Dans ce grand entretien de rentrée, Pierre-Yves Rougeyron revient sur l'actualité politique d'octobre 2019.
Une analyse où les actualités nationale et internationale sont passées au crible de l'intérêt français souverain.
PARTIE 1
1. Cercle Aristote :
- 00'00 : actualité éditoriale
PARTIE 2
2. Questions nationales :
- 0'00'00 : l'Islam, fausse plémique, vrai problème ?
- 0'20'55 : l'insécurité en France
- 0'27'10 : un Z qui veut dire Zemmour
- 0'34'20 : Sylviane Agacinski censurée
- 0'39'40 : François Asselineau/Charles Gave, le débat
3. Economie :
- 0'44'50 : PSA, EDF...
- 0'50'05 : la réforme de l'Assurance Chômage
- 0'57'55 : les nouvelles routes de la drogue
- 1'05'40 : Somme, tombes de poilus à vendre
- 1'07'30 : comment créer un internet français ?
PARTIE 3
4. Questions internationales :
- 0'00'00 : UE, le Brexit... et le reste !
- 0'29'10 : tensions sociales à l'échelle mondiale
- 0'38'30 : conflit Syrie/Turquie, la situation Kurde
- 0'49'40 : Israël, la chute de Bibi
- 0'53'55 : USA, Trump, l'impossible impeachment ?
PARTIE 4
5. Doctrine :
- 0'00'00 : quelle place pour la littérature aujourd'hui ?
- 0'12'55 : Joker, de Todd Phillips
- 0'28'30 : hommage à Vladimir Boukovski
Comme l'avait prédit Carl Schmitt, les frontières classiques entre les opérations de police à l'intérieur d'une nation et les projections militaires à l'extérieur tendent aujourd'hui à se brouiller. Nous assistons également à la "privatisation" de la guerre, véritable phénomène de société qui a non seulement ouvert le champ à un vaste secteur économique, mais aussi bouleversé la donne politique à certaines périodes.
Comprendre la portée véritable de ces bouleversements et les réponses que le politique doit leurs apporter est impératif, afin que notre identité stratégique s'adapte aux évolutions historiques auxquelles nous devons faire face.
Émission du "Libre Journal des lycéens", animée par Pierre Navarre.
Le paysage politique est bouleversé depuis une vingtaine d'années mais les politiciens n'ont en général pas compris ce qui se passe : l'ancienne lutte des classes, patrons contre ouvriers, a pratiquement disparu mais une nouvelle lutte des classes est apparue selon de nouveaux clivages où la dimension culturelle l'emporte sur l'économique. Car les trois maux qui affectent la grande majorité de la population sont, aujourd'hui, l'immigration de masse, l'insécurité et la relégation.
Entre la France des parasites et celle qui travaille, il y a une incompréhension croissante. Ceux qui souffrent s'abstiennent ou votent pour les partis populistes. Au contraire, ceux qui profitent des avantages de la mondialisation ont un mépris croissant à l'égard de la France périphérique (Christophe Guilluy) qu'elle juge xénophobe, raciste, inculte et repliée sur un passé mythifié.
La clé pour comprendre la nouvelle sociologie politique est donc celle de la souffrance : ceux qui ne souffrent pas ne comprennent pas et jugent ceux qui souffrent en les condamnant moralement. Cette situation nous prépare de grands bouleversements politiques devant lesquelles les élites restent aveugles...
La parole du peuple sera-t-elle entendue ? Les politiques courageuses qui doivent être mises en oeuvre seront-elles entreprises ?
La "sécurité", des "politiques sécuritaires" répressives (renforcement des moyens policiers, État d’urgence, vidéo-surveillance) aux discours politiciens contre "l'insécurité", est partout, au point qu'une critique légitime des institutions et des technologies sécuritaires s'est largement développée des libéraux de gauche jusqu'aux anarchistes.
