

(0)
La pensée de l'imaginaire et du religieux est une part majeure du travail du philosophe Manuel de Diéguez, qui développe une pensée et une méthode singulière pour mieux saisir l'Homme dans son histoire et sa relation au monde.
- 0'00'00 : Conférence
- 0'57'47 : Comment enseigner le Dogme, le comprendre et savoir s'en détacher ?
- 1'08'07 : Est-ce que Manuel de Diéguez a dialogué avec Marcel Gauchet ?
- 1'20'31 : Quelles sont les différences de point de vue par rapport à l'oeuvre de Diéguez ?
- 1'25'57 : Y a-t-il eu un lien entre Manuel de Diéguez et Carl Jung ?
- 1'28'53 : Est-ce que pour Diéguez la pensée religieuse peut aller au-delà des trois monothéismes Abrahamiques ?
- 1'43'01 : Conclusion
(1)
Alors que les fractures identitaires, religieuses et politiques s'approfondissent, une interrogation brutale surgit : la République serait-elle la principale fossoyeuse de la nation française ? De la trahison européenne à la laïcité dévoyée, en passant par la disparition des racines catholiques, les lignes de fracture deviennent des failles abyssales.
Derrière l'apparente neutralité du système républicain, certains voient un projet d'éradication des traditions millénaires, au profit d'un humanisme relativiste coupé de toute transcendance. L'Union européenne, loin d'apporter l'unité, parachèverait cette entreprise de dilution nationale par une technocratie froide et désincarnée.
Face à ce processus de décomposition, une question se pose : le catholicisme pourrait-il redevenir le socle de la reconstruction française ? Loin d'un simple retour au passé, il s'agirait d'une nécessité vitale pour restaurer la cohésion, la mémoire collective et l'âme d'un peuple en quête de lui-même.
Le choc des visions est inévitable : faut-il rompre avec la République, se libérer de l'Union européenne ou, d'abord, rétablir la primauté du spirituel ? À travers ce débat sans concessions, c'est l’avenir de toute une civilisation qui vacille. Un affrontement d'idées essentiel où les certitudes s'effondrent et où les vérités interdites surgissent dans l'ombre.
Un débat animé par Mike Borowski.


(0)
S'il y a bien une tradition séculaire d'islam européen dans les Balkans, en Europe occidentale par contre l'islam s'est implanté de manière démographiquement significative à partir d'une immigration de travail durant deux décennies (1955-1975). La question "Islam en Europe ou islam européen ?" s'est seulement posée à partir de la seconde génération. Les membres de cette génération élevés dans la culture et les langues européennes se sont coupés de l'islam culturel de leurs parents. Ils ont le choix entre l'intégration par la sécularisation ou bien la reconstruction d'un islam détaché des cultures d'origine.
Mais cet islam "européen" tend à prendre des formes différentes :
1. un réformisme plutôt libéral, où l'on parle de valeurs communes
2. une réislamisation par l'autonomisation de marqueurs religieux (voile, hallal) appliqués à des pratiques occidentales, mais demandant à être reconnus dans un cadre multiculturaliste
3. un fondamentalisme littéraliste, où les normes, détachées de leur contexte culturel, s'appliquent de manière stricte à une communauté qui se tient à l'écart de la société dominante
Ce qui manque c'est la reconnaissance de l'islam comme "religion" au même titre que les autres. La question de ce que veut dire la liberté religieuse reste dès lors ouverte en Europe.


(0)
Dans ce grand entretien, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique du mois de février 2025.
Une analyse où les actualités nationale et internationale sont passées au crible de l'intérêt français souverain.
Actualités nationales :
- 0'00'38 : attentats Mulhouse
- 0'02'28 : islamisme en France
- 0'25'00 : salon de l'agriculture
- 0'36'15 : conseil constitutionnel
- 0'55'15 : RN et Populisme
- 0'59'20 : budget et Censure
- 1'02'50 : déclaration des Grands patrons
- 1'18'26 : fermeture de C8
- 1'29'12 : actus du Cercle
Actualités internationales :
- 1'36'03 : la Belgique
- 1'43'56 : JD Vance
- 1'57'20 : conférence de Munich
- 2'10'05 : USA mesures protectionnistes
- 2'29'27 : négociations en Ukraine
- 2'36'53 : affrontements au Congo


