Changer de révolution : l'inéluctable prolétariat. Avec Jacques Ellul répondant aux questions de Joyce Main Hanks.


(0)
938 Vues
0 commentaire
23.11.1981

Le prolétariat, affirme Jacques Ellul, n’a pas été un produit du seul capitalisme, mais bien de la société industrielle elle-même. Ainsi, la révolution soviétique, la "voie chinoise", tout comme l’évolution du tiers monde, aboutissent à la création d’un immense prolétariat mondial.
Toutes les révolutions ont échoué, en cédant à la fatalité industrielle et technicienne du capitalisme qu’elles entendaient combattre.
Et pourtant, au début des années 80, la première vraie révolution semble devenir possible. Pour quelles raisons ? À quelles conditions ? Sommes-nous encore capables d’une véritable espérance révolutionnaire ?

Des algorithmes à l'art de gouverner les hommes. Débat entre Philippe Vion-Dury et Tristan Nitot pour Le Mouton Numérique à l'Institut Européen de Journalisme de Paris.


(0)
1100 Vues
0 commentaire
21.03.2017

À la recherche du "bonheur statistique des masses". La formule est une réponse du Dominique Dubarle à Norbert Wiener, mathématicien et père de la cybernétique, cette science des "mécanismes autogouvernés et du contrôle". Des algorithmes à l'art de gouverner les hommes, il n’y a en effet qu’un pas, pas que n’hésitent pas à franchir les géants de la Silicon Valley, de leurs aveux-mêmes.
Si les nouvelles technologies sont réellement portées par ces projets de contrôle des masses, quelle marge de manoeuvre nous reste-t-il ? Quelle responsabilité avons-nous encore face aux méandres algorithmiques ?
L’enjeu est de taille, et c'est précisément pour cette raison que Tristan Nitot, cofondateur de Mozilla Europe, et Philippe Vion-Dury, journaliste, sont invités à en débattre.

Le steampunk comme uchronie technologique. Avec François Jarrige, Sylvie Allouche, Alain Damasio et Olivier Gechter aux Utopiales à Nantes.


(0)
1008 Vues
0 commentaire
31.10.2016

Lorsque les auteurs de steampunk imaginent des mondes alternatifs où la vapeur et le charbon se sont imposés comme énergies, ils mettent en place une esthétique mais aussi une technologie alternative.
Quelles sont ces superbes machines ? Ne pourrions-nous rêver de les voir rouler, travailler ou voler ? Qu’est-ce qui nous fascine dans la machine à vapeur ?

Serions-nous en train de perdre la raison ? Avec Bernard Stiegler chez Etienne Klein sur France Culture.


(0)
1109 Vues
0 commentaire
25.06.2016

Si on fait un tour dans une librairie pour lire les quatrièmes de couverture des livres qui s’y trouvent, on ne tarde pas à reconnaître l’air du temps : ce n’est pas la joie dans les rayons. Les réflexions sur la catastrophe sont devenues un genre littéraire à part entière. L’actualité y aide en pourvoyant au renouvellement des exemples. Le monde ne nous lâche plus. Il déferle en funestes accélérations qui défient toute maîtrise. Chaque jour, le présent projette ses terreurs sur l’avenir, et remet ainsi une couche supplémentaire de noir sur l’obscurité générale. On dirait du Soulages, en continu et à tous les étages.
Mais on voit quand même resurgir çà et là l’hypothèse – ou la conviction – qu’un salut est possible. Preuve que les temps mauvais donnent du bon temps à la fois aux Apocalypses et aux Annonciations, même si c’est en proportions inégales. Et c’est ainsi que nous nous retrouvons ballottés entre discours pessimistes et discours optimistes, tous débités sur un ton d’oracle, alors même qu’ils ne sont peut-être que des états d’âme.
Devons-nous conclure que nous ne serions plus capables d'espérer ? Convenons de définir l'espérance comme "ce sentiment humain qui règle notre relation avec l'avenir". Les sombres perspectives écologiques, les limites de la croissance, la crainte du chômage, l'accroissement des inégalités ou encore la crise des solidarités illustrent notre sentiment de malaise face à l'avenir. Elles traduisent également la mauvaise relation que nous entretenons avec un futur appréhendé non plus comme le lieu d'une configuration possible, mais comme une réalité qui pose des problèmes de plus en plus difficiles à résorber.
La question qui se pose est la suivante : quelle est la part et le rôle de la technique dans la fabrication de cette situation ?

