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C'est un entreprise proprement pédagogique qu'Antoine Dresse entreprend en proposant une cartographie méthodique des notions, des figures et des controverses qui structurent la pensée politique de droite. Chaque entrée fonctionne comme une fiche claire et synthétique, où l'on croise Joseph de Maistre, Alexis de Tocqueville ou encore Carl Schmitt.
Objectif : définir, contextualiser, puis relier les concepts à des querelles contemporaines. Mais aussi montrer les continuités et les ruptures au sein de cette vaste galaxie intellectuelle, et mettre en scène les tension internes, entre conservatisme, libéralisme, souverainisme et identitarisme.
En rendant visibles les arguments, leurs limites et, plus que tout, leurs implications pratiques, Antoine Dresse encourage à la réflexion... avant de retourner à l'action.


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Dans un monde traversé par le chaos, comment garder sa clarté d'esprit et suivre les principes qui ont présidé à l'avènement de la civilisation européenne ?
Figure italienne du nationalisme révolutionnaire, Gabriele Adinolfi propose une lecture du déclin contemporain à travers les prismes de la tradition immémoriale et du combat politique le plus immédiat, synthèse qu'il a autrefois qualifiée d' "évoléninisme".
Une constat radical qui pousse à réfléchir sur ce que signifie tenir debout — intellectuellement, moralement, politiquement — lorsque tout semble s'effondrer autour de soi.
Émission du "Libre Journal des lycéens", animée par Pascal Lassalle.


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Gabriele Adinolfi, théoricien politique italien et figure majeure du nationalisme révolutionnaire européen, et Antoine Dresse, militant métapolitique actif dans les cercles identitaires francophones, reviennent sur les limites du militantisme classique et évoquent les perspectives d'une recomposition continentale. Pour ce faire, ils interrogent les conditions nécessaires à l'émergence d'une élite organique capable de conjuguer enracinement culturel et efficacité stratégique, notamment en évoquant le projet Lansquenets.
Un échange qui se veut à la fois un diagnostic lucide et une invitation à repenser l'engagement sous l'angle de la longévité, de la cohérence et de la vision historique.
Émission du "Libre Journal des lycéens", animée par Pascal Lassalle.


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Haut fonctionnaire français, spécialiste des questions relatives aux cultes et à la laïcité, Didier Leschi est directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration depuis 2015, et président de l'Institut d’étude des religions et de la laïcité depuis 2018.
Il aborde ici tous les aspects de la question migratoire, y compris les plus sensibles. En tant qu'homme de gauche, il déplore les tabous de son camp sur ce sujet. Selon lui, l'immigration pose avant tout des problèmes sociaux : son coût pèse principalement sur les plus précaires. En ignorant leurs inquiétudes, la gauche perdrait sa crédibilité sur les questions sociales.
- 0'00'00 : Introduction
- 0'01'43 : Pourquoi le débat sur l'immigration est-il impossible à tenir ?
- 0'04'19 : L'immigration, principal point de désaccord entre la gauche et la droite ?
- 0'06'45 : La question de l'immigration est avant tout une question sociale
- 0'09'23 : Il est faux de prétendre qu'on a besoin d'immigration pour créer de la richesse
- 0'11'22 : Le rapport des Américains à l'immigration
- 0'14'42 : L'immigration choisie en Italie
- 0'16'04 : Les pays d'Europe de l'Est pensent que leur identité culturelle est trop fragile pour accueillir des immigrés
- 0'17'22 : La distinction entre immigration légale et illégale
- 0'18'10 : La difficulté en France, c'est la décorrélation entre le nombre et...
- 0'19'12 : L'hypocrisie du débat concernant l'immigration qualifiée, comme les médecins
- 0'22'17 : L'immigration choisie résout-elle la crainte identitaire en Italie ?
- 0'24'42 : Les pays européens pratiquent de plus en plus l'immigration choisie, sauf la France
- 0'26'47 : Peut-on vraiment réduire l'immigration légale ?
- 0'28'13 : Quel est le problème spécifique de l'immigration en France ?
- 0'29'48 : Est-il légitime de renvoyer chez eux les migrants illégaux ?
- 0'32'26 : La distinction entre les formes d'immigration
- 0'39'38 : Le débat sur le regroupement familial
- 0'41'06 : La paupérisation de la population française rend le rapport à l'immigration conflictuel chez les classes populaires
- 0'47'32 : L'intégration plus difficile des populations de certains pays africains
- 0'48'33 : Une partie de la jeunesse et de la gauche nie les problèmes posés par l'immigration
- 0'51'35 : La gauche n'est pas crédible pour parler des questions sociales tant qu'elle ne traite pas des questions migratoires
- 0'52'14 : Les expériences socialistes conduites par la gauche dans le monde se sont accompagnées d'une fermeture des frontières
- 0'55'28 : La gauche, n'ayant pas assez travaillé sur l'application concrète de ses idéaux, n'arrive pas à combattre l'ultralibéralisme et la guerre sociale qu'il organise
- 0'58'23 : Pourquoi faut-il harmoniser les conditions d'accueil entre pays européens ? Est-ce faisable ?
- 1'02'07 : Les OQTF, tabou ultime de la gauche
- 1'04'47 : Le cas algérien
- 1'09'52 : Qu'est-ce que l'accord franco-algérien de 1968 ?
- 1'15'12 : Comment réellement exécuter les OQTF ?
- 1'17'20 : La démagogie sur le débat des soins pour les immigrés
- 1'19'19 : Le RN ne raconte-t-il pas aussi des bêtises sur l'immigration ?
- 1'22'46 : La gauche, privée de la question sociale par sa lâcheté sur la question migratoire, compense par une surenchère sur les questions sociétales et identitaires
- 1'27'42 : Le thème de la créolisation
- 1'32'47 : L'impact de la dénatalité sur les flux migratoires
- 1'36'47 : Les débats sur le féminisme à gauche
- 1'39'08 : Question sur le vieillissement
Un entretien mené par Théodore Brossollet.


