Peut-on définir le libéralisme ? Avec Thibaut Gress au Cercle Aristote.


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16.09.2024

On entend souvent parler de "libéralisme" : mais comment vraiment le définir ? S'agit ni d'une doctrine ? Ou d'un concept ?
Agrégé et docteur en philosophie, rédacteur en chef de la Revue Actu-Philosophia, spécialiste du XVIIe siècle, le professeur de philosophie Thibaut Gress nous apporte quelques éléments de réponse.

Comprendre l'Empire et l'Epoque. Avec Alain Soral pour Le Média en 4-4-2.


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08.2024

Alors que dans Comprendre l'Empire, Alain Soral partait de la Révolution française, de la succession Ancien Régime/République, de l'opposition Religion et Raison, y démontrant notamment tout ce que ce régime théocratique avait de raisonnable sur le plan pratique et tout ce que cette raison politique avait de fanatique et de déraisonnable dans les actes et les faits, s'y déployait aussi une logique, une logique politique de pouvoir et de domination. Mais de domination au nom de quoi ?
Cette nouvelle domination des uns sur les autres, de la démocratie républicaine sur la monarchie théocratique, puis même de la république démocratique sur la démocratie républicaine s'est faite au nom d'un nom magique, d'une idée parfaitement séductrice : l'égalité !
L'épopée moderniste, la grande idée, le concept au coeur de la dynamique du cycle c'est ça : le pouvoir au nom de l'égalité. Et une égalité de plus en plus totale, soit, en bonne logique, de plus en plus formelle et abstraite, ce qui se traduit le plus souvent dans la pratique en absurdité, voire en son contraire. Le voilà le coup de génie qui embrasse toute l'époque, la suprême arnaque comme sortie de la tête même du diable : l'inégalité au nom de l'égalité !
Alain Soral nous fait cheminer de la Tradition à Marx, de la logique formelle à la complexité du réel, de la parole du Christ à la loi du nombre et du Marché, jusqu'à ce futur qui se déploie sous nos yeux, entre surveillance de masse, censure et dictature à venir du grand reset...

République et démocratie. Avec Denis Collin pour le Cercle Condorcet de l'Avallonnais.


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2024

Les premières organisations politiques humaines sont, certes sous des formes diverses et limitées, démocratiques. Et même si les définitions de la démocratie sont très nombreuses, que les spécialistes de science politique ne s'accordent pas sur ce qu'elle est et que les critiques ne manquent point, la démocratie relèvent d'une exigence morale et d'une certaine conception de la dignité de l'homme.
L'idée républicaine, quant à elle, reste une idée neuve : nous sommes loin d'en avoir épuisé ou même deviné tout le potentiel. Des citoyens libres dans une république émancipée : voilà ce qui permet de redéfinir un idéal libérateur pour notre époque.
C'est dans l'articulation de ces deux idéaux - démocratie et républicannisme -, que s'entrevoit une perspective émancipatrice.

La conversion des esprits au néolibéralisme. Avec Pierre Dardot pour Elucid.


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04.2024

Philosophe et spécialiste du néolibéralisme, Pierre Dardot est notamment l'auteur de La nouvelle raison du monde et Ce cauchemar qui n'en finit pas : comment le néolibéralisme défait la démocratie, avec Christian Laval.
Ici, il explique de quelle manière une certaine élite a pensé la conversion des esprits au néolibéralisme, qui s'est imposé par la logique des pratiques tout en montrant à quel point notre système est mal compris : le néolibéralisme n'est pas le "laissez-faire", c'est l'édification de règles strictes visant à imposer la concurrence et l'adaptation sans mesure à toute la société. Tout doit être géré comme une entreprise, de l'état à l'individu lui-même.
Les effets sont profonds, et engendrent tout à la fois un malheur généralisé et des absurdités économiques.

Un entretien mené par Olivier Berruyer.

Terre et Liberté. Avec Aurélien Berlan pour le podcast Floraisons.


