L'Internationale et la Commune. Avec Jean-Numa Ducange pour le podcast Nous la Commune.


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12.2021

Le 18 mars 1871, la population parisienne se soulevait contre son gouvernement. Elle lui reprochait sa défense timorée de la capitale et du pays face à l'envahisseur prussien. Très vite, cette insurrection patriotique plante les germes d'une révolution démocratique et sociale. En deux mois, les "Communeux" mettent en place une série de réformes que la IIIème République mettra plusieurs décennies à imposer. Trop populaire au goût de la bourgeoisie française, cette insurrection a fini écrasée dans le sang.
En 1864, l'Association Internationale des Travailleurs (A.I.T), mieux connue sous le nom de première Internationale, voit le jour. Cette organisation essaime en France et bon nombre de ses militants sont des acteurs des révolutions communalistes de Paris, Lyon, Marseille, Le Creusot, Narbonne, Limoge, Toulouse et Saint-Étienne.
Mais quel est le rôle véritable de l'Internationale en 1871 ? 

Un entretien mené par Hugo Rousselle.

Comment hériter du marxisme. Avec Jean-Numa Ducange pour Le Vent Se Lève.


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01.2021

S'il est certain que Marx est une figure incontournable de la "critique", il n’en demeure pas moins l'objet d'interprétations, de récits ou d'incompréhensions, qui l'efface souvent derrière des grands mots d'ordre.
Alors, comment s'y retrouver et comment faire une place à Marx dans notre temps, moins comme un visionnaire qui aurait déjà tout compris, que comme un théoricien pour qui l'objectif était de mettre en évidence les contradictions de chaque présent historique ?

Podcast "L'Archipel Critique", animé par Laëtitia Riss.

Capital marchand et capital financier. Avec Guillaume Fondu à l'Ecole Normale Supérieure.


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07.05.2018

Capital marchand et capital financier sont des concepts clefs dans la description du capitalisme contemporain. Dans le livre III du Capital, Marx s'attache à exhiber leur genèse logique, c'est-à-dire la manière dont ce qui n'était, dans le livre II notamment, que des moments du cycle capitaliste s'autonomise et devient capital à part entière.
Guillaume Fondu propose une étude de cette autonomisation et de la manière dont le schéma logique qu'elle propose peut être utilisé pour penser des phénomènes contemporains.

Une intervention qui se fait dans le cadre du séminaire "Lectures de Marx".

Rosa Luxemburg, économiste révolutionnaire. Avec Guillaume Fondu et Mylène Gaulard sur France Culture.


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28.12.2021

Célèbre pour son engagement politique, ardente porte-voix des ouvriers au sein de la Ligue spartakiste, Rosa Luxemburg a également produit une œuvre économique originale. Elle pense en effet que c'est en élevant la conscience des ouvriers et non en les armant que l'on doit préparer une révolution populaire.
Selon Guillaume Fondu, "Elle est plus méconnue en France que dans le monde anglo-saxon, où des courants hétérodoxes ont persisté. On insiste davantage aujourd'hui sur les Lettres qu'elle a écrites en prison, sur sa dimension romantique de martyr révolutionnaire et beaucoup moins sur son oeuvre en général, et économique en particulier. Chez elle, ses textes théoriques et son action révolutionnaire allaient de pair."
Elle relit donc Marx et cherche à compléter ce qu'elle estime être des manquements dans son raisonnement. Ainsi, si Rosa Luxemburg est avant tout préoccupée de politique, son ouvrage le plus volumineux est un ouvrage d'économie : L'Accumulation du capital, publié en 1913.
Selon Mylène Gaulard, c'est là que "Rosa Luxemburg insiste sur le rôle de l'impérialisme, dont le but, quand elle l'observe à l'époque, est de trouver de nouveaux débouchés dans les pays de la périphérie. Il y a une volonté de développer l'impérialisme pour transformer ces pays et les rendre utiles au capitalisme. D'autres éléments de création de débouchés pour le capitalisme, comme les dépenses militaires, sont aussi évoqués."
L'époque exige que le militantisme s'accompagne d'un discours cohérent dans toutes les disciplines : pour faire advenir la révolution, il ne suffit pas de soulever les foules, il faut comprendre le mal à sa racine, en l'occurrence le capitalisme. Femme libre, détachée de toute appartenance, Rosa Luxemburg ne revendique ni nationalité ni féminisme, à une époque où rares sont les femmes à poursuivre une thèse, qui plus est en économie. Elle incarne en réalité un marxisme idéalisé, qui ne sera plus jamais le même après la Première Guerre mondiale.

Émission "Entendez-vous l'éco ?", animée par Tiphaine de Rocquigny.

Qu'est-ce que la critique ? Avec Grégoire Chamayou pour le séminaire Pensées critiques contemporaines.


