La violence et le sacré. Avec René Girard sur France Culture.


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04.04.1983

En 1972, René Girard publiait chez Grasset La violence et le sacré. Une dizaine d'années plus tard, il revient sur cet ouvrage qui avait eu un retentissement international et suscité des jugements contrastés. Avec la question du sacrifice comme point de départ, René Girard aborde chacun des points sur lesquels repose la théorie de la genèse du sacré qu'il avait exposée dans ce livre.
Une contribution que certains avaient considéré comme la première théorie réellement athée du religieux et du sacré, alors que d'autres commentateurs contestaient, pour leur part, la méthode de René Girard et la manière dont, tout en s'y référant, il se démarquait de la psychanalyse freudienne et du structuralisme de Lévi-Strauss.
L'occasion de clarifier la façon dont il a cherché à fonder une nouvelle anthropologie de la violence et du religieux en revenant longuement sur la fonction du sacrifice, de la victime émissaire, des rites et des rituels, des interdits, de la rivalité mimétique, du désir et de la violence, tels qu'ils s'étaient éclairés pour lui à la lecture des mythes, à la lecture des grands romans, des grandes tragédies grecques et de celles de Shakespeare.

ÉMission "Les vivants et les dieux", animée par Philippe Némo.

Du héros à la victime, la métamorphose contemporaine du sacré. Avec François Azouvi à l'École de Psychanalyse des Forums du Champ Lacanien.


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12.12.2024

Philosophe et historien, François Azouvi présente son ouvrage Du héros à la victime, la métamorphose contemporaine du sacré (2024, Gallimard), dans lequel il retrace l'histoire de ce grand bouleversement anthropologique du XXe siècle où le modèle du héros cède progressivement la place au modèle victimaire.

Une conférence animée par Colette Soler.

Comment comprendre la montée de la figure de la victime. Avec François Azouvi sur France Culture.


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27.03.2024

Qu'il s'agisse de catastrophes naturelles, de drames historiques ou de violences familiales, c'est désormais à travers les yeux de la victime que nous les abordons. Le phénomène est notable dans tous les secteurs de la société : dans le droit, où la victime se voit accorder une place chaque jour plus importante dans le procès ; dans la littérature contemporaine, qui se concentre sur les malheurs intimes ; dans la politique, enfin, où se montrer à côté des victimes est un impératif absolu.
Si le nom de victime est très ancien, il a pris dans la modernité tardive un sens nouveau qui a fait d'elle une véritable "autorité interprétative" de notre monde pour reprendre l'expression du sociologue allemand Jan Philipp Reemtsma. Au risque de transformer la victimité en une qualité ontologique, une nature, ce qui la plonge dans une impasse car, n'étant plus référée à un événement, elle se voit privée aussi de toute issue à sa condition. La grande question n'est pas tant de s'apitoyer sur le triste sort de la victime, mais de savoir comment l'aider à sortir de cette condition.
Expliquer cette profonde mutation de notre rapport à la violence, à l'histoire et peut-être au sacré dont témoigne la montée en puissance de la victime est le des travaux récents du philosophe François Azouvi, auteur de Du héros à la victime : la métamorphose contemporaine du sacré (Gallimard, mars 2024).

Émission "Esprit de justice", animée par Antoine Garapon.

Résister au retour de l'ordre sacrificiel. Avec Benoit Girard et Sylvain Durain sur Radio Courtoisie.


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15.01.2025

Dans un monde en proie aux crises favorisant la désignation de boucs émissaires, il importe de comprendre la résurgence des mécanismes sacrificiels tels qu'analysés par René Girard. Benoît Girard et Sylvain Durain explorent les dynamiques mimétiques qui façonnent nos sociétés et interrogent les moyens d'y résister.
Entre anthropologie, politique et spiritualité, cet échange propose une lecture lucide des tensions contemporaines et des alternatives possibles face à la violence collective.

Émission du "Libre journal de la Résistance française", animée par Nicolas Stoquer.

