La société ingouvernable : une généalogie du libéralisme autoritaire. Avec Grégoire Chamayou pour le Cercle du Mail à Genève.


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13.11.2018

Partout, ça se rebiffait. Les années 1970, a-t-on dit à droite et à gauche, du côté de Samuel Huntington comme de Michel Foucault, ont été ébranlées par une gigantesque "crise de gouvernabilité".
Aux États-Unis, le phénomène inquiétait au plus haut point un monde des affaires confronté simultanément à des indisciplines ouvrières massives, à une prétendue "révolution managériale", à des mobilisations écologistes inédites, à l'essor de nouvelles régulations sociales et environnementales, et – racine de tous les maux – à une "crise de la démocratie" qui, rendant l'État ingouvernable, menaçait de tout emporter.
C'est à cette occasion que furent élaborés, amorçant un contre-mouvement dont nous ne sommes pas sortis, de nouveaux arts de gouverner dont Grégoire Chamayou retrace, par le récit des conflits qui furent à leurs sources, l'histoire philosophique.
On y apprend comment fut menée la guerre aux syndicats, imposé le "primat de la valeur actionnariale", conçu un contre-activisme d'entreprise ainsi qu'un management stratégique des "parties prenantes", imaginés, enfin, divers procédés invasifs de "détrônement de la politique".
Contrairement aux idées reçues, le néolibéralisme n'est pas animé d'une "phobie d'État" unilatérale. Les stratégies déployées pour conjurer cette crise convergent bien plutôt vers un libéralisme autoritaire où la libéralisation de la société suppose une verticalisation du pouvoir. Un "État fort" pour une "économie libre".

Pourquoi Marx a raison : Antoine Vatan répond aux questions d'Aymeric Monville.


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2022

Après un parcours tout à fait classique qui l'a mené à l'agrégation d'économie, Antoine Vatan a ressenti le décalage immense existant entre une théorie formelle et le réel des rapports économiques. C'est alors qu'il est progressivement revenu à Marx afin de résoudre cette contradiction !
Crises économiques, exploitation, caractéristiques de l'état, rôle de la classe ouvrière, baisse tendancielle du taux de profit : deux cents ans après sa naissance et à l'heure de la mondialisation, ses analyses restent ce qu'il y a de plus solide pour comprendre l'histoire, la dynamique et le destin du capitalisme.

Néolibéralisme et déshumanisation. Avec Pierre-Yves Rougeyron et Guillaume Travers sur Radio Courtoisie.


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17.05.2022

Le système néolibéral, guidé par la rentabilité économique au sein d'une organisation sociale où la compétition est érigée en absolue, conduit à la mise en place d'une sorte de barbarie douce. Car le capitalisme, pour fonctionner, s'est longtmeps appuyé sur des types anthropologiques dont il avait hérité, et qu'il est bien incapable de produire.
À l'heure de la déshumanisation généralisée, pouvons-nous encore imaginer l'avenir d'une civilisation qui se meurt ?

Émission "Ligne Droite", animée par Clémence Houdiakova.

Contre le libéralisme. Avec Alain de Benoist sur Radio Libertés.


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12.04.2019

Une société libérale est une société où dominent la primauté de l'individu isolé, l'idéologie du progrès, l'idéologie des droits de l'homme, l'obsession de la croissance, la place disproportionnée des valeurs marchandes, l'assujettissement de l'imaginaire symbolique à l'axiomatique de l'intérêt. Le libéralisme a acquis en outre une portée mondiale depuis que la mondialisation a institué le capital en tant que réel sujet historique de la modernité. Il est à l'origine de cette mondialisation, qui n'est jamais que la transformation de la planète en un immense marché. Il inspire ce qu'on appelle aujourd'hui la "pensée unique" libérale-libertaire. Et bien entendu, comme toute idéologie dominante, il est aussi l'idéologie de la classe dominante.
Le libéralisme est une doctrine philosophique, économique et politique, et c'est comme tel qu'il doit être étudié et jugé. Le vieux clivage droite-gauche est à cet égard de peu d'utilité, puisque la gauche morale, oubliant le socialisme, s'est ralliée à la société de marché, tandis qu'une certaine droite conservatrice ne parvient toujours pas à comprendre que le capitalisme libéral détruit systématiquement tout ce qu'elle veut conserver.
Alain de Benoist nous propose d'aller à l'essentiel, au coeur de l'idéologie libérale, à partir d'une analyse critique de ses fondements, c'est-à-dire d'une anthropologie essentiellement fondée sur l'individualisme et sur l'économisme - celle de l'Homo oeconomicus.

