Heidegger, Lukacs : quelle ontologie ? Avec Nicolas Tertulian au séminaire "Marx au XXIème siècle".


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28.03.2009

Nicolas Tertulian a abordé à plusieurs reprises le sujet d'une confrontation entre les pensées de Heidegger et de Lukacs. Il est parti de l'idée qu'il existe des motifs communs entre les deux pensées, par exemple le thème de l'aliénation et celui de la réification.
Cette conférence poursuit un objectif plus ambitieux, car il se propose de remonter aux fondements ontologiques des deux pensées et confronter Heidegger et Lukacs à partir de leur opposition sur pluseurs questions philosophiques cruciales : l'autonomie ontologique du monde extérieur, la définition du concept de "monde", la "subjectivité du sujet" et la humanitas de l'homo humanus, la critique lukacsienne du concept heideggérien d' "être-jeté..." (Geworfenheit), la problématique de la finitude et de l'infini, etc.
La thèse centrale est l'occultation par Heidegger du travail comme "phénomène originaire" de l'existence humaine et sa substitution par une catégorie affective : le "Souci" (die Sorge), tandis que Lukacs a construit son ontologie de l'être social, en suivant Hegel et Marx, sur l'idée du travail comme pivot de l'existence humaine.
Enfin, il désigne plusieurs motifs de la pensée heideggérienne (la critique de la pensée sécurisante, par ex.) qui préfigurent l'adhésion du philosophe à l'extrême-droite de l'époque, ce qui confirme la thèse de Lukacs formulée dans son livre La Destruction de la Raison sur le caractère "pré-fasciste" de certaines orientations de la philosophie heideggérienne à l'époque qui a succédé à son livre fameux Être et Temps.

Paul Ricoeur : l'agir au coeur de la modernité. Avec François Dosse au Forum Universitaire De l'Ouest Parisien.


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04.05.1999

Paul Ricœur marque de sa présence philosophique tout son siècle.
Maître à penser plus que maître penseur, il aura répondu à tous les défis de son temps, n’hésitant pas à sortir du corpus proprement philosophique pour se laisser interpeller par les grands enjeux de l’actualité. Philosophe de tous les dialogues, il aura ouvert l’interrogation philosophique à la littérature et aux sciences humaines.
Son parcours, qui débute dans les années 1930, aura sans cesse été animé par une quête résolue du sens qui motive ses interventions au cœur des problèmes traversés par la Cité.
Il nous laisse une œuvre immense et sans frontières, qui se révèle une incroyable mine d’inspiration pour éviter les prêts-à-penser, les faux dilemmes et les réductionnismes. Elle est aussi une leçon de sagesse pour définir une éthique adaptée à la modernité et à ses défis. Sa pensée est enfin une leçon de courage contre toutes les formes de replis sceptiques ou nihilistes car il permet de ré-ouvrir chaque fois les voies d’une espérance exigeante privilégiant la puissance d’être.

Platon, Aristote : l'homme à l'épreuve du réel. Avec Pierre Magnard interrogé par Isabelle Raviolo.


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21.11.2014

Pierre Magnard nous entraîne ici aux fondements de la pensée occidentale : l'opposition entre un Platon idéaliste et un Aristote réaliste est-elle fondée ? Et d'ailleurs, cette querelle sur l'essence du réel ne pourrait-elle pas être dépassée par une lecture plus profonde de ces deux auteurs ?
Une invitation à se pencher sur l'épisode fondateur de la philosophie, qui continue aujourd'hui encore à nous faire réfléchir.

Quelques tâches pour la philosophie contemporaine. Avec Paul Ricoeur au Forum Universitaire De l'Ouest Parisien.


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13.10.1993

En quoi consiste la philosophie ? Quel(s) dessein(s) sert-elle ?
Alors que notre modernité technicienne semble avoir adopté l'utilitarisme comme seul critère de jugement, et alors que la production intellectuelle d'après-guerre avait évacué la notion de sujet, Paul Ricoeur nous ramène à l'essence de la philosophie, inlassable travail de la pensée qui cherche -et aime- la sagesse.

L'échec de l'humanisme athée. Avec Rémi Brague à Louvain-la-Neuve.