La question du sacré. Avec Sylvain Tesson et Sonia Mabrouk sur France Culture.


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29.04.2023

Dans son livre Blanc, Sylvain Tesson écrit : "en 2019, les hommes avait continué à s'entretuer passionnément, on avait découvert l'iPhone 11, le progrès avait fait des progrès. Par exemple, la flèche de Notre-Dame avait brûlé. Que signifiait-elle, dressée au-dessus du siècle vingt-et-un ? Il était logique qu'elle se retira. L'homme moderne a autre chose à faire que de tourner son regard vers le ciel".
Pourtant, ni Sylvain Tesson, ni Sonia Mabrouk, qui publie Reconquérir le sacré, ne veulent laisser le dernier mot à cet aplatissement, à ce désenchantement du monde. Chacun a sa manière résiste.

Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut.

Que reste-t-il du sacré ? Avec Alain de Benoist sur Radio Courtoisie.


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08.03.2022

Que reste-t-il du sacré dans un monde désenchanté, arraisonné par la technoscience et dominé par le fétichisme économique ?
C'est à cette question cruciale que deux penseurs ont débattue, forts d'une solide amitié intellectuelle mais ne s'inscrivant pas moins dans deux traditions religieuses antagonistes : l'une plaçant la divinité dans le monde, jusqu'au cœur de la Cité ; l'autre au-dessus du monde, dans la Cité céleste. Ainsi Thomas Molnar, catholique conservateur, se fait-il l'avocat de la foi chrétienne, là où Alain de Benoist va chercher en aval de la tradition chrétienne une sacralité revivifiée.
Immanence ou transcendance, leur dialogue demeure toujours fécond. C’est qu'au-delà des oppositions, tous deux appellent à renouer avec un même sentiment de la vie.

Émission du "Libre Journal de la nouvelle droite", animée par Thomas Hennetier.

"Le roman c'est le Sang de l'Homme". Avec Juan Asensio pour le Cercle Jean Mermoz.


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07.2021

Il devient salutaire de quitter la pression des événements médiatiques pour scruter les cieux littéraires. Ne se privant pas d'une critique acerbe contre nos écrivains contemporains, ces auteurs qui "jouent au Lautréamont portant cache nez et pantoufles", cet entretien en compagnie du critique littéraire Juan Asensio, centré sur son dernier ouvrage Le temps des livres est passé, nous permet de déceler quelques bribes de son exigence littéraire.
Loin de s'inscrire dans des discussions byzantines à propos des grands auteurs, sa critique est d'un style unique, alliant flamboyance et érudition. Entre Paul Gadenne, Bernanos et László Krasznahorkai, nous assistons à une suite d'éloge des grands écrivains à lire et à relire.
Longue vie au Stalker et longue vie aux petites petites structures qui se battent pour faire revivre la grande littéraure et qui soutiennent et la préservent par là un certain esprit Français !

Ce que la Pietà d'Avignon donne à voir et à entendre. Avec Olivier Rey pour l'Association Recherches Mimétiques.


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10.04.2021

Pour l'historien de l'art Wolfgang Schöne, l'histoire des images de Dieu en Occident fut marquée par une phase de visibilisation croissante, culminant dans la seconde moitié du XVe siècle, suivie d'une phase de visibilisation décroissante, reconduisant à l'invisible. À travers le mystère de l'Incarnation, Dieu se donnait toujours plus à voir dans la forme humaine ; mais quand la forme humaine devint la véritable référence – comme c'est le cas au plafond de la Sixtine, peint par Michel-Ange au début du XVIe siècle –, celle-ci devint également inapte à figurer Dieu.
Peinte au milieu du XVe siècle, la Pietà d'Avignon, d'Enguerrand Quarton, se situe à peu près au point culminant de la visibilité divine. Appartenant encore à l'ère de l'image, mais précédant de très peu l'ère de l'art, cette œuvre nous donne la possibilité d'apprécier, à partir d'elle, l'ensemble de la trajectoire.