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L'hellénisme et le christianisme se disputent l'âme de l'Occident depuis deux mille ans. Une lutte féconde, mais jamais achevée, puisqu'elle oppose deux idées contraires : d'un côté la primauté de la raison gréco-romaine, de l'autre la primauté de la révélation judéo-chrétienne. La Cité des hommes contre la Cité de Dieu, selon le point de vue chrétien. Le Moyen Âge nous apparaît comme le triomphe du christianisme, et la Renaissance comme celui de l'hellénisme.
En analysant les entrelacements historiques de ces deux courants qui irriguent notre civilisation, nous pourrons savoir qui nous sommes, d’où nous venons et où nous pouvons aller.




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En revenant sur l'entre-deux-guerres, la place centrale des États-Unis dans cette contre-histoire, l'importance de l'anticommunisme et le passé très trouble des "pères fondateurs" (sources à l'appui), Thomas Durin nous présente dans le détail la genèse de l'Union Européenne, son hostilité aux souverainetés nationales et son incapacité à se concevoir comme une puissance indépendante des États-Unis d'Amérique.
Une contre-histoire qui nous renvoie aux événements les plus récents de l'actualité et aux chimères très contemporaines de l'Europe de la Défense.


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S'il y a bien une tradition séculaire d'islam européen dans les Balkans, en Europe occidentale par contre l'islam s'est implanté de manière démographiquement significative à partir d'une immigration de travail durant deux décennies (1955-1975). La question "Islam en Europe ou islam européen ?" s'est seulement posée à partir de la seconde génération. Les membres de cette génération élevés dans la culture et les langues européennes se sont coupés de l'islam culturel de leurs parents. Ils ont le choix entre l'intégration par la sécularisation ou bien la reconstruction d'un islam détaché des cultures d'origine.
Mais cet islam "européen" tend à prendre des formes différentes :
1. un réformisme plutôt libéral, où l'on parle de valeurs communes
2. une réislamisation par l'autonomisation de marqueurs religieux (voile, hallal) appliqués à des pratiques occidentales, mais demandant à être reconnus dans un cadre multiculturaliste
3. un fondamentalisme littéraliste, où les normes, détachées de leur contexte culturel, s'appliquent de manière stricte à une communauté qui se tient à l'écart de la société dominante
Ce qui manque c'est la reconnaissance de l'islam comme "religion" au même titre que les autres. La question de ce que veut dire la liberté religieuse reste dès lors ouverte en Europe.


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Essayiste spécialiste des questions géopolitiques, Robert Steuckers explore ici en profondeur la géopolitique de l'Europe à travers le prisme de sa quête de désenclavement sur la longue durée. S'appuyant sur une analyse historique rigoureuse, il met en lumière les dynamiques qui ont façonné les ambitions européennes d'accès aux grands espaces stratégiques, qu'il s'agisse des routes maritimes, des corridors énergétiques ou des axes terrestres reliant l'Est et l'Ouest.
À travers une lecture géohistorique des conflits, des alliances et des grands projets d'infrastructure, il nous offre une perspective essentielle pour comprendre les enjeux actuels et les stratégies déployées par les puissances européennes face aux défis contemporains.
Émission "L'écho des canuts", animée par Roberto Fiorini.