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01.05.2014

Longtemps, l’humanisme athée sembla aller de soi dans la culture occidentale, héritière proclamée de la Renaissance et des Lumières. L’homme y était maître de la nature sur fond de foi dans le progrès.
Mais si le discours humaniste tient à nouveau le devant de la scène, depuis l’effondrement des idéologies et du grand rêve révolutionnaire du XXe siècle, il tourne désormais à vide. Un constat que Rémi Brague partage avec le philosophe et sociologue britannique John N. Gray, qu’il cite volontiers : "Nos cultures sont des cultures des Lumières non par conviction mais par défaut."
Armes de destruction massive, pollution, extinction démographique : tout ce qui menace l’homme en tant qu’espèce vivante ne fait plus de doute. Mais il existe des facteurs qui viennent de l’homme lui-même, visant à saper son humanité propre. Car il ne s’agit plus de savoir comment nous pouvons promouvoir la valeur homme et ce qui est humain, en luttant contre toutes les figures de l’inhumain. Il s’agit désormais de savoir s’il faut vraiment promouvoir un tel humanisme. C’est l’humanisme lui-même qui est mis à mal : comment justifier la légitimité de l’homme alors qu’il est de plus en plus remis en question par des courants de pensée qui le voient comme une espèce parmi d’autres, voire une menace globale pour la vie sur terre ?
Nous ne pouvons plus nous bercer d’illusions. Il est facile de prêcher un humanisme réduit aux règles du vivre-ensemble, mais comment le fonder ? La pensée moderne est à court d’arguments pour justifier l’existence même des hommes. En cherchant à bâtir sur son propre sol, à l’exclusion de tout ce qui transcende l’humain, nature ou Dieu, elle se prive de son point d’Archimède.
"Les Temps modernes, écrit Rémi Brague, sont capables de produire de nombreux biens. Et pas seulement dans le domaine des biens matériels." Nous leur devons aussi de nombreux biens culturels "comme l’État de droit, les musées pour tous, la musique sur des supports bon marché. Il y a cependant une chose que les Temps modernes sont incapables de dire : pourquoi il est bon qu’il y ait des hommes sur la Terre. Nous avons des biens en quantité. Qu’il soit bien que ces biens aient un bénéficiaire, voilà ce que nous ne pouvons démontrer. Ou alors, si, nous le pouvons. Mais il faut pour cela croire en Celui qui a dit, au sixième jour de la création, que le créé, pris dans sa totalité, est très bon."

La conférence est prononcée dans le cadre du 3ème forum chrétien de la vie sociale.

L'illusion libérale. Avec Alain de Benoist chez Dextra.


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07.11.2014

Il est difficile de définir le libéralisme, car on ne peut pas rattacher cette idéologie à un auteur unique. Elle est le fruit d’une longue construction théorique. En son essence, le libéralisme pose l’individu et ses libertés au centre du monde, et l’individu comme être antérieur à la société. La déclinaison économique de cette anthropologie est l’homo œconomicus, dont le but est de maximiser son intérêt bien compris.
Une conférence qui nous permet de saisir à quel point la conception libérale de l'homme règne aujourd'hui en maître dans le royaume des idées.

L'âme, l'esprit et la matière : Esprit, es-tu là ? Avec Roger Pouivet pour l'Université Ouverte des Humanités.


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2012

Roger Pouivet nous présente ici le fameux "Mind body problem" : quelle relation entre l’esprit et le corps ?
C'est en parcourant les grandes réponses que l'histoire de la philosophie propose à cette question que nous sommes introduit à la différence fondamentale entre les théories monistes et dualistes, et aux visions de l'être humain observées de ces points de vue contradictoires.
Les problèmes qui émergent du monisme comme du dualisme sont alors pointés, et l'opinion commune interrogée.

Qu'est-ce que la dialectique ?, par Charles Robin.


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2014

Charles Robin nous donne un exposé clair et concis de l'histoire du concept de "dialectique" dans la philosophie européenne.
Ce terme recouvre plusieurs définitions, et son usage est à la base des plus grands systèmes philosophiques critiques.
Un outil à maîtriser pour qui cherche la vérité.