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11.2021

1_4 : Qu'est-ce que le libéralisme ? le concept de liberté libérale ? ses fondements et ses implications politiques ? Comment rompre avec cet imaginaire et pourquoi renouer avec la quête d'autonomie ?
Sous l'idéal d'émancipation comme arrachement à la nature, Aurélien Berlan décèle la vieille aspiration aristocratique à la délivrance : le désir de mener une vie déchargée des tâches pénibles de la vie quotidienne. Injustice sociale et désastre écologique apparaissent ainsi indissociables, puisque se délivrer des nécessités vitales implique à la fois l'exploitation des autres et celle de la nature.
 2_4 : Quels fondements matériels à la liberté moderne ? son lien avec la notion de délivrance des autres ? avec quelles contradictions ? Pourquoi des courants politiques comme le marxisme embrassent la quête de liberté moderne ?
Travaillée par les changements structurels des sociétés modernes, la notion de liberté se voit de plus en plus comme délivrance des autres et des limites terrestres. L'industrialisation qui voit le jour en Angleterre se charge de répondre à ces aspirations de délivrance. On y retrouve alors des courants politiques antagonistes (capitalisme/marxisme) s'y référer pour mieux convaincre les masses qu'un nouveau monde advient. Ce discours n'est pas nouveau et puise dans les religions.
 3_4 : La quête de délivrance est-elle partagée par tous à l'ère industrielle ? Quelle est la définition du progrès à cette époque ? Que signifie l'autonomie ?
Alors que la social-démocratie et le capitalisme épousent l'ère industrielle, la soustraction des nécessités matérielles de la vie semble être un horizon atteignable. Les forces productives et la technique seront le moteur de cette délivrance. Pour autant des dissensus font jour sur la possibilité d'être délivré des nécessités politiques. En opposition au déferlement industriel qui touche toutes les puissances européennes d'avant-guerre, on retrouve le développement des mouvements anarchistes, mais également nationalistes et volkisch en Allemagne. Leurs aspirations contradictoires et les guerres qui viennent finiront par brouiller la définition du mot "progrès".
 4_4 : Quelles perspectives pratiques de la liberté en tant que quête d'autonomie ? Ses relations avec l'écoféminisme ? Quelle relation entre autonomie et accès à la terre ?
Il est tentant de percevoir l'autonomie comme un appel à se soumettre à la nécessité, réactivant la quête d'un salut jusqu'alors défendu par les religions. Aurélien Berlan, nous rappelle que l'autonomie est avant tout une manière de subvenir à ses propres besoins collectifs comme individuels. La liberté est alors un choix sur les réponses matérielles à apporter à un besoin. C'est une stratégie pour échapper aux pouvoirs structurels et impersonnels de l’époque moderne (salariat, société de consommation, médias de masse). Le libre accès à la terre est une condition à cette liberté puisqu'elle est la seule à fournir les ressources matérielles accessibles aux groupes humains qui l'habitent. Cette idée de la liberté renoue avec des luttes paysannes, féministes et populaires d'hier et aujourd'hui.

Sortir de l'impasse libérale. Avec Frédéric Saint-Clair au Cercle Aristote.


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17.04.2023

La mondialisation est en crise, et à travers elle le principe énoncé par Francis Fukuyama : la victoire des démocraties libérales. Comment la France échappera-t-elle à l'étau forgé par les deux nouveaux blocs, États-Unis et Chine ?
Pour sortir de l'impasse libérale, Frédéric Saint Clair opère une plongée aux sources de la modernité, la Renaissance italienne et le Grand Siècle français. En ressort un nouveau paradigme politique civilisationnel, esthétique et humaniste.

Repenser le politique. Avec Pierre Le Vigan pour le Cercle Aristote.


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27.03.2023

Poussées à l'extrême, certaines choses changent de nature. C'est ainsi que le libéralisme, qui se voulait doctrine de défense des droits individuels, a généré le capitalisme de prédation, de connivence, et le totalitarisme du contrôle social total. Les prétextes ? Covid, climat, guerre d'Ukraine… Au lieu d’être soumis au politique, l’économique a pris le pouvoir avec le libéralisme poussé dans sa logique.
Pierre Le Vigan explique que, de la société concassée, il ne reste plus qu'un individualisme laissant l'homme seul face à la toute-puissance d'une mégamachine mêlant Etat et ploutocratie. Le pouvoir de l'économie est devenu le pouvoir d'une oligarchie mondialiste hostile à la pérennité des peuples comme expression de la diversité culturelle du monde.
Mais les peuples n'ont pas dit leur dernier mot !

Les paysans bourguignons et les Lumières : du communisme au capitalisme sauvage, avec Marion Sigaut.


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08.04.2022

Fragilisée par les guerres civiles, la société paysanne d'Ancien Régime a subi les attaques d'une bourgeoisie qui lorgne sur ses communaux et rêve de s'enrichir encore.
Ou comment la paysannerie, et plus particulièrement la paysannerie bourguignonne à la lumière des travaux de PIerre de Saint-Jacob, sous les coups de boutoir des "philosophes des Lumières", a perdu 80% de son pouvoir d'achat en un demi-siècle !