Une vision critique de la Révolution française. Avec François Furet, Mona Ozouf et Eugen Weber sur France Culture.


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12.12.1988

En 1988, alors que se profilait à l'horizon le Bicentenaire de le Révolution, Flammarion éditait un Dictionnaire critique de la Révolution Française dirigé par Mona Ozouf et François Furet. À l'occasion de sa parution les deux historiens étaient invités étant convié à commenter dans le même temps l'ouvrage qu'il publiait chez Hachette, La Révolution 1770-1880 - De Turgot à Jules Ferry.
Le débat, auquel participe également l'historien américain Eugen Weber, rappelle en quoi certains historiens s'étaient démarqués des analyses historiques qui avaient longtemps prévalu en France avant leurs travaux. Pour rappel, en 1978 avec son ouvrage Penser la Révolution française, (précédé en 1971 d'un article musclé, Le Catéchisme révolutionnaire) François Furet contestait radicalement l'historiographie jacobino-marxiste qui dominait alors les débats d'historiens à propos de la Révolution.
À quelques mois du Bicentenaire, cet échange annonce le début d'un temps nettement plus favorable aux thèses de François Furet qui déclarait alors : "La gauche marxiste et la droite contre-révolutionnaire sont d'accord sur un point : considérer la Révolution comme un bloc qu'il s'agit de magnifier ou de couvrir d'opprobre. Il est temps, après deux siècles de guerre civile idéologique, d'affirmer que la Révolution française est terminée et de la considérer enfin comme un objet de science".

Émission "Les lundis de l’histoire", animée par Philippe Levillain.

Le mécanisme des journées révolutionnaires. Avec Antoine Boulant sur Radio Courtoisie.


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2021

Si elle est intensément ancrée dans la mémoire collective des Français, la prise de la Bastille ne fut que la première d'une série de "journées" au cours desquelles le peuple parisien en armes fit basculer les régimes, les hommes et les hiérarchies, imposant sa volonté par la force.
De l'invasion du château de Versailles en octobre 1789 à celle du palais des Tuileries en mai 1795, en passant par le renversement de la monarchie et la proscription des Girondins, ces épisodes majeurs au déroulement similaire - rassemblement puis marche des émeutiers, réaction des autorités, attitude des troupes, invasion des lieux de pouvoir, combats, massacres - rythment la grande épopée révolutionnaire pendant près de six ans. Au coeur de la Révolution française elle-même, ils sont en outre la matrice de bien des épisodes insurrectionnels de l'histoire mondiale.
Délaissant une lecture strictement chronologique des événements pour adopter une démarche résolument comparative, l'historien Antoine Boulant met ainsi à jour le mécanisme des journées révolutionnaires et nous en offre une vision profondément originale.

Emission du "Libre Journal des amitiés françaises", animée par Thierry Delcourt.

Le peuple révolutionnaire face à ses ennemis. Avec Antoine Boulant sur StoriaVoce.


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2021

L'historien Antoine Boulant renouvelle l'étude de la Révolution en revenant d'abord sur l'institution du Tribunal révolutionnaire de Paris, sans conteste la plus célèbre des juridictions d'exception. Celle-ci fut mis en place sous la Terreur pour punir les ennemis – réels ou supposés – de la jeune République. Il est depuis devenu le symbole de l'arbitraire judiciaire.
Il revient ensuite sur les journées révolutionnaires : combient en a-t-il existé pendant la Révolution française ? Qui en sont les meneurs et les organisateurs ? Et quels sont enfin les conséquences de ces journées ?

Kronstadt 1921 : prolétariat contre dictature communiste. Avec Alexandre Skirda sur Radio Libertaire.


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18.02.2013

Hiver 1919-1921. Après 3 ans et demi le fiasco du pouvoir bolchevik est évident : énorme appareil politico-bureaucratique, soviets enchaînés, police politique (Tchéka) omniprésente, travailleurs asservis et affamés. Après l'éclatement de grèves, notamment à Pétrograd, les marins, ouvriers, soldats de Kronstadt (port de guerre de la Baltique) soutiennent les grévistes, réclament des soviets libres, condamnent le régime policier, les privilèges et les pouvoirs du Part bolchevik.
Début mars, Lénine parle d'un "mouvement petit-bourgeois anarchiste" et Trotsky envoie des détachements d'élite communistes, régiments d'élèves-officiers et sections de la Tchéka à l'assaut de Kronstadt...

