République et démocratie. Avec Denis Collin pour le Cercle Condorcet de l'Avallonnais.


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2024

Les premières organisations politiques humaines sont, certes sous des formes diverses et limitées, démocratiques. Et même si les définitions de la démocratie sont très nombreuses, que les spécialistes de science politique ne s'accordent pas sur ce qu'elle est et que les critiques ne manquent point, la démocratie relèvent d'une exigence morale et d'une certaine conception de la dignité de l'homme.
L'idée républicaine, quant à elle, reste une idée neuve : nous sommes loin d'en avoir épuisé ou même deviné tout le potentiel. Des citoyens libres dans une république émancipée : voilà ce qui permet de redéfinir un idéal libérateur pour notre époque.
C'est dans l'articulation de ces deux idéaux - démocratie et républicannisme -, que s'entrevoit une perspective émancipatrice.

Robert Kurz et la question de l'Etat. Avec Johannes Vogele et Clément Homs à la Librairie Terra Nova.


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02.06.2022

Quelles relations lient intrinsèquement l'État moderne et le capitalisme ? En quoi peut-on dire que tout mouvement émancipateur conséquent ne saurait écarter de ses objectifs une dissolution de l'État ? Sans renoncer à une argumentation systématique, c'est sous la forme de thèses que Robert Kurz examine ces questions dans L'Etat n'est pas le sauveur suprême (Crise & Critique, 2022).
Il revient sur les principales pensées politiques tant fondatrices et apologétiques que critiques et oppositionnelles, en cherchant à établir des fondements nouveaux pour une théorie critique de l'État.
Son point de départ étant tout autant les limites de la critique anarchiste de l'État chez Bakounine, que la réflexion fragmentaire et conceptuellement incohérente de Marx et Engels, telle qu'elle apparaît dans la confrontation avec les partisans de Bakounine et à propos de la Commune de Paris.

L'Homme entier. Avec Jacques Ellul pour Promenade en Mer.


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12.1992

Le penseur inclassable qu'est Jacques Ellul nous laisse des réflexions qui éclairent la condition de l'homme moderne. Soumission à la technique, illusion politique, idéologie du progrès et du développement, subversion du christianisme : autant de thèmes qu'il aborde ici et qui laissent deviner la figure d'un Homme divisé à laquelle il oppose la figure de l'Homme entier.
Une parole forte qui résonne encore aujourd'hui.

L'ordre contre l'harmonie : anthropologie de l'anarchisme. Avec Charles MacDonald au Centre international de recherches sur l'anarchisme à Marseille.


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18.10.2018

L'ethnologie, ou l'anthropologie, en tant qu'étude de formes différentes de vie collective, peut-elle jouer un rôle de critique sociale ? Charles Macdonald pense que oui. L'une est anarchique et grégaire (il n'y a pas de pouvoir mais une cohésion qui vient d'ailleurs), l'autre est hiérarchique et "social" (il y a du pouvoir et la cohésion en dépend principalement).
C'est dans ces termes qu'il développe un modèle attesté par des applications historiques, ethnographiques et sociologiques concrètes (notamment Cosaques, pirates, Inuit, Palawan, communautés hippies et post-catastrophiques) dont le nombre et la variété infinies au cours de l'histoire récente et ancienne démontrent l'existence universelle dans notre espèce d'une aspiration anarchique. L'anthropologie de cette façon valide et prolonge les idées des penseurs et militants anarchistes.
D'autre points sont également traités, comme la violence collective et le rôle évolutionnaire de la coopération, thématiques au fondement d'une théorie des organisations anarchiques et sociales.

L'Ordre contre l'Harmonie : anthropologie de l'Anarchie. Avec Charles MacDonald sur Radio Libertaire.