Émission "Fréquence Cartouche".

Les grandes philosophies. Avec Charles Robin sur Le Précepteur.


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2021

Au fil des siècles, de nombreux courants de pensée ont façonné notre conception du monde et notre manière d'appréhender l'existence : Qu'est-ce que la vérité ? Comment peut-on vivre heureux ? Dieu existe-t-il ? Quel est le sens de notre vie ?
Bien loin du jargon des spécialistes, le professeur de philosophie Charles Robin nous rend accessible les œuvres des plus grands philosophes afin d'en faciliter la compréhension et, pourquoi pas, de nous faire changer le regard que nous portons sur nous-mêmes et sur le monde.
Une initiation sérieuse à une discipline souvent difficile d'accès, dans un langage clair et une atmosphère détendue.

Sur et autour de Carl Schmitt. Avec Robert Steuckers pour Ego Non.


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09.2021

Le politologue belge Robert Steuckers nous explique le contexte dans lequel Schmitt a élaboré sa conception de la "décision" en politique et du "Grand Espace" (Großraum). Un entretien qui permet d'aborder la pensée politique de Schmitt non pas de manière abstraite, mais en lien avec son époque et avec ses sources. Car à travers Schmitt, ce sont également les figures de Donoso Cortés, Karl Haushofer, Clausewitz et même Guillaume Faye qui sont abordées. Avec beaucoup de perspicacité et de brio, il nous rappelle l'importance et l'actualité de cette pensée.

 - 0'00'00 : Introduction
 - 0'12'08 : Première partie - décisionnisme
 - 0'29'20 : Qui prend la décision ?
 - 0'46'08 : En quoi le décisionnisme est-il une réponse aux problèmes de l'époque ?
 - 1'08'06 : "Clausewitz est un penseur politique"
 - 1'20'24 : Résumé de la pensée politique allemande depuis la fin du XVIIIe
 - 1'30'39 : Seconde partie - le "Grand Espace"
 - 1'43'24 : Caractéristiques du Grand Espace
 - 2'04'20 : Quel rapport entre le Grand Espace et la géopolitique ?
 - 2'25'03 : Actualité de cette notion
 - 2'47'09 : Influence de Carl Schmitt sur Guillaume Faye

Rencontre avec un identitaire. Avec François Bégaudeau pour Livre Noir.


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09.2021

L'écrivain, critique littéraire, scénariste et réalisateur François Bégaudeau publie Notre joie (2021), un essai qui fait suite à Histoire de ta bêtise (2019) et dans lequel il nous raconte sa rencontre avec un "identitaire".
L'occasion de dissiper quelques malentendus entre l'auteur, de gauche radicale, parfois admiré pour de mauvaises raisons par de jeunes identitaires...

Le choix de la guerre civile : une autre histoire du néoliberalisme. Avec Pierre Dardot, Christian Laval, Haud Guéguen et Pierre Sauvêtre pour le Groupe d'Études sur le Néolibéralisme et les Alternatives.


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13.04.2021

Il est ici question du néolibéralisme sur le terrain qui, dès ses origines, fut le sien : le choix de la guerre civile en vue de réaliser le projet d'une pure société de marché. Une guerre de domination polymorphe qui sait parfois se doter des moyens de la coercition militaire et policière, mais qui se confond souvent avec l'exercice du pouvoir gouvernemental et qui se mène dans et par les institutions de l'État.
De Hayek à Thatcher et Pinochet, de Mises à Trump et Bolsonaro et de Lippmann à Biden et Macron, le néolibéralisme a pris et prend des formes diverses selon ce que commandent les circonstances. Et ce qui apparaît, dans cette perspective stratégique, c’est l'histoire d'une logique dogmatique implacable qui ne regarde pas aux moyens employés pour affaiblir et, si possible, écraser ses ennemis...