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Si les grands écrivains sont tous morts, que dire des vivants ? Et que dire aussi de la tendance un peu faciel qui consiste à diagnostiquer une littérature en déclin ? Relève-t-elle de l'exigence anachronique ?
Car si écrire reste, pour les écrivains, un devoir moral d'exprimer une idée plus qu'un métier, il faut prendre garde de ne pas ériger les monstres sacrés du genre en absolus, en êtes désincarnés uniquement porteurs d'un projet esthétique original.
C'est l'histoire, seul arbitre impartial, qui a opéré et opérera une sélection, et nous sommes tributaires de cette erreur de perspective qui nous donne l'impression que les siècles précédents sont constellés d'écrivains de génie et que la médiocrité, voire le talent moyen, y étaient absents.
Le déclin ne sera jamais qu'une manière pessimiste, assez peu originale et plutôt bien partagée, d'envisager le destin de la littérature.
Émission "Contretemps", animée par Paul Ducay.
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