Le CNR : les jours heureux et le programme merveilleux. Avec Gilles Perret sur France Inter.


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01.05.2018

Voici la Glorieuse histoire du Conseil National de la Résistance : le fameux CNR, ou comment un groupe d'hommes a rédigé clandestinement, en pleine occupation allemande, une série de grandes mesures politiques et sociales qui influent encore sur nos vies.
Car le CNR c'est d'abord un texte. Court : 2870 mots. Deux parties distinctes, pour une action en deux temps : un plan d'action immédiat pour organiser la riposte, suivi d'un ensemble de mesures à appliquer dès la Libération. 8
Pour l'écrire, une vingtaine de résistants affublés de surnoms improbables se réunissent en secret dès mai 43. Ils ont pour la plupart entre 25 et 40 ans. Pendant plusieurs mois ils débattent en secret, malgré leurs différences politiques : à la fin, quelques feuillets, limpides, et un titre lumineux : "les Jours Heureux". Dans cette République qui s'est couchée, déshonorée, une voix unie s'élève : un avenir joyeux est possible après l'infamie. En ce printemps 44, des siècles d'histoire sociale convergent dans un texte : la base du modèle social français était posée.
La sécurité sociale, les retraites, la création d'EDF, les grandes nationalisations, la liberté de la presse... Toutes ces grandes mesures de l'après-guerre sont le fruit de la réflexion et des débats de la Résistance unifiée sous ces trois lettres : CNR.
Comment ce programme est-il né ? En quoi reste-t-il un texte de référence ? Mais aussi... Pourquoi son histoire est-elle si peu racontée ?

Émission "Affaires sensibles", animée par Fabrice Drouelle.

Les émotions contre la démocratie. Avec Eva Illouz sur France Inter.


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03.12.2022

Un peu partout dans le monde, les démocraties sont attaquées par le populisme nationaliste. Point commun de toutes ces situations : des émotions travaillent la vie politique.
Décryptage de ce phénomène avec la sociologue Eva Illouz, auteur du récent Les émotions contre la démocratie (Premier Parallèle).

Émission "Le Grand Face-à-face", animée par Ali Baddou, avec Natacha Polony et Gilles Finchelstein.

Les colonels grecs : un printemps perdu et 7 ans de malheur. Avec Denis Langlois sur France Inter.


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02.10.2018

Dans la nuit du 21 avril 1967, Athènes bascule : trois officiers de l'armée de terre accompagnés de quelques centaines de soldats s'emparent de la ville. Les responsables politiques sont arrêtés, et les institutions verrouillées : en quelques heures, un régime autoritaire s'installe. Des milliers de grecs sont emprisonnés et le pays sombre dans la terreur.
Les responsables du coup d'État s'appellent Pattakos, Makarezos et Papadopoulos, un brigadier et deux colonels. De leur grade dans l'armée naîtra le nom du régime : la dictature des colonels. Leur règne va durer 7 ans, 7 longues "années de pierre". Il faudra attendre 1974 et une crise avec Chypre pour que le pouvoir bascule et que la démocratie se réinstalle.
Alors, comment ces colonels ont-ils réussi à prendre le pouvoir ? Qui les a soutenu ? Et surtout... comment la résistance s'est-elle manifestée ?

Émission "Affaires sensibles", animée par Fabrice Drouelle.

Campagne de René Dumont : l'écologie entre en politique. Avec Antoine Waechter sur France Inter.


