Quelle défense pour une Europe sans défense ? Avec Bernard Wicht au Cercle Rousseau.


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27.03.2024

De nos jours, et malgré la guerre entre l'Urkaine et la Russie, nous assistons plutôt en Europe à la (ré-)émergence d'une guerre particulière, qui n'est pas le fait d'unités conventionnelles, qui ne se déroule pas entre armées régulières, mais qui est celle des partisans, des insurgés, des pirates, des terroristes, des seigneurs de guerre et des autres formes d'organisations armées non étatiques.
Nous ne sommes plus en 1789. Nous ne sommes plus non plus à l'âge des révolutions et des idéologies. C'est plutôt le chaos qui caractérise notre époque avec le déclin de l'Etat moderne, l'atomisation du corps social et la fin de l'idéal national.
Par conséquent, s'interroger sur la capacité de défense des pays européens et les moyens à mettre en oeuvre, c'est se demander quelle "cause" défendre alors que l'on entend parler continuellement de sociétés militaires privées, de forces spéciales, de polices militarisées et de bandes armées.

Guerres sans limites, effacement de l'Etat-nation et défense citoyenne. Avec Bernard Wicht et Laurent Schang sur Radio Courtoisie.


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21.09.2013

L'Union européenne est sans doute l'ultime avatar de la construction étatique moderne avec sa bureaucratie et son centralisme à l'échelle continentale. Et, dans l'immédiat, les crises que nous traversons devraient encore renforcer ce centralisme bureaucratique.
Paradoxalement, ce renforcement du pouvoir supra-étatique de l'Union européenne représente probablement l'épilogue de l'histoire de l'État moderne, le dernier acte d'une pièce qui s'est jouée pendant environ 500 ans, le dernier coup d'éclat d'une institution sur le déclin...

Émission du "Libre Journal des lycéens", animée par Pascal Lassalle.

Sécurite, territoire, population. Avec Michel Foucault au Collège de France.


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1978

Ce cours marque un tournant dans le développement de la recherche de Michel Foucault. Partant du problème du bio-pouvoir, introduit à la fin du séminaire Il faut défendre la société il se propose d'étudier la mise en place, au XVIIIe siècle, de cette nouvelle technologie de pouvoir, distincte des mécanismes disciplinaires, qui a pour objet la population et entreprend de la gérer à partir de la connaissance de ses régularités spécifiques. Technologie de sécurité indissociable – telle est la thèse originale que formule ce cours – du libéralisme comme rationalité gouvernementale fondée sur le principe du "laisser faire".
Cette analyse fait apparaître l'importance de la notion de "gouvernement". C'est pourquoi Michel Foucault choisit rapidement de resituer sa problématique dans le cadre d'une histoire de la "gouvernementalité". Coup de théâtre théorique, par lequel il déplace soudain l'horizon du cours : non plus l'histoire des dispositifs de sécurité, qui passe provisoirement au second plan, mais la généalogie de l'État moderne, à travers les procédures mises en œuvre, en Occident, pour assurer le "gouvernement des hommes".
Deux moments essentiels sont alors étudiés : l'invention tout d'abord, par le christianisme, d'un nouveau type de pouvoir, étranger à la tradition gréco-romaine, prenant en charge les hommes pour les conduire individuellement vers leur salut ; la formation, ensuite, d'une "gouvernementalité" politique, aux XVIe-XVIIe siècles, qui inscrit la conduite des individus dans l'exercice du pouvoir souverain.
Du pastorat chrétien au gouvernement selon la raison d'État, c'est ainsi la double face, individualisante et totalisante, de la rationalité politique dont procède l'État moderne qui se trouve dévoilée. Il devient possible, à partir de là d'analyser le statut de la liberté au sein de la gouvernementalité libérale née au XVIIIe siècle.

Histoire politique du barbelé. Avec Olivier Razac aux rencontres Concertina.


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09.07.2021

On l'appelle "corde du diable", "écharde du souvenir" ou "frontière brûlante" : comment le fil de fer barbelé, outil agricole ingénieux, est-il devenu cet outil politique, symbole universel de l'oppression ?
En évoquant le rôle décisif du barbelé dans trois des plus grandes catastrophes de la modernité -la conquête de l'Ouest et le génocide des Indiens d'Amérique, la boucherie de 14-18 et les exterminations nazies-, mais aussi en dressant une cartographie de ses usages actuels (propriétés privées, prisons, frontières "chaudes" du globe), Olivier Razac analyse, dans la lignée de Foucault, la violence croissante à l'œuvre dans la gestion politique des espaces et des populations.
Il révèle ainsi un principe paradoxal : le succès persistant du barbelé vient précisément de ce qu'il ne tient qu'à un fil -de son austérité et de sa simplicité. La plus grande violence n'est pas forcément impressionnante, bien au contraire : les meilleurs outils d'exercice du pouvoir sont ceux qui dépensent le moins d'énergie possible pour produire le plus d'effets de domination.
Le barbelé, lui-même "mur virtualisé", a ainsi ouvert la voie à des dispositifs de contrôle de plus en plus immatériels, dont la vidéosurveillance et le bracelet électronique sont les derniers avatars…

La guerre civile menace-t-elle la France ? Avec Bernard Wicht sur Radio Courtoisie.


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12.11.2021

Depuis la fin du XXe siècle, le capitalisme financier triomphant a vidé les États de leur substance, les empêchant de remplir leur fonction de protection de leurs populations. Dans l'espace laissé vide, une violence anarchique et capillaire s'est engouffrée. N'étant plus canalisée par le monopole étatique, elle se traduit par un continuum de guerres internes se déroulant au sein même des sociétés. Ce n'est plus l’État, mais l'individu qui est dorénavant l'acteur de la guerre.
Bernard Wicht nous emmène ainsi sur les traces de l'autodéfense et de son articulation lorsque le citoyen n'est plus un soldat, mais un simple contribuable ― autrement dit, un "€‰homme nu" coincé entre les dérives de l'État-policier et le pouvoir arbitraire des nouveaux barbares (narco-gangs, groupes armés, terroristes). Il s'efforce ainsi de mettre en évidence les ressorts de cette autodéfense dont dépend aujourd'hui notre destin.

Émission du "Libre Journal de la crise", animée par Laurent Artur du Plessis.

Les trahisons de Mélenchon. Avec Georges Kuzmanovic pour Livre Noir.


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29.06.2022

Président du mouvement politique République souveraine, Georges Kuzmanovic n'a pas réussi à se présenter à la dernière élection présidentielle. En 2018, cet ancien porte-parole de Jean-Luc Mélenchon quittait la France Insoumise, regrettant son flou sur l'Union européenne et sa stratégie wokiste. Spécialiste de géopolitique, il analyse aussi très finement les conséquences dramatiques de la guerre en Ukraine.

 - 0'00'31 : Présentation
 - 0'01'24 : Citation de François Ruffin sur Jean-Luc Mélenchon
 - 0'04'34 : Changement de stratégie de LFI ?
 - 0'13'28 : Immigration, islamisme, sécurité, thèmes tabous à gauche
 - 0'19'36 : Passage de la lutte des classes à la lutte des races ?
 - 0'20'17 : Votre gauche est-elle minoitaire ?
 - 0'22'56 : Qui défend aujourd'hui la France périphérique ?
 - 0'23'44 : Marine Le Pen se présentait comme la présidente du pouvoir d'achat
 - 0'25'51 : François Ruffin sur l'insécurité du quotidien
 - 0'32'33 : Découragé de la défaite aux présidentielles ?
 - 0'36'28 : Où vous situez-vous ?
 - 0'42'15 : C'est quoi être souverainiste aujourd'hui ? C'est être pour le Frexit ?
 - 0'46'11 : Georges Kuzmanovic, un espion de Poutine ? Pro-russe ?
 - 0'52'59 : Evolution de la guerre en Ukraine
 - 1'07'54 : Faut-il continuer à envoyer des armes à l'Ukraine, quitte à prolonger le conflit ?
 - 1'18'05 : Comment analysez-vous le rôle de la diplomatie française ? Quel devrait-être le positionnement de la France ?
 - 1'20'51 : La centaine d'heures de discussions d'Emmanuel Macron avec Vladimir Poutine
 - 1'23'18 : Faudrait-il proposer une conférence de la paix ?

Vers l'Autodéfense : le défis des guerres intérieures. Avec Bernard Wicht pour le Cercle Aristote.


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06.12.2021

Depuis la fin du XXe siècle, le capitalisme financier triomphant a vidé les Etats de leur substance, les empêchant de remplir leur fonction de protection de leurs populations. Dans l'espace laissé vide, une violence anarchique et capillaire s'est engouffrée. N'étant plus canalisée par le monopole étatique, elle se traduit par un continuum de guerres internes se déroulant au sein même des sociétés. Ce n'est plus l'Etat, mais l'individu qui est dorénavant l'acteur de la guerre.
Bernard Wicht nous emmène ainsi sur les traces de l'autodéfense et de son articulation lorsque le citoyen n'est plus un soldat, mais un simple contribuable, autrement dit, un "homme nu" coincé entre les dérives de l'Etat-policier et le pouvoir arbitraire des nouveaux barbares (narco-gangs, groupes armés, terroristes). Il s'efforce alors de mettre en évidence les ressorts de cette autodéfense dont dépend aujourd'hui notre destin.

Un nouveau modèle libéral-autoritaire. Avec Michaël Foessel sur France Culture.


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31.01.2019

Le droit est-il toujours arrimé à la liberté ? Celle-ci n'est-elle pas concurrencée par la sécurité ? À moins que ces deux notions se conjuguent aujourd'hui pour former un précipité inédit : le modèle libéral autoritaire.
C’est l'hypothèse que défend le philosophe Michaël Fœssel dans État de vigilance. Critique de la banalité sécuritaire qui vient d'être réédité dans la collection Points-Seuil.

Émission "Matières à penser", animée par Antoine Garapon.