Spécialiste de l'opinion et directeur au sein de l'Institut IFOP, Jérôme Fourquet est l'un des plus fins politologues français. Connu du grand public pour son ouvrage à succès L'Archipel français, il revient avec un livre tout aussi important La France d'après aux éditions du seuil.
Dans cet échange, il revient en profondeur sur l'état des statistiques indiquant les bouleversements politique en France : l'impact du vote musulman, le recul du catholicisme, les ressorts du vote pour Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, mais également la résurgence des thématiques sécuritaires et migratoires dans l'opinion.
Un entretien dense et profond.
Fque nous lui avons demandé d’évoquer la politique du gouvernement Meloni vis-à-vis de l’Union européenne.
A ses débuts, Giorgia Meloni a promis d'engager une épreuve de force avec Bruxelles et surtout avec la Banque centrale européenne. La dirigeante d'extrême droite s'est opposée à la révision du Mécanisme européen de stabilité, en espérant contraindre ses partenaires à adoucir le Pacte de stabilité qui est en préparation.
Frédéric Farah, fin connaisseur de l'Italie, explique pourquoi et comment le gouvernement Meloni a perdu son pari, révélant sa véritable nature : sa soumission à l'orthodoxie néolibérale et sa politique anti-sociale qui font de Giorgia Meloni une thatchérienne d'extrême droite.
Questions:
- 0'53'27 : Pari perdu sur l'immigration
- 1'03'29 : Un "thatcherisme de gauche" ?
- 1'06'53 : Quid des mouvements comme le M5S ou le PRC ?
- 1'11'01 : Mémoire italienne des memorandums en Grèce
- 1'16'40 : Acronymes obscurs et cas concret des politiques de l'UE.
- 1'20'36 : Rôle de S. Mattarella
- 1'27'20 : Possibilité en Italie d'une crise à la "Gilets Jaunes" ?
- 1'29'47 : Séparation de l'Italie entre Nord et Sud
Après deux ans de questions-réponses en vidéo sur ERTV, l'émission Soral répond revient sous un nouveau format sur ERFM, la radio en ligne et en continu d'Égalité & Réconciliation.
Le principe : les auditeurs qui le souhaitent posent leurs questions sur le répondeur du polémiste qui choisit ensuite les meilleures et y répond.
Comment fixe-t-on son choix électoral dans cet archipel qu'est devenue la France ? Le clivage droite-gauche est-il toujours pertinent quand toute une division semble se dessiner autour des gagnants et des perdants de la mondialisation ? À quel point la vague bleu Marine est-elle en train de déferler sur la France ? Quelles sont les raisons qui semblent porter cette "droitisation" du pays ?
Jérôme Fourquet a collecté toutes les données statistiques, et propose en chiffres et en cartes un tableau politique édifiant, pour comprendre et anticiper les bouleversements à l'œuvre en France : du rôle majeur des conditions économiques et sociales, à l'influence de l'insécurité et de l'immigration, tout passe sous le radar d'une étude qui se veut la plus exhaustive et objective possible.
Un entretien mené par Olivier Berruyer.
En partant de l'état du monde, Alain Policar fait du cosmopolitisme une figure contemporaine d'une théorie de la justice globale. Celle-ci suppose un renouvellement du concept de citoyenneté qui conduit à reconnaître au citoyen des droits liés à son appartenance au monde. Il fait du souci moral à l'égard des autres, constitutif du cosmopolitisme moral, une valeur intrinsèque et suggère que l'attachement au bien commun est ancré dans notre condition. Alain Policar cherche donc à lier anthropologie et politique en examinant ce qu'implique l'idée de nature appliquée à l'homme.
Le cosmopolitisme ainsi conçu implique-t-il de renoncer à nos fidélités singulières ? Non, à condition d'adopter sur nos identités collectives un point de vue radicalement critique. Il termine l'exposé en précisant dans quel sens on peut comprendre un cosmopolitisme politique, défini comme un cosmopolitisme de l'accueil, construit autour de la figure de l'étranger, et faisant de l'hospitalité une partie du patrimoine moral de l'humanité.