Ingénieure géologue minier spécialisée dans les impacts sanitaires et environnementaux des filières minérales, Aurore Stéphant aborde notamment les réalités humaines et environnementales de l'exploitation minière, les évolutions prévisibles des systèmes miniers, mais aussi les liens entre matières premières minérales et modèle de développement.
Ses travaux nous invitent à réfléchir aux implications des plans de transition actuels et aux perspectives pour des changements nécessaires.
- 0'00'00 : Introduction des modérateurs
- 0'07'44 : Début de la conférence
- 0'09'42 : 1. Réalités de l’industrie minière
- 0'28'41 : 2. Evolutions prévisibles des systèmes miniers
- 0'39'00 : 3. Modèle de développement et ressources minérales
- 0'55'19 : 4. Implication des scénarios de transition
- 1'03'47 : 5. Perspectives pour des changements nécessaires
- 1'18'55 : Questions du public
Depuis la crise énergétique née de la guerre en Ukraine, la sobriété est dans toutes les bouches. Mais le terme ne dépasse jamais en réalité dans le débat actuel le niveau de la lutte anti-gaspi selon l'expression à la mode dans les années 1970. Jamais l'expression de nécessité vertu n'a été aussi justifiée. La notion de sobriété est assurément plus exigeante et globale. Elle renvoie à une dimension morale de la vie qui englobe l'ensemble de nos faits et gestes. Davantage elle semble étrangère à nos économie fondées entièrement sur la production et la consommation.
En partant de la morale antique où la sobriété occupe une place considérable, nous voyons avec Pierre Caye toutes les conséquences qu'implique dans l'économie contemporaine une sobriété clairement assumée dans sa dimension aussi bien morale que matérielle.
Une conférence organisée par le Groupe de Recherche pour l'Éducation et la Prospective.
On connait l'adage "On n'arrête pas le progrès" ? Et si justement, on l'arrêtait, le progrès ? Le progrès, cette flèche du temps qui va vers l'avant, vers le mieux. Une notion qui accompagne l'histoire des 150 dernières années. L'innovation ce mot totem de notre époque, un "buzzworld" omniprésent. Mais "maintenant, c'est plus pareil, ça change, ça change…".
Face aux défis sans précèdent de la crise climatique. Est-ce que notre manière de penser le développement des techniques est à la hauteur de ce qu'il faut affronter ?
Émission "La Science, CQFD", animée par Natacha Triou.
Maître de conférences en histoire contemporaine à l'université de Bourgogne, François Jarrige travaille sur l'histoire des sociétés industrielles et interroge les conflits, débats et controverses qui accompagnent les changements techniques et l’industrialisation de l’Occident.
Il revient ici sur la notion de progrès, omniprésente dans les discours politiques et médiatiques. Contrairement à ce qu'affirme l'adage, on peut arrêter le progrès ! Ou tout du moins le questionner, et observer que la course incessante aux nouvelles technologies, loin d'apporter plus de confort à l'humanité, tend à détruire nos liens sociaux, et notre environnement.
Il serait donc temps de cesser de disqualifier ceux qui élèvent des contestations contre cette idéologie, et de réfléchir à bâtir un monde réellement conforme aux besoins du plus grand nombre.
Il importe certes que notre développement soit durable et respecte les générations futures. Encore faut-il que les hommes soient en mesure de construire la durée à travers leurs modes mêmes de production !
Depuis 50 ans, l'écologie est à l’ordre du jour des politiques publiques. Pour quels résultats ? Chacun aspire désormais, aussi bien à droite qu'à gauche, à "changer de modèle". Mais les meilleures intentions suffisent-elles ? Or, pour la première fois depuis Marx, un auteur -Pierre Caye- nous propose une approche globale du système productif et décrit les outils nécessaires à sa transformation.
Sous le couvert du temps, les principaux facteurs de production, le capital, le travail, la technique s'en trouvent profondément transformés : pour durer, le capital devient le patrimoine, le travail se consacre à la maintenance, en même temps que la technique nous sert d'enveloppe protectrice. L'économie accède désormais à sa dimension morale et politique la plus haute et la plus digne, loin des idéologies dominantes de l’innovation, de la disruption et de la destruction créatrice.
Une conférence introduite par Sébastien Marot.
C'est en compagnie de nombreux intervenants qu'une généalogie du progrès est entreprise. