Depuis la disparition de l'URSS en 1991, la Russie s'efforce de reconstruire une doctrine de politique étrangère marquée par l'affirmation de l'indépendance stratégique et le retour d'une forte volonté de puissance.
Mais la vision du monde qui anime les dirigeants russes s'oppose à celle qui a pris corps en Occident et la nouvelle guerre froide, plus que le prolongement de l'ancienne, est une autre forme d'antagonisme entre la Russie et l'Occident dans un monde désormais globalisé.
Comment la Russie redéfinit-elle les limites géographiques de sa souveraineté ? Comment son retour sur la scène moyen-orientale se manifeste-t-il ? Par quels moyens affirme-t-elle sa puissance dans le cyberespace ? Sous quelles formes le soit power russe se déploie-t-il ?
Comment comprendre les évolutions récentes des formes de la guerre, comme la présence de plus en plus marquée de sociétés privées sur les théâtres d'opérations ?
L'étude de deux conflits majeurs -l'URSS et la guerre d'Afghanistan (1979-1989) et les Etats-Unis et la seconde guerre d'Irak (2003-2011)- permet de mieux comprendre les dynamiques profondes qui modifient les nouvelles pratiques de la guerre.
Dans les années 1970 en Italie, un homme, Licio Gelli, a pris la tête d'une loge maçonnique regroupant les personnes les plus influentes du pays. En quelques années, cet homme a quasiment réussi à créer un Etat dans l'Etat. Cette loge P2, pour "Propaganda Due", dépendait du Grand Orient d'Italie, la plus ancienne obédience maçonnique du pays. En 1976, le Grand Orient suspend cette loge P2 qui enfreint les règles de la franc-maçonnerie.
Devenue secrète et donc illégale, la loge P2 a laissé planer son ombre dans de nombreuses affaires qui ont secoué la société italienne des années 70 : la mort de Jean-Paul 1er, la faillite de la Banque Ambrosiano, l'attentat de la gare Bologne ou encore l'assassinat d'Aldo Moro. Dans cette période qu'on qualifie souvent "d'années de plomb", la loge P2 a joué un rôle actif dans la "stratégie de la tension" qui visait à encourager la violence politique, d'extrême-droite et d'extrême-gauche, afin de faire émerger un Etat autoritaire.
Mais l'histoire de cette loge P2, c'est aussi l'histoire d'un homme qui se considérait comme le grand marionnettiste : Licio Gelli. A travers son parcours, nous revisitons une grande partie du XXe siècle. De la guerre d'Espagne à l'émergence de Silvio Berlusconi à la tête de l’Italie, en passant par la guerre froide, Licio Gelli a laissé une empreinte. Une empreinte sulfureuse.
Sur le chemin de cet homme qu'on a surnommé Belphégor, nous croisons Franco, Mussolini, la mafia, la CIA, le Vatican, les banques suisses… Bref, tous les éléments d'une affaire sensible.
Émission "Affaires sensibles", animée par Fabrice Drouelle.
Vingt ans avant le "Printemps de Prague", le "Coup de Prague" a, en février 1948, bénéficié d'un écho politique et médiatique considérable sur fond de Guerre froide et de Plan Marshall.
Annie Lacroix-Riz revisite cet évènement pour le restituer dans le contexte des rapports de force internationaux à la sortie de la Seconde Guerre mondiale. Documents d'archives à l'appui, l'historienne nous montre en quoi la présentation occidentale de l'évènement constitue un parfait exemple d'intoxication historique.
Plus que jamais, une contre-histoire du Printemps de Prague reste à écrire.
Le 21 février 1966 – lors d’une grande conférence de presse – le Général de Gaulle annonce "qu'au terme de la prochaine échéance de ses engagements avec l'Alliance atlantique, les soldats français quitteront le giron de l'OTAN et que toutes les forces militaires étrangères – stationnées sur le territoire national – passeront sous commandement français" !
Dans les milieux diplomatiques, la nouvelle provoque une onde de choc… Dans la presse également, mais c’est sans conteste aux États-Unis que l’émotion est la plus grande. À Washington, en effet, le président Johnson fustige l’attitude de la France. Car en plein contexte de guerre froide, la décision prise par Paris est vécue outre-Atlantique, comme une trahison.
Aujourd'hui, plus de 70 ans après les faits, l'affaire de la "sortie de la France du commandement intégré de l'OTAN" reste encore très mal comprise. Perçue le plus souvent comme un acte de politique étrangère brutal, on l'associe à une rupture définitive de la France avec l'Alliance atlantique... alors qu'il n'en est rien : en vérité, la France n'a jamais quitté l'OTAN !
Émission "Affaires sensibles", animée par Fabrice Drouelle.
La mécanique quantique, dans son interprétation commune dite de l'École de Copenhague et telle qu'elle est généralement comprise par le grand public cultivé, aurait prouvé l'existence d'un "hasard intrinsèque" dans la Nature.
Pourtant, une alternative existe, parfaitement déterministe et réaliste du point de vue philosophique : il s'agit de la théorie de De Broglie-Bohm.
Et comme la petite histoire des sciences est imbriquée dans la (grande) histoire des événements politiques, c'est avec un regard croisé d'histoire de la physique et d'analyse de la guerre froide que Jean Bricmont nous introduit à cette controverse.
Pourquoi de Gaulle refusa-t-il, en 1964, de présider les commémorations du vingtième anniversaire du débarquement allié en Normandie ? Parce qu’il se souvenait que, sans sa volonté farouche de faire échec aux plans de Roosevelt, la France ruinée de 1944 n’aurait pas été traitée autrement que l’Allemagne vaincue, privée d’une fraction de son territoire et placée sous administration militaire américaine. Pis, c’est sur une partie des élites de Vichy que, durant tout le confit, la Maison-Blanche avait misée pour barrer la route à l’homme du 18 Juin.
Grâce aux archives déclassifiées, mais aussi à des témoignages inexploités, il est désormais possible de raconter pour la première fois cette "guerre de trente ans" qui, de 1940 à 1969, opposa le Connétable de la France libre à la volonté de puissance des États-Unis. Alors que, aux instants les plus cruciaux de la guerre froide, le soutien du Général resta toujours acquis à Washington, le Département d’État et la CIA ont beaucoup tenté pour l’éliminer de la scène internationale. Du financement du FLN algérien au concours prêté à l’OAS, de l’espionnage nucléaire à la corruption d’une partie de la classe politique française, en passant par l’enrôlement d’Hollywood dans la croisade antigaulliste, Éric Branca et Jean-Pierre Gérard nous racontent l’histoire secrète et inédite de ce conflit.
Émission du "Libre journal de la résistance française", animée par Christian Vanneste.
Les relations entre l’Allemagne et les Etats-Unis traversent une période délicate. Quelles sont les points de blocage, en particulier avec la question de l’OTAN ?
Olivier Kempf propose de revenir sur l’histoire récente et les spécificités culturelles de l’Allemagne au XXe siècle pour comprendre les tensions actuelles et dans quelles directions elles pourraient évoluer.
Une conférence prononcée dans le cadre du festival de géopolitique et de géoéconomie organisé par l'Ecole de Management de Grenoble.