Dictionnaire de la pensée politique de droite. Avec Antoine Dresse sur Ego Non.


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2025

C'est un entreprise proprement pédagogique qu'Antoine Dresse entreprend en proposant une cartographie méthodique des notions, des figures et des controverses qui structurent la pensée politique de droite. Chaque entrée fonctionne comme une fiche claire et synthétique, où l'on croise Joseph de Maistre, Alexis de Tocqueville ou encore Carl Schmitt.
Objectif : définir, contextualiser, puis relier les concepts à des querelles contemporaines. Mais aussi montrer les continuités et les ruptures au sein de cette vaste galaxie intellectuelle, et mettre en scène les tension internes, entre conservatisme, libéralisme, souverainisme et identitarisme.
En rendant visibles les arguments, leurs limites et, plus que tout, leurs implications pratiques, Antoine Dresse encourage à la réflexion... avant de retourner à l'action.

Curtis Yarvin, les lumières obscures et la néoréaction. Avec Pierre Tromeur sur Hommes de Méninges.


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07.03.2025

Curtis Yarvin, un drôle d'oiseau néoréactionnaire ! Critique de la démocratie libérale mais avec un positionnement élitiste et non populiste, il s'est récemment illustré en proposant de résoudre la crise à Gaza en transformant la ville en entreprise cotée en bourse et en en faisant la première entreprise souveraine à rejoindre l'ONU.
Sa pensée, capitaliste, elitiste et techno-utopiste, est l'une des inspirations de la nouvelle administration Trump.

Bêtise, raison et démocratie : Joyce, Musil et Kraus. Avec Pascal Engel au Centre de Recherches sur les arts et le langage.


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18.05.2022

La bêtise n'est pas seulement une défaillance individuelle de la raison, mais un phénomène social et politique qui interroge les fondements mêmes de la démocratie. Dans une époque où les fake news et les discours démagogiques prospèrent, comment penser le lien entre bêtise et espace public ?
C'est à cette question que répondent, chacun à leur manière, trois figures majeures de la modernité littéraire et intellectuelle : James Joyce, Robert Musil et Karl Kraus. À travers leurs œuvres – Ulysse, L'Homme sans qualités ou Les Derniers Jours de l'humanité –, ils dissèquent les mécanismes de la stupidité organisée, révélant comment elle se nourrit des failles du langage, des illusions de la technique et des passions tristes de la masse.
Pascal Engel nous invite à explorer cette généalogie littéraire et critique, où la raison, loin d'être un rempart infaillible, doit sans cesse se confronter à ses propres limites pour préserver l'idée même de démocratie.

La voie chinoise de la démocratie contre la démocratie libérale. Avec Jérôme Ravenet au Cercle Aristote.


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07.04.2025

Jérôme Ravenet nous présente une analyse approfondie de la démocratie socialiste à la chinoise en explorant les fondements, les mécanismes et les défis de ce modèle politique unique, comparé avec les démocraties représentatives occidentales. Une réflexion essentielle pour comprendre les dynamiques politiques contemporaines.

 - 0'00'00 : Introduction et contexte historique
 - 0'05'53 : La doctrine socialiste de la gouvernance démocratique mondiale
 - 0'06'20 : La démocratie socialiste en politique interne
 - 0'15'39 : La démocratie et ses formes variées
 - 0'17'42 : La représentation politique et ses limites
 - 0'21'49 : La privatisation de la démocratie
 - 0'22'55 : La diabolisation de la Chine
 - 0'25'25 : La doctrine du rêve chinois
 - 0'29'04 : La démocratie socialiste chinoise : origines et principes
 - 0'32'40 : La liberté collective et les intérêts fondamentaux du peuple
 - 0'33'00 : La démocratie comme principe chez Spinoza
 - 0'36'04 : Les risques de la démocratie socialiste
 - 0'39'58 : La lutte contre la corruption
 - 0'44'03 : La dictature démocratique populaire
 - 0'48'07 : Conclusion : la maturité démocratique

La société ingouvernable, une généalogie du libéralisme autoritaire. Avec Grégoire Chamayou à la Villa Médicis.


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28.03.2019

Partout, ça se rebiffait. Les années 1970, a-t-on dit à droite et à gauche, du côté de Samuel Huntington comme de Michel Foucault, ont été ébranlées par une gigantesque "crise de gouvernabilité".
Aux États-Unis, le phénomène inquiétait tout particulièrement le monde des affaires, lui qui était mis en cause de toutes parts, confronté simultanément à des indisciplines ouvrières massives, à une "révolution managériale" réelle ou supposée, à des mobilisations écologistes inédites vécues comme des "attaques sur la libre entreprise", à l'essor concomitant de nouvelles régulations sociales et environnementales, et - racine de tous les maux - aux ravages de ce que Friedrich Hayek fustigeait alors comme une "démocratie sans limite".
C'est à cette occasion que furent élaborées, par réaction, dans un mouvement de contre-offensive multiforme face à cette vague de révolte généralisée, de nouvelles tactiques politiques destinées à l'endiguer et à la neutraliser, de nouveaux arts de gouverner encore actifs aujourd'hui.

Guy Debord, Politique du Spectacle et Spectacle de la Politique. Avec Anselm Jappe sur Au Poste.


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21.06.2023

"Une louche allure de complot permanent contre le monde entier" : telle était la définition que Guy Debord avait donnée des éditions Champ libre qui le publiaient. Elle pourrait bien s'appliquer à toute la trajectoire publique de Debord lui-même. Devenu apparemment "acceptable" depuis sa mort en 1994, transformé même, selon certains, en icône et gloire nationale, le fondateur de l'Internationale situationniste n'est cependant pas devenu, malgré toutes les allégations en ce sens, un auteur comme les autres.
Anselm Jappe se propose donc de sauver la puissance de dérangement que constitue son œuvre : sont examinés entre autres la fin de l'art et la fin de la politique, sa lecture de Marx, sa contribution à la réflexion historique et les parallélismes possibles (ou pas) avec les écrits d'autre penseurs critiques. Sa curieuse récupération par le monde de l'art est également évoquée, ainsi que la question de son "actualité".
Et si les gens les plus différents se revendiquent de Debord et des situationnistes : il convient de leur rappeler que l'auteur de La Société du spectacle a toujours voulu s'opposer au monde entier, ou presque...

Une émission menée par David Dufresne.

La société ingouvernable, une généalogie du libéralisme autoritaire. Avec Grégoire Chamayou au Café-librairie Michèle Firk.


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23.10.2018

Partout, ça se rebiffait. Les années 1970, a-t-on dit à droite et à gauche, du côté de Samuel Huntington comme de Michel Foucault, ont été ébranlées par une gigantesque "crise de gouvernabilité".
Aux États-Unis, le phénomène inquiétait au plus haut point un monde des affaires confronté simultanément à des indisciplines ouvrières massives, à une prétendue "révolution managériale", à des mobilisations écologistes inédites, à l'essor de nouvelles régulations sociales et environnementales, et – racine de tous les maux – à une "crise de la démocratie" qui, rendant l'État ingouvernable, menaçait de tout emporter.
C'est à cette occasion que furent élaborés, amorçant un contre-mouvement dont nous ne sommes pas sortis, de nouveaux arts de gouverner dont Grégoire Chamayou retrace, par le récit des conflits qui furent à leurs sources, l'histoire philosophique.
On y apprend comment fut menée la guerre aux syndicats, imposé le "primat de la valeur actionnariale", conçu un contre-activisme d'entreprise ainsi qu'un management stratégique des "parties prenantes", imaginés, enfin, divers procédés invasifs de "détrônement de la politique".
Contrairement aux idées reçues, le néolibéralisme n'est pas animé d'une "phobie d'État" unilatérale. Les stratégies déployées pour conjurer cette crise convergent bien plutôt vers un libéralisme autoritaire où la libéralisation de la société suppose une verticalisation du pouvoir. Un "État fort" pour une "économie libre".

Travail et démocratie. Avec Franck Fischbach et Emmanuel Renault pour Citéphilo à Lille.


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25.11.2023

Le travail comme l'éducation sont des modes de relations complexes où souvent l'autorité prend le pas sur l'esprit critique. Pourtant il ne peut y avoir de démocratie sans apprentissage généralisé de l'égalité et de la discussion critique de l'exercice du pouvoir, pour paraphraser John Dewey.
Même si le travail ne suffit pas à définir la totalité de nos vies, il est une activité durable et structurante qui nous engage fortement et reste centrale dans nos existences. C'est pourquoi la démocratie reste vide de sens si la démocratisation des lieux de travail n'est pas réalisée.

Une conférence animée par Jean-Claude Poizat.