
(1)
C'est un entreprise proprement pédagogique qu'Antoine Dresse entreprend en proposant une cartographie méthodique des notions, des figures et des controverses qui structurent la pensée politique de droite. Chaque entrée fonctionne comme une fiche claire et synthétique, où l'on croise Joseph de Maistre, Alexis de Tocqueville ou encore Carl Schmitt.
Objectif : définir, contextualiser, puis relier les concepts à des querelles contemporaines. Mais aussi montrer les continuités et les ruptures au sein de cette vaste galaxie intellectuelle, et mettre en scène les tension internes, entre conservatisme, libéralisme, souverainisme et identitarisme.
En rendant visibles les arguments, leurs limites et, plus que tout, leurs implications pratiques, Antoine Dresse encourage à la réflexion... avant de retourner à l'action.


(0)
Nous sommes ici au cœur du paradoxe chrétien : l'évènement du Christ, alors même qu'il n'avait pas un sens culturel, transforme la culture depuis les origines jusqu'à maintenant. Continuera-t-il à le faire ?
Cette réflexion ne s'adresse pas uniquement aux chrétiens mais à tous les acteurs de la culture. C'est l'homme qui est transformé par la rencontre du Christ, et qui, par contrecoup, change la culture, laquelle devient (à des degrés divers et non sans trahison) chrétienne. La culture devient alors le lieu de la rencontre entre l'homme et Dieu.
Bien loin de marquer une rupture entre culture chrétienne et culture non-chrétienne, l'entreprise d'Olivier Boulnois est de montrer la présence de formes chrétiennes au cœur même d'œuvres qui ne s'en réclament pas, et de souligner que nous sommes tous, à des degrés divers, plus ou moins éloignés du Christ. L'objet n'est pas de défendre le christianisme comme une contre-culture, mais positivement, de faire valoir l'autonomie des cultures, des arts, des expériences, et la manière dont chacune, à sa manière, recherche l'accomplissement de l'homme (la vérité et la beauté).
D'autre part, il s'agit de parler du Christ aujourd'hui et non de défendre un patrimoine. D'où la nécessité, tout en gardant bien sûr des références fondatrices, de dialoguer avec des auteurs et des penseurs de notre temps. Il ne s'agit pas davantage d'être récupérateur : le Christ est un signe de contradiction, il se donne à tout homme, mais suscite la liberté, et rencontre le rejet.


(0)
Avec des notions comme celles d'hégémonie et de contre-hégémonie, de guerre de position, de bloc historique, d'intellectuel organique, de national-populaire, de journalisme intégral, le couple conceptuel orient/occident ou encore sa typologie des romans, Antonio Gramsci va faire de la culture et de son rapport au pouvoir une dimension importante de la conflictualité sociale et de l'extension du domaine de la lutte, sans ramener, à aucun moment, la confluctualité sociale et les rapports sociaux à de simples rapports de représentation.
Razmig Keucheyan, grand connaisseur des perspectives critiques contemporaines, nous introduit à la question fondamentale de la culture dans l'oeuvre de Gramsci.
(1)
Entre ce qu'étaient les pirates réellement et ce qu'on en imagine, il y a un gouffre ! Alors, depuis quand s'intéresse-t-on à eux, et comment a évolué ce mythe pirate depuis le 18e siècle ?
- 0'00'00 : Introduction
- 0'02'12 : Le parcours de William
- 0'05'20 : Une révolte à l'origine de la piraterie ?
- 0'12'59 : Les premières représentations de la piraterie
- 0'15'38 : Les pirates dans la littérature - Les Aventures de Beauchesne d’Alain-René Lesage, une œuvre fondatrice du mythe pirate
- 0'19'11 : Comment sont définis les pirates dans la littérature ?
- 0'21'47 : Les pirates dans la littérature après Beauchesne : la recherche d'un ailleurs
- 0'24'44 : Où se passent les histoires de pirates racontées aux 18e et 19e siècles ?
- 0'27'30 : Parenthèse politique : le mythe pirate comme justification de la colonisation
- 0'32'11 : Le pirate dans la littérature vu à la fois comme un héros et comme un monstre : exemple avec Fanny Campbell
- 0'35'15 : Les évolutions de l'image de la piraterie dans la littérature du XIXe siècle
- 0'40'36 : L'apport des œuvres d'Emilio Salgari
- 0'44'18 : Les pirates au cinéma
- 0'49'33 : Pourquoi les films se passent essentiellement dans les Caraïbes ?
- 0'50'21 : L'évolution du pirate au cinéma à partir des années 50
- 0'53'39 : Les films de pirates dans les années 80
- 0'57'12 : Les pirates dans les films ou la littérature d'horreur
- 0'59'48 : La représentation des pirates dans Pirates des Caraïbes
- 1'04'39 : Les pirates dans la série Black Sails
- 1'06'02 : Les pirates et l'univers Fantasy
- 1'11'54 : L'histoire de l'imagerie des pirates
- 1'16'02 : Les pirates dans les BD
- 1'22'31 : Les pirates dans les jeux vidéos
- 1'30'45 : Les pirates contre le capitalisme
- 1'33'23 : L'image de la femme pirate
- 1'36'53 : Les usages politiques du mythe pirate
- 1'47'00 : Les conseils de lecture
- 1'49'50 : Présentation de l'ouvrage collectif Pirates
- 1'51'51 : Actualités et conclusion