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18.02.2019

Charles Macdonald est l'auteur d'un travail passionnant : "Une flamme anarchique couvait sous la cendre académique. Jʼai abouti à des conclusions proches de lʼanarchisme sur la base dʼobservations ethnologiques et dʼun raisonnement anthropologique".
Il rapporte lʼexistence dans lʼaventure humaine de nombreux groupes "anarcho-grégaires" pratiquant le partage, "contrat social égalitaire", égalité qui est un processus construit, valorisé, maintenu volontairement : pas de chef avec pouvoir de coercition, ressources propriété commune de tous, décisions collectives avec recherche du consensus. "Pour coopérer dans un groupe, il ne doit pas y avoir de compétition, mais de la solidarité, une interaction bienveillante dʼindividus autonomes et égalitaires. Lʼégalité formant système avec lʼautonomie et la solidarité sont le fondement de lʼanarchie".
Ces réalités issues de la préhistoire, mais aussi de périodes plus récentes, rappellent quʼil nʼexiste aucune prédestination dans la "nature" de lʼHomo Sapiens pour une forme de vie hiérarchisée, individualisée, marchandisée, qui tend aujourdʼhui à devenir hégémonique. Charles Macdonald montre que les valeurs anarchiques, enfouies en nous, ressurgissent régulièrement dans les "brèches de lʼHistoire".

Émission "Trous noirs".

Révolutionnaire et dandy, la vie trépidante de Miguel Almereyda. Avec Anne Steiner à la Bibliothèque Associative de Malakoff.


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29.10.2021

Premier sur la liste des "principaux révolutionnaires de Paris" dressée en 1911 par les services de la Sûreté, Miguel Almereyda, né Eugène Bonaventure Vigo, a connu la prison dès ses 16 ans. Anarchiste puis blanquiste, on le retrouve au cœur de toutes les mobilisations politiques de la "Belle Époque". Maniant la titraille comme de la dynamite, il fait de La Guerre sociale le journal subversif le plus lu de son temps. À la tête de la Jeune Garde, il boute les Camelots du roi, milice de l'Action française, hors du Quartier latin où ils semaient la terreur. Puis, après bien des désillusions, il se convertit au réformisme et crée en 1913 Le Bonnet rouge, favorable au rapprochement entre socialistes et radicaux. Abandonné par ses anciens amis qui ne lui pardonnent ni son évolution politique, ni son élégance flamboyante, il n'échappe pas à la haine de ses vieux ennemis, les nationalistes antisémites de l'Action française. Arrêté le 6 août 1917, il meurt huit jours après à la prison de Fresnes dans des conditions mystérieuses. Il a 34 ans et laisse orphelin un fils de 12 ans, le futur cinéaste Jean Vigo.
Anne Steiner nous fait le récit, vivant et enlevé, de cette extraordinaire trajectoire. Un récit qui nous fait pénétrer dans des univers aussi infâmes que les prisons pour enfants ou aussi exaltants que ceux de la presse militante alors vigoureusement réprimée, et nous plonge dans les affrontements entre anarchistes, socialistes et syndicalistes révolutionnaires dont la Grande guerre sera le chant du cygne.

Les grandes philosophies. Avec Charles Robin sur Le Précepteur.


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2023

Au fil des siècles, de nombreux courants de pensée ont façonné notre conception du monde et notre manière d'appréhender l'existence : Qu'est-ce que la vérité ? Comment peut-on vivre heureux ? Dieu existe-t-il ? Quel est le sens de notre vie ?
Bien loin du jargon des spécialistes, le professeur de philosophie Charles Robin nous rend accessible les œuvres des plus grands philosophes afin d'en faciliter la compréhension et, pourquoi pas, de nous faire changer le regard que nous portons sur nous-mêmes et sur le monde.
Une initiation sérieuse à une discipline souvent difficile d'accès, dans un langage clair et une atmosphère détendue.

L'Anarchisme de Marché et sa Théorie de la Valeur. Avec Robin Chaudron pour la Maison du Savoir.


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2021

Dans ce cycle d'interventions, Robin Chaudron présente les théories de l'anarchisme de marché américain de gauche, déroutantes au premier abord.
En effet, alors que le marché libre est associé au développement du capitalisme, les anarchistes de marché abordent ce dernier comme étant potentiellement anticapitaliste. Le marché n'a jamais été libre sous le capitalisme. L'enjeu pour ces théoriciens anarchistes étant alors de libérer le marché... du capitalisme !
Pour soutenir cette thèse originale, Robin Chaudron revient d'abord sur les fondements de l'anarchisme de marché, en passant par une relecture des économistes classiques. En découle une étude critique de la théorie objectiviste de la valeur, à laquelle répond une réévaluation de la théorie subjective de la valeur.