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23.05.2012

Trivialement, faire une critique, c'est formuler un jugement négatif, expliquer un avis divergent, dire pourquoi l'on n'est pas d’accord. Au sens le plus immédiat, les pensées critiques, ce sont celles qui, d'une manière ou d'une autre, se montrent contestataires de l'ordre existant.
Mais, au-delà de l'étiquette, il n'est pas sûr que l'on dispose aujourd'hui d'un concept commun de ce en quoi la "critique" en question pourrait consister. A y regarder de plus près, il apparaît même que ce vocable recouvre des démarches que presque tout oppose au plan épistémologique. Alors que par exemple, pour certains courants issus de l'Ecole de Francfort, la théorie critique débouche sur la tâche de reconstruire de grands édifices moraux normatifs, Judith Butler insiste au contraire, dans le sillage de Foucault, sur la suspension des catégories du jugement comme condition même du maintien d'une attitude authentiquement critique. La critique semble alors prise dans une alternative quant à sa méthode et à son devenir : soit d'être réduite au statut de moment négatif, nécessaire mais transitoire, précédant la refondation d'une doctrine positive, soit d'être conservée, mais sous la simple forme d'une attitude ou d'une exigence subjective.
Il y a cependant, dans la longue histoire du concept de critique, une autre voie, esquissée par Marx, qui évite ce double écueil : la critique ni comme étape vers la refondation d'une doctrine morale, ni comme forme inquiète de subjectivité, mais comme médiation stratégique entre travail théorique et lutte politique. Pour saisir l'originalité de cette redéfinition, toujours actuelle, de la critique, il faut revenir sur le déplacement que Marx a fait subir à cette notion, en replaçant celle-ci dans son histoire philosophique.

Marx, critique de l'économie politique. Avec Guillaume Fondu pour le podcast En avant Marx.


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01.2024

Depuis 1844 et sa rencontre avec Engels, l'intérêt de Marx pour l'économie politique ne s'est pas démenti. Mais le début de son militantisme révolutionnaire et les révolutions de 1848 ont retardé le travail qu'il avait projeté au milieu des années 1840. Les années 1850 et son isolement politique après la dissolution de la Ligue des communistes lui offre un contexte propice pour se remette à l'ouvrage. Marx associe l'échec de 1848 à une double immaturité : immaturité des sociétés, qu'il faut étudier pour en distinguer les potentialités révolutionnaires effectives, mais immaturité également du mouvement ouvrier, qui reprend des thèmes et des programmes qui sont en réalité d'essence bourgeoise. Tout cela rend d'autant plus urgent de parvenir à une compréhension intime et scientifique des phénomènes économiques pour élaborer un programme politique adéquat.
Pour ces mêmes raisons, Marx engage la polémique avec Proudhon qui jouit d'une forte influence sur le mouvement socialiste et à qui Marx reproche une critique non scientifique des catégories économiques et un projet politique réactionnaire et illusoire.
C'est donc en 1859 que Marx aboutit à un projet ambitieux avec la publication de la Contribution à la critique de l'économie politique, dans laquelle Guillaume Fondu identifie déjà ce qui fait la singularité de l'approche marxienne des catégories de l'économie politique et de son actualité.

Une émission mené par Marina Garrisi.

Travail et démocratie. Avec Franck Fischbach et Emmanuel Renault pour Citéphilo à Lille.


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25.11.2023

Le travail comme l'éducation sont des modes de relations complexes où souvent l'autorité prend le pas sur l'esprit critique. Pourtant il ne peut y avoir de démocratie sans apprentissage généralisé de l'égalité et de la discussion critique de l'exercice du pouvoir, pour paraphraser John Dewey.
Même si le travail ne suffit pas à définir la totalité de nos vies, il est une activité durable et structurante qui nous engage fortement et reste centrale dans nos existences. C'est pourquoi la démocratie reste vide de sens si la démocratisation des lieux de travail n'est pas réalisée.

Une conférence animée par Jean-Claude Poizat.

Philosophies de Marx. Avec Franck Fischbach à la Librairie Tropiques.


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24.04.2025

Philosophies de Marx, au pluriel. Cela veut dire qu'il y a bien de la philosophie chez Marx, mais que cette philosophie ou plutôt ce philosophique résiste à son unification et s'affirme comme pluriel. Sans doute aura-t-il fallu que l'on renonce à unifier la pensée de Marx en une doctrine pour la redécouvrir comme philosophique.
Franck Fischbach propose d'exposer ce pluralisme philosophique marxien sous trois rapports qui s'imposent plus que d'autres mais qui ne sont pas exclusifs d'autres : la philosophie de l'activité, la philosophie sociale, la philosophie critique. Ce sont trois directions dans lesquelles le philosophique chez Marx a insisté et a cherché à se déployer, mais sans jamais se stabiliser ni s'unifier – sinon peut-être tendanciellement dans la troisième perspective, qui ne désigne cependant pas une doctrine mais une attitude critique.
Plus qu'une philosophie, ce que Marx nous a transmis est une certaine pratique de la critique dans la théorie (qu'on peut appeler "philosophie") et la tentative de l'articuler aux pratiques sociales elles-mêmes critiques.