Quelle stratégie : front populaire ou classe contre classe ? Avec Victor Sarkis pour les Jeunes pour la renaissance communiste en France.


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2020

Il est un débat qui ressurgit périodiquement entre militants de la reconstruction communiste : pour faire face à l'irréversible dégénérescence réformiste des partis de la gauche de gouvernement, faut-il ressusciter la tactique "classe contre classe", que conseillait pour l'essentiel l'Internationale communiste des années 1920, ou faut-il revivifier la tactique de Front populaire, patriotique et antifasciste qu'expérimenta le PCF des années 1930 sous l'égide de Maurice Thorez ? Cette tactique, qui stoppa l'offensive fasciste en France et que trop de gens confondent avec la très confuse "union de la gauche" des années 1970, mérite d'être étudiée avec attention.

Qu'est ce qu'une nation socialiste ? Avec Jean-Numa Ducange pour la Librairie Tropiques.


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04.2021

Crise du projet européen, mises en cause des frontières, retour des nationalismes et xénophobie font chaque jour l'actualité. Le dépassement des frontières nationales, qui semblait un temps aller de soi, n’était-il pas une erreur de diagnostic  ? Dans des sociétés plurielles, comment peuvent coexister des populations qui ne disposent pas, à l’origine, d'une histoire partagée  ?
Toutes ces interrogations furent débattues par la gauche européenne au cours de son histoire. Dans ce travail novateur élaboré à partir du monde germanophone, Jean-Numa Ducange restitue ce grand débat qui occupa les têtes pensantes du socialisme, comme le quotidien des militants.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les premiers partis socialistes durent se confronter à une évidence  : l'extension du marché et du capitalisme, pas plus que les luttes des travailleurs à l'échelle internationale, n'ont conduit à la disparition des nations. Le Parti social-démocrate allemand n'est à l'époque pas seul à proposer des solutions, mais nul n'a alors plus d'influence à l'étranger : de Paris à Moscou, il fascine. Surtout, lui et son alter ego autrichien sont confrontés aux problèmes posés par la coexistence de multiples nationalités, tandis que la question coloniale s'impose sur le devant de la scène.

Adieu Babylone : la mondialisation contre l'homme. Avec Guilhem Golfin au Cercle Retour au Réel.


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2019

Fait massif et incontestable, la mondialisation est bien plus qu'un simple phénomène économique et financier. Elle revêt une dimension politique dans le sens le plus intégrant du terme, et au-delà, une dimension spirituelle. Ce qu'elle met en jeu, ce sont les moeurs, les conceptions de la vie et de l'Homme, l'organisation des sociétés. En un mot, il s'agit d'un phénomène de civilisation, lequel est indissociable dans ses origines de l'universalisme chrétien en tant que celui-ci envisage l'espèce humaine comme un tout.
Mais la mondialisation en constitue comme une sorte de versant matériel et caricatural, une perversion complète. À moins qu'elle ne soit purement et simplement l'expression d'une crise de la civilisation. Prendre sa juste mesure suppose en tout cas d'accepter de questionner les fondements de ce que l'on nomme la modernité, dont elle constitue de fait un aboutissement, une expression paradigmatique à plus d'un titre.

Révolutions d'Afrique et d'Asie. Avec David L'Epée et Nikos Amilduki à Clarens.


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30.06.2018

À l'occasion d'une présentation des deux premières brochures des Editions des Livres Noirs, David L’Epée et Nikos Amilduki, respectivement auteurs de Socialismes asiatiques : l'Orient est-il toujours rouge ? et L'Europe et l'Afrique : un même combat contre le mondialisme ! présentent une réflexion commune sur l'ensemble des structures politiques antimondialistes qui se succèdent au sein du continent africain et asiatique depuis l'après Seconde Guerre Mondiale afin d'en exposer les importations "socialistes" et "nationalistes" qui se sont historiquement à la fois opposées et imbriquées aux paradigmes locaux dans lesquels elles s'implantent. Car l'idéologie socialiste, majoritairement influencée par l'URSS durant la période de la Guerre Froide, a été un moyen ponctuel pour ces pays de résister à l'hégémonie atlantiste états-unienne.
Les dynamiques révolutionnaires et les limites contre-révolutionnaires suivant les contextes et les pays sont alors présentées afin d'en analyser les conséquences.
Au vu des reconfigurations géopolitiques et idéologiques qui font suite à la chute du communisme soviétique et à la progression du néo-libéralisme, nous pouvons nous demander si une option de "socialisme national" pourrait être une solution à court terme pour les pays de cette partie du globe afin de faire face à un appareil de domination fonctionnant principalement sur ce qu’on appelle "le mondialisme".

Quel internationalisme ? Avec Frédéric Lordon et Olivier Besancenot pour la Revue Ballast à Aubervilliers.


