Le philosophe Alain Finkielkraut poursuit sa confrontation passionnante avec la modernité.
Sur les questions de l’identité nationale, de l’immigration et de la laïcité, de l’école, du style de vie, de l’inégalité des civilisations, des mœurs, il tient un discours qui tranche avec la bien-pensante ambiante et qui nous aide à comprendre les grandes enjeux de notre temps.
Jean-Paul Brighelli dresse le constat impitoyable d'une faillite générale de l'école française, malgré les pseudo-réformes entreprises – ou à cause d'elles.
Venu au pouvoir avec un pseudo-projet de refondation, le gouvernement socialiste a achevé le désastre initié dans les années 1990.
Une faillite voulue, conforme aux engagements européens d'une France à bout d'école comme on est à bout de souffle. Faillite de la formation des enseignants — quand on en trouve encore. Elèves ou professeurs, c'est encore et toujours Mozart qu'on assassine, en privilégiant un "socle" dont les ambitions sont chaque année revues à la baisse — et les résultats flamboyants d'un Bac qui ne veut plus rien dire sont, sans paradoxe, l'attestation la plus exemplaire de la faillite du système. Ce n'est que par un redressement national exemplaire que l'on redonnera à l'Ecole l'éclat qui fut le sien, et que l'on formera les générations futures.
Ce sont prioritairement les plus pauvres qui paient le plus cher. Loin de les pousser au plus haut de leurs capacités, on ne leur donne même plus les bases qui leur permettraient de comprendre qu'on les sacrifie.
Mais Brighelli ne fait pas que dénoncer, il propose un ensemble de solutions pour redonner du sens à l'Éducation nationale : abandon de la théorie des 80 % d'une tranche d'âge ayant le bac, retour à l'examen d'entrée en 6ème pour valider les acquis (lecture, écriture, calcul), valorisation du travail des profs par la revalorisation de leur salaire, développement des bourses d'études (mais maintien de celles-ci en fonction des résultats de l'élève), et défense d'une absolue laïcité.
L'Ecole saura-t-elle se réinventer avant le dépot de bilan ?
Au travers de cet entretien du mois de décembre 2014, Pierre-Yves Rougeyron revient sur les sujets qui font l'actualité, et tente de délivrer des analyses qui s'expliquent par les tendances lourdes qui agitent notre époque.
De l’affaire des crèches à la question de la laïcité, du problème de la souveraineté aux débats sur les formes politiques (républicanisme, monarchie), de l'hypothétique remigration à la question géopolitique de la reprise des relations États-Unis/Cuba, Pierre-Yves Rougeyron nous dresse un tableau de l'état de la France et du monde.
Classiquement considérée comme un des principaux marqueurs de la gauche, la laïcité aurait-elle viré à droite, voire à l'extrême droite ? La question se pose depuis le "débat sur la laïcité" de l'UMP et les références répétées de Marine Le Pen à la séparation de la religion et de l'État.
Comment réfuter cette dérive ? Protester contre la "stigmatisation" des musulmans qui est souvent le vrai motif de cette nouvelle posture "laïque" ne suffit pas, car cette "nouvelle laïcité" de droite se pare de valeurs partagées comme la démocratie, l'égalité des sexes et la liberté d'expression.
Il est donc urgent d'analyser, point par point, comment la laïcité peut être ainsi falsifiée et pourquoi on lui fait dire aussi facilement le contraire de son message fondateur et émancipateur.
La conférence est organisée par les associations "Bruxelles-Laïque" et "Tayush".
Il est important de comprendre comment le conflit Pétain-de Gaulle s'est développé à la suite du désaccord sur l'armistice français. Le premier triomphe, auréolé de la gloire de Verdun, alors que le second n'est encore qu'inconnu et solitaire à Londres. L'enjeu n'est rien moins que l'âme des Français !
Les faits ? Oui, les faits : l'armistice, Mers el-Kébir, le renvoi de Laval, les lois antisémites et les mesures hostiles aux francs-maçons, ces faits qui sont comme "transfigurés" par les passions, soudain réveillées.
Et c'est à la recherche des racines de ces passions que Henri Amouroux s'essaie, celles qui nourrissent la violence des discours de De Gaulle, celles qui incitent l'Eglise à prendre sa revanche sur la franc-maçonnerie, celles qui vont conduire jusqu'à l'exclusion, et qui devaient transformer de si nombreux Français en frères ennemis.
Emission "Un jour dans l'histoire", animée par Christophe Dickès.
Le monde des sociétés monothéistes, au-delà des diversités apparentes, présente des caractéristiques communes trop souvent oubliées des politologues comme des théologiens ou des sociologues des religions.
Derrière la laïcisation de la pensée, continue souvent de se cacher inconsciemment un archétype de gestion des sociétés monothéistes, très marqué par le désir de réaliser sur terre l’idéal de l’unicité divine prêché par le judaïsme, l’islam et le christianisme.
L’Ancien Testament nous donne malheureusement la vision d’un Dieu exclusiviste de toute autre divinité, qui se choisit un peuple destiné à accomplir une mission universelle dans une perspective eschatologique. L’exclusion de l’autre, non converti à la foi dans le Dieu unique, voire son annihilation physique, constituent une pratique courante dont l’Ancien Testament nous donne des exemples (le Herem ou guerre sainte).
Les idéologies modernes, telles celles propres à différents types de nationalismes ou de marxismes, formellement laïcisées, semblent avoir continué de fonctionner suivant cet archétype : peuple ou classe sociale élue, systèmes philosophiques englobant et fermés, mission "civilisatrice" à accomplir pour le bonheur de l’humanité.
La fin de ces idéologies a ouvert la porte à différentes formes de "retour du religieux" et à la lecture littéraliste - et non plus symbolique - des textes sacrés des trois monothéismes. Judaïsme, Islam et Christianisme sont ainsi instrumentalisés depuis quelques décennies à des buts de puissance purement profanes.