Après l'Histoire. Avec Philippe Muray sur France Culture.


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18.05.1999

Choses vues dans les dernières années du XXe siècle, les chroniques de Philippe Muray rassemblées dans Après l'Histoire dressent un portrait aussi précis que possible de notre temps ; et, simultanément, elles ébauchent une théorie générale de ce moment de l'ère hyperfestive, car l'accumulation illimitée de fêtes en est devenue l'occupation la plus fervente et la consolation la plus quotidienne. L'individu inédit que cette civilisation est en train de façonner a donc lui aussi un nom qui n'était encore jamais apparu nulle part : Homo festivus.
Après l'Histoire est le récit, à la fois inquiétant et comique, des aventures de ce personnage qui ne ressemble plus à rien de connu jusque-là. On y trouvera des aperçus étonnants sur son idéologie, son langage, ses habitudes, son comportement intime, sa morale publique, ses nouvelles méthodes pour faire régner l'ordre et même, de plus en plus souvent, et de manière impunie, la terreur.
Pour espérer comprendre quelque chose à notre époque, il est indispensable de faire le pari que la métamorphose des hommes a déjà eu lieu et que leur mutation n'est envisageable qu'à partir de l'hypothèse d'une sortie définitive de la période historique, pour autant qu'Histoire et humanité étaient synonymes. Après l'Histoire veut donc dire aussi : après l'humain.

Émission "Agora", animée par François Angelier.

Philippe Muray (1945-2006). Avec Anne Séfrioui, Philippe Lançon, François Taillandier, Maxence Caron et Alexandre de Vitry sur France Culture.


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19.06.2011

En 1983, Philippe Muray enseigne pour quelques mois à l'université de Stanford. Cet écrivain, auteur de plusieurs essais dont l'un consacré à Céline, découvre lors de ce séjour aux Etats-Unis, ce que l’on allait appeler le "politiquement correct". Cette recherche obsessionnel du Bien et du progrès, la ruée vers la fin de toutes les différences (entre les sexes, entre le père et la mère, l'intime et le public), lui semble alors un mouvement de fond dangereux, qu'il voit se propager à la France dans les années 1980.
Partant de ce constat, Philippe Muray écrit L'Empire du Bien en 1991, dans lequel il démonte l'époque, ses personnages et leurs mœurs. Il poursuivra cette analyse critique jusqu'à sa mort, dans des articles et dans des livres. En 2002, il nomme La Grande Quinzaine cet entre-deux-tours qui oppose Chirac à Le Pen, pendant laquelle, selon lui, un élan de bonne conscience tient lieu de politique. D'où viendrait, selon lui, cette évolution sociétale ?
Philippe Muray trouvait dans mai 68 l'origine de cette société qu'il appelait hyperfestive : les fêtes de la Musique, du livre, des voisins, des poètes, la recherche de l'amitié de tous envers tous qui, disait-il, masquent le réel et nous endorment. Peut-être Philippe Muray était d'autant plus remonté envers son époque qu'il avait aimé la puissance libertaire des années 70 : il portait en lui ce dont cette période aurait dû accoucher.

Émission "Une vie, une oeuvre", produite par Virginie Bloch-Lainé et Clotilde Pivin.

Le rire libérateur de Philippe Muray. Avec Fabrice Luchini à Répliques sur France Culture.


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24.04.2010

C'est une bouffée d'oxygène salvatrice contre l'air vicié de la pensée unique que nous offre Fabrice Luchini en offrant en représentation, depuis quelque temps, la lecture des textes de Philippe Muray. Une performance qui relève d'ailleurs presque de la provocation au sein de notre ère de l'hyper festif, tant les textes choisis parmi l'œuvre de Muray se révèlent corrosifs - quoique drôles et savoureux !
Le comédien, grand lecteur de Céline, Nietzsche ou La Fontaine, revient ici sur l'acide lucidité de l'essayiste disparu depuis peu.

Louis-Ferdinand Céline. Avec Philippe Muray et Michel Piccoli sur France Culture.


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05.1986

Ces "pages arrachées" au Voyage au bout de la nuit ont été composées par l’écrivain Philippe Muray en 1986.
Durant plusieurs semaines, il a invité des comédiens mais aussi des écrivains à livrer aux auditeurs de larges extraits du roman le plus célèbre de Louis-Ferdinand Céline.
Dans cette émission, les épisodes 1 et 4 de cette série sont retransmis, tous deux lus par Michel Piccoli.

Les intellectuels quittent la Gauche ! Avec Michel Houellebecq à Buenos Aires.


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12.11.2016

Michel Houellebecq nous présente une brillante synthèse des mutations idéologiques et du déclin qu’ont connu les "intellectuels français" depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
De cette analyse, qui articule la réflexion de fond et l’expérience vécue, deux leçons doivent être tirées :
 1. la plupart des intellectuels contemporains n'ont aucune connaissance sérieuse des derniers acquis scientifiques
 2. les penseurs catalogués comme "réactionnaires" dans les années 2000 ont été les acteurs d’une libération intellectuelle, moins par le contenu d’une pensée intentionnellement polémique que par leur posture dissidente
La traversée du désert intellectuel, en France, est-elle bientôt terminée ?

Une conférence organisée par le ministère argentin de la Culture.

Hommage à Philippe Muray. Avec Renaud Camus, Elisabeth Lévy, Juan Asensio et Basile de Koch chez Paul-Marie Couteaux sur Radio Courtoisie.


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28.02.2007

Un an après la mort de Philippe Muray, une émission est consacrée a celui qui prenait un malin plaisir à dénoncer les platitudes de notre modernité, ainsi que les précieuses ridicules qui l'incarnaient jusqu'à la caricature.
Un dernier voyage en compagnie de celui qui nous manquera pour nous moquer de ceux que nous sommes devenus.

Philippe Muray et le XIXème siècle. Avec Philippe Berthier et Gilles A. Tiberghien sur France Culture.


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30.06.2011

Et si le XIXe siècle était la matrice de notre modernité ? Flaubert disait : "La Magie croit aux transformations immédiates par la vertu des formules, exactement comme le Socialisme".
Comme le montre Philippe Muray, c’est au XIXe siècle que se forme le socialoccultisme, ce mélange détonnant et inouï de socialisme et d’occultisme, et c’est le XXe siècle qui fait un triomphe éternel à cette idéologie, comme lors de la descente de Mitterrand, à peine élu, une rose au poing, dans la crypte du Panthéon.
L’occultisme, c’est le culte des morts ; le socialisme, qui se marie à cet occultisme, c’est la croyance à la possibilité de créer un ordre social parfait, surtout dans les seuls mots, ordre conforme à l’idéal de progrès et fondé sur le culte des grands ancêtres, c’est un prophétisme de pacotille annonçant le bonheur de tous, c’est une confiance excessive dans les vertus du Verbe, comme l’exprime si bien le slogan célèbre "changer la vie".

Emission "Les nouveaux chemins de la connaissance".

Philippe Muray, la femme et Dieu. Avec Maxence Caron interrogé par Aude de Kerros sur Radio Courtoisie.


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2011

Maxence Caron propose de comprendre l'oeuvre de Philippe Muray en partant de son rapport à la femme et au divin.