Que sait-on, finalement, de la langue gauloise ? Les Gaulois ayant privilégié l'oralité, ceci explique peut-être que les textes qui nous sont parvenus sont assez rares. Il en existe toutefois d'exceptionnels qui nous permettent de reconstruire cette langue qui fut autrefois parlée sur le territoire français pendant une période assez longue.
Que devons-nous alors à cette langue, et pourquoi le latin réussit-il à la supplanter ?
Émission du "Libre Journal de la France profonde", animée par Thibaut de Chassey.
Sinologue et traducteur, Jean François Billeter rend d'abord hommage à la pensée et à l’écriture d'un esprit des Lumières quelque peu oublié : Lichtenberg.
Dans un second temps, il aborde l'épineuse question de la traduction du chinois au français dans trois essais rassemblés aux éditions Allia.
Émission "Entre les lignes", animée par David Collin.
La traduction, par essence, est nécessairement imparfaite. Mais il existe des solutions qui sont moins insatisfaisantes que d'autres !
André Markowicz, accompagné de sa compagne Françoise Morvan, est le traducteur infatiguable de Dostoïevski, Pouchkine, Gogol on encore Shakespeare.
Il nous ouvre les portes de leur appartement, ainsi que celles de son ordinateur, un bruyant Macintosh, et raconte les projets en cours et leur manière de travailler, souvent à quatre mains...
Heinz Wismann est un Allemand qui non seulement écrit en français mais vit et enseigne en France. Il est à la fois l'un des meilleurs hellénistes spécialistes de la philosophie grecque, et notamment des penseurs présocratiques, et un des meilleurs connaisseurs de l'herméneutique allemande des XIXe et XXe siècles.
Penser entre les langues veut donc dire ici à la fois entre la France et l'Allemagne – ce qui pour quelqu'un né en 1935 n'est pas une situation anodine – et entre ces deux langues et le grec (ainsi que le latin). Il nous offre l'exemple très rare d'une pensée aussi exigeante que souriante, incisive que dénuée de toute vanité, éclairante que stimulante.
Émission "Midi Magazine", animée par Clarisse Herrenschmidt.
Quatre livres de ou sur Carl schmitt on été récemment traduit en français : La loi désarmée. Carl Schmitt et la controverse légalité/légitimité sous Weimar (Augustin Simard, Éditions de la MSH, 2009), Légalité et légitimité (Carl Schmitt, traduit par Christian Roy&Augustin Simard, Éditions de la MSH, 2016), Loi et jugement. Une enquête sur le problème de la pratique du droit (Carl Schmitt, traduit de l'allemand et présenté par Rainer Maria Kiesow, Éditions de l’EHESS, 2019) et Carl Schmitt. Nomos, droit et conflit dans les relations internationales (Ninon Grangé, PUR, 2013).
C'est donc à une rencontre sur l'histoire politique des concepts du droit (légalité/légitimité, loi/jugement, etc.) (re)pensés par Carl Schmitt et étroitement liés au constitutionnalisme que nous avons droit, en compagnie des auteurs et traducteurs des livre pré-cités, qui s'avèrent être également parmi les meilleurs spécialistes au plan international de l'œuvre du plus grand juriste allemand du XXe siècle.
Connaissons-nous George Steiner ? L'arpenteur de toutes nos cultures, présentes et passées, le philosophe qui nous convainc que penser c'est aussi dialoguer avec d'autres langues, d'autres cultures. Car pour Steiner, le don des langues dont il est doté c'est la jubilation de communiquer le savoir le plus érudit mais c'est aussi le talent sans égal de raconter la pensée, de la mettre en scène, d'en faire un événement.
Il est l'homme aussi bien de l'essai, du récit, de la critique que du roman - pour ce qui relève de la forme - ; quant à son "matériau", en définir les contours reviendrait à défier la Culture même.
Pour celui qui "a commis l'indiscrétion d'être juif", le cour de l'oeuvre est habité par "la volonté d'être présent", dans tous les sens du terme, "après la Shoah". Est-ce à cet héritage talmudique que nous lui devons ce statut de maître de lecture ? Un maître qui nous fait la courte échelle pour gravir des sommets autrement inaccessibles.
Une échange avec Pierre-Emmanuel Dauzat, modéré par Valérie Marin La Meslée.
Critique, philosophe, professeur de littérature anglaise et comparée à Genève, écrivain, interprète de l'art et questionneur de la civilisation occidentale finissante, George Steiner se définit avant tout comme un "maître à lire".
Dans cette série de treize entretiens menée par Guillaume Chenevière, cet intellectuel érudit évoque ses thèmes de prédilection : le langage, la tragédie, la pensée et le pouvoir, le silence après la barbarie de la Shoah et le monde futur.
Le Capital fait partie de ces quelques productions de l'esprit qui font le corps du débat sur les sociétés humaines et leur devenir.
Pour cette nouvelle édition de 2016 (la précédente datait de 1983), Jean-Pierre Lefebvre donne une traduction entièrement révisée. Un avant-propos présente les nouveaux choix de traduction et propose le sens de cette révision : "Ainsi le traducteur peut-il se dire heureux quand il peut revenir sur ce qu'il a écrit, offrir au livre une attention nouvelle, grosse de ce que la communauté des lecteurs lui a suggéré, ou de ce qu'il a lui-même su devoir faire vivre autrement : sa joie s'origine dans la conviction que la puissance d'agir du livre requiert cette mission, que son essence ne peut se déployer autrement."