(0)
Dans cette série d'entretiens, Alain Policar déconstruit l'usage galvaudé du terme "wokisme", en revenant notamment sur la manière dont ce concept est instrumentalisé dans les débats publics, souvent au détriment des véritables enjeux sociaux et politiques.
Son analyse critique et rigoureuse permet un examen des polémiques autour du "politiquement correct" et des mouvements de justice sociale en fournissant des perspectives éclairantes et nuancées.
(1)
Dans son livre La fabrique du musulman, Nedjib Sidi Moussa, dʼorigine algérienne, analyse la propagation dʼune fièvre identitaire brouillant les clivages économiques et sociaux. Les obsessions religieuses ou raciales touchent toutes les chapelles depuis lʼextrême-droite jusquʼà la "gauche de la gauche" évoquant parfois la notion fumeuse de "race sociale".
Des universitaires, des intellectuels, des politiques signent des appels pour le "droit à la non-mixité" raciale. En serait-il donc fini de lʼuniversalisme et de lʼinternationalisme ?
Émission "Trous noirs".


(0)
Dans un espace géographique occidental limité, le catholicisme "romain" a su participer au développement d'une civilisation originale : unité de l'Europe, primauté de la paix et limitation de la guerre, laïcité, droits de l'Homme, égalité femmes-hommes, condamnation de l'esclavage, souci de l'enseignement, possibilité de la science, notamment, en sont les fruits.
Par l'action conjointe et souvent conflictuelle de deux acteurs - l'Église et l'État -, les énergies ainsi libérées ont permis à l'Europe chrétienne d'acquérir, à l'époque moderne, une supériorité technique qui l'a conduite à dominer le monde et à prétendre y imposer sa civilisation.
Mais l'Occident se trouve désormais au banc des accusés. À l'extérieur, on conteste son hégémonie, invoquant des griefs présents et passés. À l'intérieur, les uns, surenchérissant sur le monde, exigent qu'il fasse repentance de ce qu'il a été - conquérant, dominateur, homogénéisateur... tandis que d'autres, nostalgiques de la "chrétienté", lui font grief de ce qu'il ne serait plus assez "chrétien".
À l'heure du doute, Jean-François Chemain nous livre une réflexion puissante et originale sur les apports civilisationnels du christianisme et la légitimité de leur devenir.
Émission "Au fil des pages", animée par Virgile Tercia.


(0)
La République est devenue un mantra du discours politique en France. Réduite à un universalisme de façade et à une laïcité entièrement falsifiée, elle n'est plus utilisée que pour dissimuler la réalité des fractures et pour tenter de combler le déficit croissant de légitimité auquel se heurte une régulation sociale qui laisse proliférer l'inégalité et précarise les existences.
On oublie ainsi le sens premier du projet républicain : créer une société qui soit la chose de tous, une société dont la légitimité tient à sa capacité à instituer et à entretenir entre les citoyens des rapports d'indépendance mutuelle et de non-domination. Mais à l'âge du capitalisme avancé cette égalité ne peut plus reposer seulement sur celle des droits personnels ; elle exige des droits sociaux solides et efficaces qui garantissent à chacun les bases d'une existence autonome : droit à la santé, à l'éducation, au logement, à un emploi et à un revenu décents.
À l'égalité des indépendances qui suppose la maîtrise des intérêts particuliers, les nouveaux intégristes substituent une forme imaginaire de subordination du privé au public : l'égalité abstraite devant la loi, l'aveuglement aux différences et aux formes de domination qui les accompagnent. Désormais, la définition culturelle de la République par l'effacement des différences identitaires remplace la définition sociale de la République. Cela revient à nier que, dans une société complexe, une telle égalité ne peut être atteinte que par la reconnaissance des obstacles spécifiques auxquels les individus sont confrontés.