Émission "Trous noirs".

Les révolutions anglaises. Avec Bernard Cottret et Edmond Dziembowski sur France Inter.


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10.2019

Plus d'un siècle avant les États-Unis et la France, l'Angleterre accomplit ses révolutions politique et sociale pendant le XVIIe siècle. D'abord la première Révolution anglaise - les deux décennies 1640 et 1650, marquées par une "Grande Rébellion" et par un "Interrègne" qui virent l'exécution de Charles Ier, l'instauration de la République, le 'bonapartisme' de Cromwell et la restauration de la monarchie - et la "Glorieuse Révolution" ensuite, celle qui, en 1688 et au terme d'une confrontation sans effusion de sang, remplace sur le trône Jacques II Stuart par Guillaume d'Orange et fonde pacifiquement une monarchie tempérée.
Ces événement ont eu une portée considérable, en facilitant l'accouchement d'un monde moderne caractérisé notamment par son régime parlementaire, son hostilité à l'arbitraire et son attachement irrévocable à la propriété privée. L'occasion de mieux comprendre notre voisin le plus proche et pourtant le plus dissemblable.

La violence dans l'Histoire. Avec Dominique Venner, Pierre de Meuse et Jean-Joël Brégeon sur Radio Courtoisie.


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17.09.2009

Quel est le rôle de la violence politique et sociale, aux motivations collectives, dans l'histoire ? Les violence politiques, telles que les guerres civiles, ethniques ou religieuses, trouvent toujours des justifications auprès d'une opinion ou de partisans prêts à excuser leurs cruautés au nom d'intérêts supérieurs à ceux des individus, au nom également de mobiles idéologiques, religieux, ethniques ou moraux.
De la Révolution française au choc des civilisations en passant par l'utopie du "doux commerce" et la répression sanglante de la Commune, il ne s'agit pas de disserter sur la nature "juste" ou "injuste" de telles violences, mais d'en examiner les caractéristiques, causes et conséquences à partir d'exemples emblématiques.

Émission du "Libre Journal des historiens", animée par Philippe Conrad.

Révoltes et révolutions : la République ensanglantée. Avec Jean-Numa Ducange à la Librairie Tropiques.


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12.2022

Le 30 janvier 1933, lorsque Adolf Hitler accède au pouvoir en Allemagne, un de ses objectifs est de mettre fin à "novembre 1918". Il désignait ainsi l'esprit révolutionnaire et républicain né à la fin de la Grande Guerre, coupable selon lui d'avoir mis son pays à genoux. Un an plus tard, à Vienne, Engelbert Dollfuss écrase dans le sang le mouvement ouvrier autrichien. En dépit de leurs différences, Hitler et Dollfuss partageaient une même volonté : liquider les mouvements socialistes et communistes les plus puissants d'Europe.
Quinze ans plus tôt à Berlin, Vienne, Budapest, Munich, la révolution était à l'ordre du jour dans tout l'espace de la Mitteleuropa. Les républiques proclamées comme les expériences de démocratie "par en bas" se multiplient.
Des épisodes, désormais largement oubliés et refoulés, sans lesquels l'histoire de ces pays est pourtant incompréhensible. Refusant de comprendre cette histoire en considérant comme inévitable la fin tragique de 1933, Jean-Numa Ducange revient sur ces expériences, et montre que d'autres possibles existaient.

L'idée communiste au XXe siècle. Avec Cornelius Castoriadis et François Furet avec France Culture.


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04.02.1995

L'émission "Répliques" proposait en 1995 un débat sur "L'idée communiste au XX° siècle", avec l'historien François Furet et le philosophe Cornelius Castoriadis.
Deux ans avant sa disparition, François Furet publiait Le Passé d'une illusion. Essai sur l'idée communiste au XXe siècle, qui fut son dernier livre. Celui-ci devint très vite un best-seller et propulsa son auteur sur le devant de la scène médiatique. Il lui valut, en étant traduit en 18 langues, d'élargir les frontières d'une renommée déjà solidement établie en France. Il valut aussi à François Furet d'être regardé par certains, à gauche, comme un ennemi ultralibéral et d'être encensé par d'autres, et peut-être pour de mauvaises raisons, à droite de l'échiquier politique.
Quelques semaines après sa parution, François Furet venait débattre de son interprétation du XXe siècle avec Cornelius Castoriadis et plus largement de ce qu'avaient été l'idée et la réalité communistes pendant cette période.

Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut.