Bien Commun et gouvernement idéal. Avec Pierre-Yves Rougeyron et Guillaume Bernard pour l'Action Française à Paris.


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13.05.2017

L’intérêt général n’est pas la somme des intérêts particuliers. L’intérêt du moment n’est pas celui de l’avenir.
Comment déterminer, aujourd’hui, dans le contexte actuel mais pour les générations à venir, ce qui est bien, juste, bon, durable, efficace, légitime ? Et comment s’assurer que la société mettra en œuvre les moyens nécessaires pour atteindre le but fixé ? Comment surtout ne pas tendre vers l’utopie mais s’inscrire dans la réalité, forcément mobile, de la nature, des êtres, des gens, des communautés, des peuples, des nations ?

Une table ronde modérée par Stéphane Blanchonnet.

L'avenir de la résistance. Avec Laurent Ozon en Live Facebook.


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23.05.2017

L’offre politique dite "patriotique" ne peut changer notre monde et contribuer à la refondation des imaginaires collectifs, des modèles économiques ou technologiques. Dépassée sur tous les plans, elle condamne une population fragile, rongée par la peur, la colère et livrée aux expérimentations des élites cognitives acquises à la liquidation.
Communautés solides des perdants de la mondialisation contre société liquide des seigneurs de la netocratie planétaire ? Pour le moment, ces derniers ont plusieurs coups d’avance.

Les fondements du droit français. Avec Damien Viguier pour E&R.


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2016

Parmi les critères qui différencient les peuples dits sauvages des sociétés civilisées, on trouve l'existence du Droit. Censée organiser la société, régler les conflits selon des règles connues de tous, la Loi est le reflet de l'âme d'une époque.
Mais quels sont les fondements généraux et spécifiques du droit français ? Comment a-t-il évolué et que révèle cette machinerie qui nous dirige et nous formate tout à la fois ?

L'Union européenne : contre les nations, contre les démocraties ? Avec Pierre Manent et Coralie Delaume à Sciences-Po.


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05.11.2014

L'Union européenne est née d'une idée généreuse mais vague : faire advenir "la Paix". Ceci ne suffit pas à constituer un projet politique.
Paradoxalement, le défaut de projet n’a pas empêché la multiplication des institutions technocrates chargées de le mettre en œuvre. On a fabriqué des outils avant d'en déterminer l'usage. Fortes d'un désengagement complice des Etats européens, ces institutions se sont désormais affranchies. Leur principale raison d'être est à présent de créer de la contrainte voire de la coercition.
Ce faisant, elles contribuent à vider progressivement de leur substance les Etats membres de l'Union, trop heureux, pour certains, de pouvoir se défausser des leurs responsabilités sur "Bruxelles" ou sur "Francfort". Mais aussi sur Berlin.
Car il semble qu'un Etat, à la différence de tous les autres, soit parvenu à réchapper de la maladie d'impuissance qui frappe ses voisins. Mieux, l'Allemagne est parvenue à faire des institutions européennes ses meilleures alliées et les courroies de transmission de ses propres intérêts.
Partout ailleurs, la démission du politique est devenue la règle. Elle s’accompagne le plus souvent d'une crise économique effroyable. Une situation que les peuples acceptent de plus en plus mal, sentant bien qu'au nom de "la Paix", on leur demande d’entériner tout à la fois leur appauvrissement, et l'abandon de leur souveraineté.

Une conférence organisée par l'association "Critique de la raison européenne".

Se réjouir de l'exquis présent de la vie : éléments pour un anarchisme illichien. Avec Renaud Garcia à l'Ecole Normale Supérieure de Paris.


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30.11.2012

Renaud Garcia s'intéresse ici à une perspective sur l'oeuvre d'Illich rarement traitée d'une façon systématique : celle qui y voit une contribution notable à l'anarchisme, à la fois comme théorie et comme pratique.
Deux interprétations réductrices doivent être réfutées de prime abord : l'une qui voudrait qu'en raison de son enracinement chrétien, la pensée d'Illich ne puisse être associée à l'anarchisme ; l'autre qui accepte des accointances entre Illich et l'anarchisme, mais pour les limiter au seul écho rencontré par le pamphlet Une société sans école, dans la lignée des pédagogies libertaires.
Au-delà de ces interprétations, il semble possible de considérer aussi bien la critique de la contreproductivité industrielle que l'archéologie de l'âge des systèmes comme des jalons importants faisant le lien entre un anarchisme classique (Proudhon, Bakounine, Kropotkine) et la critique de la domination effectuée par un anarchisme plus contemporain. En ce sens l'oeuvre d'Illich se présente comme un prolongement des travaux de son ami et inspirateur anarchiste Paul Goodman (1911-1972).
Ces trois champs sont balisés en creusant cette filiation : tout d'abord les analyses critiques de la société industrielle, insistant sur l'équilibre humain pour faire obstacle à l'intériorisation de la dépossession par les services ; ensuite l'étude détaillée du domaine vernaculaire, ayant pour but d'établir l'archéologie des représentations contemporaines du corps, du sexe, des besoins, du travail, qui toutes rivent l'individu à une servitude négatrice de sa singularité ; enfin la réponse d'ordre moral et existentiel qu'Illich a adressée aux professions mutilantes ainsi qu'à l'abstraction de l'âge des systèmes : le choix de la non-puissance, un art de vivre épiméthéen qui se réjouit de l'exquis présent de l'existence, en lieu et place de la planification prométhéenne d'une action collective à grande échelle.

