la dégénérescence du gaullisme et du parti qui s’en prétendit l’héritier il avait dénoncé les périls – l’européisme, la mondialisation, la crise de la démocratie – qu’il n’a pas réussi à écarter.
Pourquoi Philippe Séguin ne fut-il pas l’homme de la rupture que beaucoup de Français attendaient ?