(1)
Historien de la philosophie et chercheur en sciences sociales, François Azouvi vient de publier, sur la mémoire de la Résistance et sur celle de Vichy, un essai qui ruine la prétendue déconstruction du mythe “résistancialiste” fabriqué par certains historiens à la fin du XXe siècle.
Français, on ne vous a rien caché. Mais pourquoi de très nombreux citoyens ont-ils cru, après 1970, qu’ils étaient les héritiers d’un passé honteux ?
Conférence :
- 0'01'49 : le travail mémoriel de la 2e Guerre Mondiale en France
- 0'10'40 : mystique et résistancialisme
- 0'29'00 : épuration et divisions politiques à droite (RPF) comme à gauche (PC et goulags)
- 0'35'49 : légitimité et légalité de Vichy
Discussion :
- 0'44'11 : la disparition de la génération de Gaulle dans les années 1970
- 0'56'00 : le rôle du récit mémoriel dans l'édification périodique de la nation.
- 0'59'33 : le syndrome de Vichy dès 1971
- 1'09'00 : polémique autour des propos antérieurs


(0)
Les tréfonds d'internet regorgent de trésors et d'étrangetés. Ils ont leurs propres codes, leurs propres cultures et même leurs propres mythes. Vidéos virales, détournements incontrôlables et horreur digitale : Pacôme Thiellement et Benjamin Patinaud -alias Bolchegeek- nous proposent de plonger dans les abysses du web depuis leur canapé pour en explorer les nouveaux usages et les nouvelles mythologies qui en émergent.


(0)
Politiste et président du Cercle Aristote, Pierre-Yves Rougeyron propose une exploration approfondie des grands thèmes structurants de l'histoire et de la société françaises.
À travers des épisodes thématiques, il interroge l'identité, l'enracinement, le sens du passé, la question des frontières, la centralisation, ou encore les modèles politiques, offrant des clés de lecture pour comprendre les défis contemporains de la France dans une optique souverainiste et sociale, à l'image du gaullisme dont il se réclame.
Une série d'interventions qui s'adresse à tous ceux qui souhaitent dépasser l'actualité immédiate pour saisir les racines profondes des crises actuelles et qui veulent s'armer -intellectuellement parlant !- pour faire face aux enjeux qui nous attendent.



(1)
Si les sociétés occidentales n'ont cessé d'évoluer au fil de leur histoire millénaire, la vitesse et l'ampleur des transformations qu'elles ont vécues au sortir de la seconde guerre mondiale sont sans précédent. Déferlements techniques, basculements sociaux, bouleversements idéologiques, métamorphoses des mœurs : comment penser ces mutations anthropologiques dont le "wokisme" et son ambition de rééducation populaire semble être l'ultime radicalisation ? Cette véritable révolution culturelle menée tambour battant et ses multiples implications n'ont toujours pas été pensées à leur juste mesure, civilisationnelle.
C'est ce à quoi se consacre depuis trente ans Jean-Pierre Le Goff, héritier de Claude Lefort et de Cornelius Castoriadis, sociologue et philosophe dont les multiples mais discrètes publications sur le monde du travail, la vie de village, l'héritage des années 60 ou la disparition de la Gauche, tentent de dresser le double portrait de cette France qui disparaît et de cette France qui advient.