Politique des médias. Audition programmatique d'Henri Maler et de Pierre Rimbert pour La France insoumise.


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2016

Alors que la presse française titube, l'exigence s'affirme d'un modèle radicalement différent. Quel serait son cahier des charges ? Produire une information de qualité soustraite à la loi du marché comme aux pressions du pouvoir, loger numérique et papier à la même enseigne et inventer un mode de financement solide et juste.
Surprise : les propositions de changement existent et les actions nécessaires à la mise en place de cette nouvelle production de l'information ne sont pas si difficiles que ça à mettre en place !
Et c'est en présence de plusieurs membres de "La France insoumise" que Pierre Rimbert, journaliste au Monde diplomatique et Henri Maler, fondateur d'Acrimed, nous exposent leurs réflexions pour que le quatrième pouvoir deviennent une réelle question démocratique que les citoyens s'approprient.

Du gouvernement par les lois à la gouvernance par les nombres. Avec Alain Supiot au Collège de France.


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2013

Le sentiment de "malaise dans la civilisation" n’est pas nouveau, mais il a retrouvé aujourd’hui en Europe une intensité sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale.
La saturation de l’espace public par des discours économiques et identitaires est le symptôme d’une crise dont les causes profondes sont institutionnelles. La Loi, la démocratie, l’État, et tous les cadres juridiques auxquels nous continuons de nous référer, sont bousculés par la résurgence du vieux rêve occidental d’une harmonie fondée sur le calcul.
Réactivé d’abord par le taylorisme et la planification soviétique, ce projet scientiste prend aujourd’hui la forme d’une gouvernance par les nombres, qui se déploie sous l’égide de la "globalisation". La raison du pouvoir n’est plus recherchée dans une instance souveraine transcendant la société, mais dans des normes inhérentes à son bon fonctionnement.
Prospère sur ces bases un nouvel idéal normatif, qui vise la réalisation efficace d’objectifs mesurables plutôt que l’obéissance à des lois justes. Porté par la révolution numérique, ce nouvel imaginaire institutionnel est celui d’une société où la loi cède la place au programme et la réglementation à la régulation.
Mais dès lors que leur sécurité n’est pas garantie par une loi s’appliquant également à tous, les hommes n’ont plus d’autre issue que de faire allégeance à plus fort qu’eux. Radicalisant l’aspiration à un pouvoir impersonnel, qui caractérisait déjà l’affirmation du règne de la loi, la gouvernance par les nombres donne ainsi paradoxalement le jour à un monde dominé par les liens d’allégeance.

Héroisme et philosophie. Avec Yvan Blot à l'Association Dialogue Franco-Russe.


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12.01.2016

Dans cette conférence, Yvan Blot traite des rapports de l’héroïsme et de la philosophie de quatre points de vues différents.

 1. Héroïsme et christianisme
Le christianisme est une religion héroïque. Le Christ est la figure héroïque par excellence puisqu’il donne sa vie pour sauver les autres hommes. Sa mère, la Vierge Marie, est héroïque pour avoir accepté le sacrifice de son fils. Beaucoup de saints sont en même temps des héros (mais tous ces héros ne sont pas des saints). Jeanne d’Arc est l’exemple français par excellence. Pour les philosophes existentiels chrétiens comme Pascal et Kierkegaard, le héros chrétien donne du sens à sa vie en se tournant vers l’immortalité. Saint Jean Climaque (VIIe siècle de notre ère) décrit le cheminement héroïque du chrétien qui se rapproche de Dieu. Dans son livre L’échelle sainte il décrit la montée de l’échelle qui mène à Dieu par la maitrise des instincts, des passions et de l’intellect. Il y a de l’héroïsme dans ce mysticisme.
 2. Anthropologie et personne héroïque
Elle est au centre d’une bonne partie de notre littérature et notamment dans les tragédies. Elle fait l’objet du célèbre livre de Carlisle Les Héros. L’anthropologie de Gehlen montre l’importance de la personnalité héroïque dans notre civilisation.
 3. Tradition et héroïsme
Les traditions cultivent l’héroïsme comme le montrent Hayek, Burke, Dumézil ou Ilyine. Les traditions contiennent une sagesse sélectionnée par l’histoire : les peuples qui honorent leurs héros survivent mieux aux épreuves.
 4. L’héroïsme et la philosophie de l’être.
Pour ses philosophes, l’authenticité est dans l’héroïsme : Nietzsche propose aux humains qui ont perdu Dieu un succédané sous la forme du Surhomme. Berdiaev voit l’étincelle divine dans l’homme dans sa capacité de création. Soloviev voit dans l’héroïsme la façon de cultiver le bien face à la tentation utilititariste (voir son livre sur La justification du Bien). Heidegger, comme Nietzsche, remonte à la Grèce antique qui a le culte des héros depuis Homère et les Tragiques. Il tire sa vision de l’homme de Sophocle dans Antigone : l’homme est l’être le plus dangereux qui s’aventure partout et qui emploie la violence, technique, pour s’affirmer dans l’histoire face à la justice cosmique. L’homme est le site de l’œuvre qui est risquée mais qui est le signe de sa part de divinité.

En ce sens, l’homme héroïque incarne la plénitude de l’être humain. Le refus de l’héroïsme est un refus d’assumer pleinement la condition humaine sur terre.