La "question du genre" comme celle "post-coloniale" et les "études" qu'elles suscitent encore (en dépit du délabrement concret auquel elles ont abouti ), comme toute problématique, n'ont de sens et d'existence que pour et par des gens qui attribuent une importance déterminante à ces "questions".
Dans l'ordre social et politique, il est symptomatique et très révélateur de constater que ces gens qui se "partagent" ces questions comme "primordiales" se répartissent eux-mêmes assez équitablement entre des groupes de personnes rassemblées,
d'une part autour de positions racistes, xénophobes et réactionnaires, dites "de droite" ou "d'extrême droite",
d'autre part et de manière réputée antithétique, autour de positions communautaristes, multiculturalistes, écologistes, féministes et/ou gays/lesbiens, etc., toutes positions réputées "de gauche" voire "d'extrême gauche".
Ce que ces diverses communautés de pensée (apparemment opposées et hétérogènes) partagent spontanément et profondément, c'est donc une problématique qui leur est commune. C'est ce que pointe le livre de Jean-Loup Amselle, soit les catégories partagées et le sens contingent et immanent au "terrain" que ces groupes occupent et se disputent.
Ils n'existent que les uns par les autres et les uns pour les autres, sous la bienveillante autorité de l'oppression véritable, celle des banquiers, des plans d'austérités (pour les pauvres) et des baisse d'impôts (pour les riches).
Où comment on passe de l'exploitation à l'exclusion, du politique au sociétal , de la grève générale à la gay pride.
Ce long travail d'enquête mené mar Marion Sigaut témoignage des souffrances que l’immigration ashkenaze russe en Israël a pu engendrer.
Cet épisode historique, dûment planifié, a permi à la population juive présente en Israël de doubler, et de poursuivre ainsi la colonisation des terres palestiniennes.
"Si vous n’êtes romain, soyez digne de l’être."
Pendant quinze siècles, ce vers de Corneille a porté l’ambition française : être reconnue comme l’héritière de Rome, de son Etat, de sa langue, de sa manière unique d’assimiler les étrangers – à la fois hautaine et égalitaire – et même de sa façon d’imposer la paix en Europe.
Eric Zemmour raconte cette obsession autour de laquelle s’est tissé le roman historique français. Philippe Auguste, Louis XIV, Napoléon, Clemenceau croient toucher au but. Mais à chaque fois un croc-en-jambe les fait chuter, tantôt la puissance anglo-saxonne – notre "Carthage" – ou bien la force allemande – notre meilleure élève. A chaque fois aussi, la France s’invente des raisons d’y croire à nouveau, que celles-ci s’appellent les colonies, De Gaulle ou l’Europe.
Sauf qu’aujourd’hui la mécanique impériale est cassée. Comme si nous vivions déjà à l’heure de la chute de l’Empire, submergés par de nouveaux "barbares"…