On ne peut toutefois en rester à cette critique et à une dénonciation des "mauvaises sécurités" (répressives) au nom des "bonnes sécurités" (sociale, de l'emploi, des personnes, etc.) : la sécurité est une catégorie fondamentale du capitalisme, elle est l'ensemble des rapports sociaux et des dispositifs visant à une reproduction optimale de l'ordre capitaliste au travers de l'élimination des "risques", qu'il s'agisse d'éliminer celui d'une révolution aux moyens de la "sécurité sociale" en 1945 ou de celui d'une perturbation de l'économie et ses agents aux moyens de la "sécurité intérieure" et de la "sécurité civile".
Il faut donc se défaire du fétichisme de la sécurité, c'est-à-dire de sa naturalisation positive comme de son opposition à la "liberté" (également capitaliste), puisque la sécurité est en réalité celle du capitalisme et de son monde.
Émission "Sortir du capitalisme", animée par Armel Campagne.
Zapatistes, altermondialistes, Indignés, Occupy, Printemps érable, Nuit debout, zadistes ou Gilets Jaunes ? Alors que ces mouvements populaires sont présentés par certains comme l'incarnation de l'idéal de la démocratie directe, d'autres n'y voient que des mobilisations parfois sympathiques mais surtout insignifiantes, quand ils ne tentent pas de les discréditer en les associant à la violence ou au racisme.
S'appuyant sur une très bonne connaissance des expériences militantes ainsi que de l'histoire des pratiques démocratiques, y compris hors de l'Occident, Francis Dupuis-Déri propose une réflexion inspirée et critique. Il présente de manière dynamique la lutte entre l'agoraphobie et l'agoraphilie politiques, soit la haine et l'amour de la démocratie directe, dévoilant les arguments et les manoeuvres des deux camps.
Il discute aussi du rapport délicat entre le peuple assemblé à l'agora pour délibérer (le dêmos) et celui qui descend dans la rue pour manifester, voire pour s'insurger (la plèbe).
À la fois original et provocateur, le travail de Dupuis-Déri est d'autant plus stimulant qu'il se situe à la croisée des chemins entre la philosophie politique, l'anthropologie et la sociologie.
Connu pour ses prises de positions fortes, l'avocat Thibault de Montbrial est constant dans sa défense "offensive" des victimes de crimes ou de délits, des professionnels de la sécurité (publiques et privés) ainsi que dans la défense des intérêts des personnes contraintes à recourir à la légitime défense.
Il plaide notamment pour un durcissement de la législation sur le terrorisme contre les djihadistes français et pour une évolution du droit sur la légitime défense.
Mais ses propositions répondent-elles vraiment aux urgences sécuritaires du moment ? Et quelles en seraient les conséquences sur les libertés concrètes du citoyen face à un état qui verrait ses prérogatives fortement étendues ?
Après une année d'état d'urgence, de violences de l'État policier, de meurtres, d'éborgnements, de blessures, de traumatismes, de perquisitions, d'arrestations, de répression, etc... au sein des quartiers ou lors du mouvement anti-loi "travailles !", l'émission "Sortir du capitalisme" nous propose une analyse critique du "maintien de l'ordre" au 21ème siècle en la considérant, ni plus ni moins, comme violence militaro-policière d'État.
L'univers informatique est désormais l’un des principaux domaines de la fraude et du crime. Aujourd’hui, les victimes de la cyber-criminalité se comptent par dizaines de millions, des stars d’Hollywood aux habitués des réseaux sociaux ou du commerce en ligne. Comment, à partir de quels ordinateurs et de quelles techniques les nouveaux gangs du net opèrent-ils ? C’est ce dont vient nous parler Xavier Raufer.
Ce célèbre criminologue dévoile la gravité d’un phénomène qui menace le citoyen ordinaire, les grandes entreprises, les États, les banques, etc. Piratage et vente clandestine de données personnelles, maliciels pénétrant les ordinateurs publics et privés, fraudes identitaires ou à la carte bancaire, sites marchands illicites cachés dans le dark web : le monde du cyber-crime est aussi florissant qu’insaisissable.
Xavier Raufer nous explique comment notre société hyper-connectée a donné naissance à un cyber-monde où prolifèrent hackers, mafias du net russes, hacktivists exploitant les failles de nos systèmes informatiques. Sans parler de la surveillance omniprésente des États comme de récentes affaires l'ont révélé...