Emission "La Conversation scientifique", animée par Etienne Klein.

Si tout est question de taille, quelle serait la juste mesure d'une société soutenable ? Avec Olivier Rey aux Conférences Utopia.


(0)
1082 Vues
0 commentaire
12.04.2016

Seul l’imaginaire est peuplé d’êtres monstrueux, c’est-à-dire hors proportions. Car dans la nature, chaque organisme n’est viable qu’à son échelle adéquate : une araignée géante s’asphyxierait, une gazelle de la taille d’une girafe se casserait les pattes…
Idem pour les sociétés et les cultures, affirme Olivier Rey. Le philosophe et mathématicien met cette "question de taille" au centre de sa critique de la modernité technicienne et libérale en exhumant les thèses d'Ivan Illich ou de Leopold Kohr ("partout où quelque chose ne va pas, quelque chose est trop gros").
Les villes, les États, les sociétés, les démographies, les institutions, les techniques, les désirs… tout est trop grand, trop gros, trop nombreux ou trop rapide. Bref, sans limite. Dès lors, c’est la démocratie, la santé, l’éthique, l’écologie, l’éducation, la science… qui sont perverties.

Simondon, Leroi-Gourhan et la préhistoire. Avec Eric Boëda à l'Université de technologie de Compiègne.


(0)
994 Vues
0 commentaire
20.01.2016

Dans toute leur diversité, les techniques ne peuvent être considérées sur le modèle de l’ustensile, c’est-à-dire comme de simples moyens d’action qui seraient asservis à la réalisation de fins humaines.
Elles doivent au contraire être reconnues dans leur valeur "anthropologiquement constitutive et constituante", dans la mesure où elles médiatisent d’emblée les relations que l’humain entretient au monde naturel et social.  
Telle est la  thèse qui est défendue et approfondue à l’occasion du séminaire annuel PHITECO (Philosophie, Technologie, Cognition).
Eric Boëda entend porter une attention particulière aux concepts de la technique, c’est-à-dire aux concepts qui ont permis, permettent ou pourraient permettre de penser le fait et le faire technique en revenant notamment sur les apports de Simondon et Leroi-Gourhan.

Ecrans ou interfaces ? Voir et percevoir à l'ère numérique. Avec Bernard Stiegler à l'Université Lyon 3.


(0)
834 Vues
0 commentaire
03.09.2014

Les écrans sont devenus aujourd'hui, de manière plus ou moins consciente, notre dispositif optique de référence ainsi que l'interface habituelle de nos rapports au monde, aux autres, à nous-mêmes.
Comprendre notre expérience présente des écrans pourra donc nous aider à comprendre non seulement notre expérience présente du voir, mais aussi notre manière de penser et de désirer aujourd'hui.

La ville intelligente. Avec Claude Rochet à l'Université Réelle à Montpellier.


(0)
973 Vues
0 commentaire
29.11.2015

Les villes intelligentes représentent un marché évalué à 350'000 milliards de dollars US pour les trente décennies à venir (250 en infrastructure et 100 en usage), à modèle économique, technologique et social inchangé, c’est-à-dire concernant la réhabilitation des tissus urbains existants et la construction de nouvelles villes.
Ce modèle économique n’est pas durable en ce sens qu’il reproduira les dysfonctionnalités des villes actuelles avec des émissions croissantes de CO2, de production de déchets et de nuisances urbaines. Et les scénarios plus agressifs intégrant des technologies et artefacts nouveaux pour maîtriser les émissions polluantes et améliorer l’efficacité énergétique estiment le volume de dépenses à 450'000 milliards USD.
Cet enjeu de marché s’inscrit dans un ensemble d’enjeux plus vastes : problèmes démographiques et économiques, géopolitiques, question de l'innovation et transformation des modèles d'affaires des firmes et de l'action publique.
Après un exposé de ces enjeux, Claude Rochet nous propose des pistes d’action pour une stratégie française des villes intelligentes.