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20.04.2020

Le 5 mai 1974 se tient le premier tour de l'élection présidentielle, un mois tout juste après le décès de Georges Pompidou. Pour la toute première fois, un candidat écologiste se frotte au suffrage universel pour l'accession à la magistrature suprême. Son nom : René Dumont, professeur d’agronomie mondialement réputé de 70 printemps. Il a accepté de mener la bataille au pied levé pour un rassemblement d'une vingtaine d'associations écolo.
Car à l’époque, point de parti écologiste. D'ailleurs le mot, ("écologiste"), ne figure même pas dans le dictionnaire Larousse, la référence. Cette candidature doit donc ouvrir la voie à la politisation des enjeux environnementaux.
Candidat iconoclaste et farfelu, le professeur Dumont prône un changement radical de société. Ses marottes : l'abandon de l'automobile, la désurbanisation, et la limitation des naissances. Sans quoi prophétise-t-il le monde court à sa perte. Résultat : 1,3 pour cent des sondages, autrement dit rien... Parce que rené Dumont est un trouble-fête, un Cassandre qui empêche les Français de consommer en rond. Or, on sait aujourd'hui à quel point se prédictions étaient justes. René Dumont le sait mieux que personne : on a toujours tord d'avoir raison trop tôt.

Émission "Affaires sensibles", animée par Fabrice Drouelle.

"Je suis socialiste, populiste, anarchiste." Avec Jean-Claude Michéa sur France Inter.


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04.11.2023

Cinq ans après son dernier ouvrage, Jean-Claude Michéa met à jour sa critique du libéralisme en partant des évolutions du mode de vie métropolitain dans Extension du domaine du capital (Albin Michel, 2023).
Ce qu'il nous propose, c'est de renoncer une fois pour toutes à l'idéologie du progrès qui fonde le progressisme intellectuel libéral et de revenir au socialisme des origines, populaire et enraciné.

Émission "Le Grand Face-à-face", animée par Thomas Snégaroff.

Les révolutions anglaises. Avec Bernard Cottret et Edmond Dziembowski sur France Inter.


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10.2019

Plus d'un siècle avant les États-Unis et la France, l'Angleterre accomplit ses révolutions politique et sociale pendant le XVIIe siècle. D'abord la première Révolution anglaise - les deux décennies 1640 et 1650, marquées par une "Grande Rébellion" et par un "Interrègne" qui virent l'exécution de Charles Ier, l'instauration de la République, le 'bonapartisme' de Cromwell et la restauration de la monarchie - et la "Glorieuse Révolution" ensuite, celle qui, en 1688 et au terme d'une confrontation sans effusion de sang, remplace sur le trône Jacques II Stuart par Guillaume d'Orange et fonde pacifiquement une monarchie tempérée.
Ces événement ont eu une portée considérable, en facilitant l'accouchement d'un monde moderne caractérisé notamment par son régime parlementaire, son hostilité à l'arbitraire et son attachement irrévocable à la propriété privée. L'occasion de mieux comprendre notre voisin le plus proche et pourtant le plus dissemblable.

Karl Kraus, un satiriste met le feu à Vienne. Avec Jacques Le Rider et Georges Banu sur France Inter.


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10.04.2021

En quelque 900 numéros de sa revue Die Fackel et quelque 700 lectures publiques, Karl Kraus a voulu redonner aux mots le sens que leur enlevaient les grands médias de son époque. Il a titré sa pièce sur la Première Guerre Les derniers jours de l'humanité, prévoyant que le nazisme ouvrirait une ère d'inhumanité...
Retour sur la vie et l'oeuvre de Karl Kraus, modèle d'intransigeance et génial visionnaire.

Émission "Intelligence service", animée par Jean Lebrun.

Alexis de Tocqueville et les Etats-Unis. Avec Lucien Jaume et Philippe Raynaud sur France Inter.


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14.11.2020

Pour ne pas avoir à prêter serment à Louis Philippe, Alexis de Tocqueville partit aux Etats-Unis, muni tout de même d'une mission d'études sur le système pénitentiaire d'outre-Atlantique.
De ce long voyage aux Etats-Unis, en 1831, il rapporta un maitre-livre où sa réflexion balance toujours d'un point de vue à l'autre. Faut-il admirer -ou redouter- la démocratie en Amérique ?
Retour sur une oeuvre séminale, rédigée par un aristocrate qui pensait contre lui-même.

Émission "Intelligence service", animée par Jean Lebrun.