Jules Guesde, l'anti-Jaurès. Avec Jean-Numa Ducange à l'Université de Rouen.


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27.09.2017

Jules Guesde est l'une des personnalités les plus marquantes de la gauche française et l'une des plus controversées. Militant infatigable et brillant orateur, il est l'un des premiers à introduire la pensée marxiste en France et à vouloir structurer le monde ouvrier par un parti politique afin de s'opposer au capitalisme.
Malgré son intransigeance et son dogmatisme, Jean Jaurès choisit de s'allier avec lui. Le "guesdisme" fut ainsi déterminant dans la fondation du parti socialiste français et son vocabulaire de la "lutte des classes" aura marqué tout le XXe siècle.
L'occasion, avec Jean-Numa Ducange, de découvrir cet homme politique hors normes de la Troisième République, trop souvent méconnu, et qui aura pesé de tout son poids dans l'histoire du socialisme en France.

Comment hériter du marxisme. Avec Jean-Numa Ducange pour Le Vent Se Lève.


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01.2021

S'il est certain que Marx est une figure incontournable de la "critique", il n’en demeure pas moins l'objet d'interprétations, de récits ou d'incompréhensions, qui l'efface souvent derrière des grands mots d'ordre.
Alors, comment s'y retrouver et comment faire une place à Marx dans notre temps, moins comme un visionnaire qui aurait déjà tout compris, que comme un théoricien pour qui l'objectif était de mettre en évidence les contradictions de chaque présent historique ?

Podcast "L'Archipel Critique", animé par Laëtitia Riss.

Mon Antiracisme. Avec Kévin Boucaud-Victoire à la Nouvelle Action Royaliste.


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18.06.2025

Dès son enfance, Kévin Boucaud-Victoire est confronté aux discriminations en raison de sa couleur de peau. Cependant, il ne souscrit ni à l'antiracisme moral ni à l'antiracisme politique, qui dominent l'espace public contemporain. Selon lui, ces deux courants se trompent de combat : le premier occulte la question de la lutte des classes et le second est trop identitaire. La solution se trouve dans un antiracisme socialiste.

 - 0'00'00 : Intro
 - 0'00'32 : Conférence
 - 0'27'29 : Evolution du rapport de force au sein des différentes écoles de l'antiracisme. Qui incarne aujourd'hui un antiracisme universaliste ?
 - 0'33'36 : Des micromouvements incarnent cet antiracisme universaliste mais non marxiste mais ne pèsent rien. Pourquoi ? Doit-on être automatiquement indigéniste pour peser ? 
 - 0'42'29 : Développer un discours cohérent et non sujet à déformation
 - 0'48'55 : Dans la théorie décoloniale, il y a cette idée que le "blanc" ne sait pas qu'il est blanc. Pourquoi deviendrait-il antiraciste, si c'était le cas ?
 - 0'52'46 : Dans le livre, il n'est jamais question de droit, or la France est un pays qui a le droit du sol de manière multiséculaire
 - 0'59'29 : Mot fédérateur : universalisme (au sein français du terme)
 - 1'07'48 : Le marxisme réformateur est le seul qui soit acceptable politiquement
 - 1'08'33 : Le marxisme introuvable : la gauche en France après 1945 a cessé de lire de Marx
 - 1'16'20 : Un exemple d'absence de formation politique : la France Insoumise qui ne forme pas réellement ses militants avec l'Institut La Boétie
 - 1'23'01 : Mélenchon et le catholicisme athée
 - 1'23'33 : Outro

Marx, critique de l'économie politique. Avec Guillaume Fondu pour le podcast En avant Marx.


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01.2024

Depuis 1844 et sa rencontre avec Engels, l'intérêt de Marx pour l'économie politique ne s'est pas démenti. Mais le début de son militantisme révolutionnaire et les révolutions de 1848 ont retardé le travail qu'il avait projeté au milieu des années 1840. Les années 1850 et son isolement politique après la dissolution de la Ligue des communistes lui offre un contexte propice pour se remette à l'ouvrage. Marx associe l'échec de 1848 à une double immaturité : immaturité des sociétés, qu'il faut étudier pour en distinguer les potentialités révolutionnaires effectives, mais immaturité également du mouvement ouvrier, qui reprend des thèmes et des programmes qui sont en réalité d'essence bourgeoise. Tout cela rend d'autant plus urgent de parvenir à une compréhension intime et scientifique des phénomènes économiques pour élaborer un programme politique adéquat.
Pour ces mêmes raisons, Marx engage la polémique avec Proudhon qui jouit d'une forte influence sur le mouvement socialiste et à qui Marx reproche une critique non scientifique des catégories économiques et un projet politique réactionnaire et illusoire.
C'est donc en 1859 que Marx aboutit à un projet ambitieux avec la publication de la Contribution à la critique de l'économie politique, dans laquelle Guillaume Fondu identifie déjà ce qui fait la singularité de l'approche marxienne des catégories de l'économie politique et de son actualité.

Une émission mené par Marina Garrisi.

Michel Clouscard : néo-capitalisme, gauchisme et critique du sujet associé au marché du desir. Avec Gilles Labelle à l'Université du Québec à Montréal.


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23.02.2024

La pensée de Michel Clouscard (1928-2009) repose sur un double rejet : celui du marxisme dogmatique du Parti communiste français, qu'il juge trop économiste, et celui du gauchisme post-68, auquel il reproche d'avoir ouvert la voie à un néo-capitalisme libéral-libertaire. Ce dernier dissimule les conflits de classe derrière une fausse émancipation centrée sur la permissivité des mœurs et un "marché du désir" déconnecté de la production.
Clouscard critique l'illusion d'une consommation libérée du réel et de l'histoire, où le sujet se pense affranchi des structures sociales (classe, famille, patrie), incarnant une humanité soi-disant émancipée. Cette désocialisation paradoxale est en réalité un projet ancien du capital enfin accompli. Mais, souligne Clouscard, les conflits de classe ressurgissent sous des formes nouvelles, parfois pathologiques, notamment dans l'intolérance de certains "mondains" envers ceux attachés au monde ancien, qualifiés de populistes.
L'enjeu pour Clouscard est de dépasser cette opposition stérile entre gauchisme mondain et populisme réactionnaire, en réaffirmant une voie socialiste qui redonne sens aux formes historiques héritées, et qui réintègre les classes populaires dans une dynamique dialectique et émancipatrice.

La naissance du marxisme (Allemagne, Russie, URSS). Avec Guillaume Fondu à la Librairie Tropiques.


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2024

Comme la plupart des termes issus de noms propres, le "marxisme" a d'abord servi à stigmatiser les partisans des idées de Karl Marx, réduits à des adorateurs de sa personne. Le mot a aussi été beaucoup utilisé pour ouvrir la voie d'un retour possible à l'auteur du Capital contre le marxisme (défini alors comme un "ensemble de contresens faits sur Marx"). À la différence des multiples mobilisations qui cherchent à opposer la vitalité de la pensée individuelle de Marx à un propos nécessairement "dogmatique", Guillaume Fondu place au cœur de l'interrogation ce qui fait l'intérêt du marxisme en tant que tel : la poursuite et la concrétisation d'un discours inspiré de Marx dans des contextes tout à fait différents de celui qui a présidé à la genèse de son œuvre.
Trois moments constitutifs sont placés au centre de l'analyse : l'Allemagne du tournant des XIXe et XXe siècle, la Russie des premières années du XXe siècle et l'Union soviétique des années 1920. De Karl Kautsky à Isaak Roubine, en passant par Rosa Luxemburg, Gueorgui Plekhanov, Rudolf Hilferding, Lénine ou Alexander Bogdanov mais aussi divers romans russes qui mettent en scène les questionnements politiques, Guillaume Fondu remobilise toute une littérature aujourd'hui ignorée en prenant pour fil conducteur la question de la performativité du discours, du lien entre réflexion et action, qui est un enjeu crucial pour toute science sociale.

L'Esthétique de Georg Lukács. Avec Guillaume Fondu pour les Editions Critiques.


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2024

L'Esthétique de Lukács, dernière œuvre achevée du philosophe hongrois, prend la suite de réflexions entamées dès les années 1910 et principalement consacrées à contester le monopole du discours scientifique sur la vie historique et sociale.
Guillaume Fondu nous restitue la manière dont Lukács cherche à ménager, avec l'art, une approche de la réalité humaine objectivante mais non déshumanisante, susceptible de fournir à l'humanité la conscience de soi, de son potentiel et de son histoire.
En ce sens, L'Esthétique constitue en réalité une théorie non pas de la seule sphère esthétique mais d'une modalité de la conscience irréductible à la seule connaissance scientifique, la narration.

Antiracisme "décolonial" ou antiracisme marxiste ? Avec Florian Gulli pour le Café marxiste.


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01.2025

À gauche, l'antiracisme est considéré comme un principe fondamental. Pourtant ces dernières années sa définition a volé en éclats. Un antiracisme dit "politique" a envahi la sphère médiatique et académique, et trouvé un écho important auprès de secteurs militants. Mettant en avant des concepts controversés ("blanchité", "privilège blanc"…), il condamne sans détour ce qui serait un antiracisme universaliste dépassé et déconnecté des nouvelles réalités.
Critique de ces approches, Florian Gulli entend proposer une approche de l'antiracisme qui puise ses racines dans l'histoire du mouvement ouvrier, du socialisme, et du républicanisme. Une approche souvent caricaturée et méconnue, et qui offre pourtant une grande richesse d'analyse permettant l'action. Soit un antiracisme qui retrouve véritablement le chemin de l'émancipation, loin des différentialismes de toute sorte.

 - 0'01'34 : Pourquoi avoir écrit ce livre ?
 - 0'02'34 : Critique de l'antiracisme libéral
 - 0'05'47 : L'antiracisme "politique" ou "décolonial"
 - 0'11'10 : Critique du concept de "racisme systémique"
 - 0'17'12 : Critique de l"expression "privilège blanc"
 - 0'25'49 : Impasses stratégiques de l'antiracisme "politique"
 - 0'28'13 : L'universalisme s'oppose-t-il à l'antiracisme ?
 - 0'36'23 : Universalisme et capitalisme
 - 0'38'59 : Marxisme et intersectionnalité : qui pense abstrait ?
 - 0'50'31 : Le racisme comme forme de la lutte des classes
 - 0'53'07 : Analyse matérialiste et dialectique du racisme
 - 1'01'40 : Racisme et impérialisme