Dépasser la crise du progrès. Avec Michaël Foessel, Régis Debray et Jean-Noël Jeanneney sur France Culture.


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12.07.2016

Le progrès est-il vraiment en crise ? Après tout nous vivons plus longtemps, les grandes épidémies régressent, la faim dans le monde recule, Internet nous facilite la vie. Sans doute ne serions-nous pas nombreux à vouloir retrouver à l'identique nos anciennes conditions d'existence...
Et pourtant, le progrès n'est plus ce qu'il était. L'idée d'une marche inéluctable de l'humanité vers un avenir radieux, où le mieux n'aurait jamais été l'ennemi du bien, a pris un coup de vieux. De nombreuses crises, sanitaires notamment, sont passées par là. La défiance l'emporte régulièrement sur la confiance, les citoyens réclament d'être partie prenante des choix qui préparent l'avenir de nos sociétés.
Mais est-ce une raison pour ne pas avoir confiance dans le futur ?

Table ronde des Rencontres de Pétrarque, animée par Hervé Gardette et Hervé Birnbaum.

Que faut-il pour faire un monde ? Avec Michaël Foessel à l'Ecole Normale Supérieure.


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21.11.2016

Cette question est moins ordinaire que la réponse qu'on lui apporte souvent : "Il faut de tout pour faire un monde". Le monde semble désigner ici un ensemble de réalités qui se caractérise par sa variation : plus il y a de différences existantes, plus le monde sera monde. Cette réponse est précieuse sur un point : elle permet de comprendre que le monde est un concept normatif (pour le faire, il "faut" que des conditions soient remplies). C'est un point d'appui pour le distinguer de la seule réalité ou de la nature. Elle a aussi quelque chose d'égarant puisqu'elle suggère qu'il y a un lien nécessaire entre le monde et la "totalité", ce qui renvoie à une conception métaphysique du monde qui est ici critiquée.
C'est pourquoi, Michaël Foessel propose de revenir au tranchant de la question : "que faut-il pour faire un monde ?". Non pas : quelles choses sont nécessaires à cet effet ? Ni même : quelle loi doit-elle régir ces choses pour qu'elles fassent un monde (et pas un chaos) ? Mais : sous quelles conditions quelque chose comme un monde peut-il apparaître ? A quoi s'ajoute une question qui n'a rien de subsidiaire : à qui peut-il apparaître comme monde ?
En termes philosophiques, on dira que la position défendue ici est "corrélationniste" (il n'y a pas de monde sans quelqu'un pour le voir, le percevoir ou le penser). Cette position sera argumentée dans une perspective que l'on dira "cosmopolitique" dans un sens large.

Kant, le tribunal de la raison. Avec Michaël Foessel sur France Culture.


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23.04.2015

Kant est souvent présenté comme le penseur d'une modernité héroïque où l'on ne craignait pas de croire en la liberté de l'homme. Il lui manquerait une conscience du tragique et de la fragilité des choses humaines.
Pour lui, le devoir d'autonomie vaut inconditionnellement et pour tous. Mais qu'entend-il par là ? Et quelle peut être la valeur de cette instance critique ?

Émission "Les Chemins de la philosophie", animée par Adèle Van Reeth.

Philosophie de la liberté. Avec Michaël Foessel sur France Culture.


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29.03.2019

La philosophie est-elle une vocation ? Comment viennent les idées ? Comment se fabrique un concept ? À quoi ressemble l'atelier du philosophe ? Et quel rôle doit-il jouer dans la cité ?
Portrait du philosophe Michaël Foessel, marqué par la rencontre avec l'écriture de Paul Ricoeur où il découvre la nuance et pour qui philosopher sert à maîtriser l'aspect immaîtrisable de la vie, reprendre la main.
La philosophie, une expérience de la liberté de penser.

Émission "Les Chemins de la philosophie", animée par Adèle Van Reeth.

Doit-on réveiller l'idée de progrès ? Avec Michaël Foessel sur France Culture.


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07.05.2016

L'idée de progrès était une idée doublement consolante. D'abord, parce qu'en étayant l'espoir d'une amélioration future de nos conditions de vie, en faisant miroiter loin sur la ligne du temps un monde plus désirable, elle rendait l'histoire humainement supportable. Ensuite, parce qu'elle donnait un sens aux sacrifices qu'elle imposait : au nom d'une certaine idée de l'avenir, le genre humain était sommé de travailler à un progrès dont l'individu ne ferait pas lui-même forcément l'expérience, mais dont ses descendants pourraient profiter.
En somme, croire au progrès, c’était accepter de sacrifier du présent personnel au nom d'une certaine idée, crédible et désirable, du futur collectif. Mais pour qu'un tel sacrifice ait un sens, il faut un rattachement symbolique au monde et à son avenir. Est-ce parce qu'un tel rattachement fait aujourd'hui défaut que le mot progrès disparaît ou se recroqueville derrière le seul concept d'innovation, désormais à l'agenda de toutes les politiques de recherche ? D'où vient que l'avenir a pris la figure de l'ennemi et non plus celle de l'ami ?

Émission "La Conversation scientifique", animée par Etienne Klein.

Un nouveau modèle libéral-autoritaire. Avec Michaël Foessel sur France Culture.


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31.01.2019

Le droit est-il toujours arrimé à la liberté ? Celle-ci n'est-elle pas concurrencée par la sécurité ? À moins que ces deux notions se conjuguent aujourd'hui pour former un précipité inédit : le modèle libéral autoritaire.
C’est l'hypothèse que défend le philosophe Michaël Fœssel dans État de vigilance. Critique de la banalité sécuritaire qui vient d'être réédité dans la collection Points-Seuil.

Émission "Matières à penser", animée par Antoine Garapon.

Les démocraties sont-elles faibles ? Avec Michaël Foessel pour la Revue Esprit.


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03.06.2020

Pourquoi s'abandonner au conflit et à la culture du pluralisme lorsque tant de régimes autoritaires semblent démontrer leur efficacité ? L’argument selon lequel les démocraties sont faibles par nature justifie tous les abandons en matière de droit.
Un détour par l'année 1938 en France permet d'éclairer un problème bien actuel : les démocraties ne deviennent-elles pas faibles lorsqu'elles sont affaiblies par ceux qui sont censés les défendre ? Sur fond d'abandon du Front populaire et de concessions aux régimes fascistes, 1938 est une année de défaites sociales, politiques et morales qui résonnent étrangement avec notre présent.

Une rencontre organisée en partenariat avec la Fondation Calouste Gulbenkian et animée par Miguel Magalhães et Anne-Lorraine Bujon.

Sur les années 30 en général, et 1938 en particulier. Avec Barbara Stiegler et Michaël Foessel au festival Le Monde.


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05.10.2019

Crises économiques, montées des nationalismes et des extrémismes, repli des peuples sur eux-mêmes, mutation du rôle de l'Etat : les philosophes Barbara Stiegler et Michaël Fœssel échangent à propos des crises qui ont jalonné les années 30 en Europe.
Tous deux spécialistes de l'histoire allemande, ils tentent d'analyser les processus sociaux et économiques à l'œuvre durant cette période, afin d'éclairer notre époque actuelle.

Une rencontre animée par les journalistes Isabelle Regnier et Nicolas Truong.