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30.03.2017

L'Internationale, on le sait depuis la chanson, sera le genre humain. Oui, mais comment ? Et tout se gâte, sinon s'enraie, ici. Nul n'oublie, depuis la boucherie de 1914, que les prolétaires eurent pourtant une patrie : des Français et des Allemands s'entretuèrent.
Le camp de l'émancipation brandit haut l'idéal internationaliste, de l'Espagne antifasciste des années 1930 au Che lançant, du Congo à la Bolivie, que "tout être humain véritable doit sentir dans son visage le coup donné au visage d’un autre être humain".
Mais l'internationalisme induit-il le dépassement des nations ou la coopération solidaire de ces dernières ? La question fâche et charrie son lot d'injures et de malentendus.
Pour en débattre et tâcher d'en clarifier les enjeux, un débat est organisé entre le philosophe Frédéric Lordon et l'un des porte-paroles du NPA, Olivier Besancenot. Le premier jure qu'il n'est d'internationalisme que "de la contagion" et déplore l'abstraction d'une frange de la gauche radicale à ce sujet ; le second s'inquiète de la "grande régression" à laquelle nous assistons, celle de l'éloge des frontières ou de l'État, fût-ce à des fins socialistes.
Une urgence plus qu'une question, donc.

Inventer un contre-modèle à la mondialisation. Avec Aurélien Bernier pour Atterrissage.


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05.2018

Aurélien Bernier, auteur du récent La démondialisation ou le chaos, nous parle de la possibilité de refonder l'ordre économique mondial sur des bases coopératives.

 - 0'01'56 : des OGMs aux relations internationales, le parcours d'un militant politique
 - 0'11'36 : pourquoi les partis politiques, syndicats, mouvements associatifs écologistes sont actuellement dans une impasse
 - 0'15'42 : ce que "démondialiser" veut dire
 - 0'20'13 : les ruptures politiques et économiques incontournables pour résoudre les crises écologiques et sociales actuelles
 - 0'31'11 : le levier des nationalisations : ses objectifs et les conditions de son exercice
 - 0'39'26 : ce que "coopérer" veut dire
 - 0'50'13 : pourquoi un pays du Nord comme la France aurait intérêt à coopérer avec des pays du Sud
 - 0'57'07 : les liens entre "coopération" et "relocalisations"
 - 1'10'55 : est-ce utile de décroître si les autres ne le font pas ?
 - 1'24'23 : l'évolution de la gauche radicale sur les questions internationales et son manque de clarté
 - 1'29'58 : gauche radicale et "anti-productivisme"
 - 1'32'31 : petit coup de gueule sur une génération de militants qui ne lit plus assez

Une émission animée par Damien Detcherry.

Les discussions sur le marxisme dans l'Internationale Communiste (1919-1943). Avec Serge Wolikow au séminaire "Marx au XXIème siècle" à la Sorbonne.


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21.01.2012

Créer un parti mondial de la révolution pour que les représentants du prolétariat prennent le pouvoir dans divers pays de la planète, tel est le dessein de la IIIe Internationale ouvrière qui se forma après le désastre meurtrier de la Première Guerre mondiale. La révolution russe d'Octobre 1917 avait montré l'exemple et s'ouvrait alors, selon ses partisans, le chemin d'une possible révolution mondiale.
Serge Wolikow retrace l'histoire de l'Internationale communiste de sa naissance à Moscou le 2 mars 1919 jusqu'à sa dissolution en 1943. Puissamment organisé, le Komintern marquera de son empreinte l'histoire du XXe siècle, il participera aux luttes libératrices de l'entre-deux-guerres, offrira aux classes populaires des voies d'accès à la vie politique en même temps qu'il justifiera les massacres de masse des purges staliniennes. L'Internationale communiste permettra l'expression des aspirations anticolonialistes de nombreux militants asiatiques, arabes et africains tout en exerçant un contrôle étroit de l'activité des partis nationaux par le recours à la violence physique et symbolique.
Funeste production de l'imaginaire pour certains, entreprise essentiellement criminogène pour d'autres, le communisme est ici appréhendé comme une réalité autrement plus complexe. Serge Wolikow contribue à décrypter le sens d'un mouvement mondial qui a porté les espoirs de centaines de millions de femmes et d'hommes tout en acceptant d'en sacrifier des millions parmi ses partisans et ses adversaires.

Rosa Luxemburg et la signification méthodologique du mot d'ordre "socialisme ou barbarie". Avec Michael Löwy au séminaire "Marx au XXIème siècle" à la Sorbonne.


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10.03.2018

Il semble exister une secrète complicité entre la redécouverte de Rosa Luxemburg et les époques contestataires. La dernière fois que la vie et l’œuvre de Rosa Luxemburg ont suscité autant d’intérêt en France, ce fut dans les années 1960 et 1970, quand "le fond de l’air était rouge".
La publication récente de plusieurs ouvrages à son sujet pourrait donc être le signe d’une nouvelle époque "critique". En tout cas ses idées sont très présentes aujourd'hui dans le contexte du débat sur le "socialisme au XXIe siècle". Saurons-nous profiter de ses enseignements pour continuer la lutte ?