Le réel difficile. Avec Pierre Jourde au Collège de France.


(0)
805 Vues
0 commentaire
09.03.2010

C'est dans le cadre du séminaire "Écrire la vie" dirigé par Antoine Compagnon que Pierre Jourde, écrivain et critique français, relate son expérience d'écriture de Pays perdu et les suites polémiques qui ont eu lieu après sa parution
Ce roman retrace la vie des habitants d'un village du Cantal décrite comme très rude et marquée par l'alcoolisme, la solitude et le suicide. Inspiré du village de Lussaud dont est originaire la famille Jourde, il a suscité une vive émotion parmi ses habitants. Lorsqu'il y est revenu, Pierre Jourde et ses enfants ont alors été agressés physiquement et chassés du village à coups de pierres...
Un épisode marquant qui force l'écrivain contemporain à s'interroger sur son rapport au réel et à la fonction de la fiction littéraire.

La censure en littérature. Avec Pierre Jourde à l'Ecole Normale Supérieure.


(0)
1621 Vues
0 commentaire
14.03.2011

L'écrivain, critique et universitaire Pierre Jourde traite dans cette conférence de la censure dans la littérature française. Il brosse un portrait lucide mais implacable des phénomènes de censure qui s’imposent dans la société française depuis de nombreuses années.
Des méthodes les plus brusques (action directe de l'Etat, procès à l'initiative des "ligues de vertus") aux phènomènes les moins visibles (mécanisme d'auto-censure, pression par l'entourage professionnel), il met en lumière les menaces qui pèsent aujourd'hui sur la création littéraire.

La littérature française respire-t-elle encore ? Avec Antoine Compagnon et Pierre Jourde à la Maison française de l'Université de Columbia.


(0)
1133 Vues
0 commentaire
08.10.2014

"Elle ne s’est jamais aussi bien portée", a déclaré Pierre Jourde, auteur de La littérature sans estomac.
Le thème de la soirée était inspiré d’une conférence donnée par Julien Gracq à l’Ecole normale supérieure en 1960, intitulée : "Pourquoi la littérature respire mal". L’écrivain y dénonçait l’usage de "signaux qui font littérature" et se déclarait contre l’introduction du théorique dans le littéraire. Invité, le professeur de littérature Antoine Compagnon a rappelé qu’ "à toute époque, il existe un topos qui veut que la littérature se porte mal, ce que Raymond Aron appelait "l’illusion rétrospective de nécessité". Certes il y a eu de grands moments, comme l’année 1913 où sont publiés Du Côté de chez Swan de Marcel Proust, Le Grand Meaulnes d’Alain Fournier et La Colline inspirée de Maurice Barrès. La littérature ne se porte pas plus mal aujourd’hui qu’à d’autres époques."
Le champ littéraire français dénombre quelques absences, peut-être passagères : l’exercice du pastiche, autrefois indispensable dans la formation d’un écrivain, a aujourd’hui disparu. Les deux enseignants soulignent que les écrivains français ne se lisent plus les uns les autres, et regrettent l’absence de ce "commerce mutuel". Dans le passé, les maisons d’édition demandaient aux romanciers de rédiger des préfaces des œuvres classiques. On s’adresse aujourd’hui aux universitaires, ce qu’Antoine Compagnon qualifie avec humour de "gangrène".
Dans ce panorama de la création littéraire contemporaine, Pierre Jourde et Antoine Compagnon ont pointé "l’envahissement de l’autofiction" et souligné des éléments de renouveau littéraire : d’abord le retour du passé et des thèmes tabous comme la guerre et la période coloniale. Les auteurs parlent à nouveau de la France, de la Nation, de l’identité et de la guerre.
Une réflexion qui ne recule pas devant la critique, mais qui dépeint une situation plutôt encourageante.

L'adieu aux paysans. Avec Pierre Jourde et Richard Millet à Répliques sur France Culture.


(0)
1391 Vues
0 commentaire
22.11.2003

Alors que le paysan jouait un rôle important dans l’économie française, et qu'il était considéré comme la figure emblématique de l’enracinement en littérature, nous assistons aujourd'hui à la disparition de son monde.
Sous les feux croisés de l'Union Européenne et de la modernisation technique, notre univers n'est maintenant plus peuplé que d' "agriculteurs" ou d' "exploitants agricoles".
Et c'est également le sentiment religieux qui disparaît avec la fin du monde paysan.
Sachant que ce sentiment est indispensable à la compréhension de la littérature, serait-ce également la fin du monde des livres auquel nous assisterions ?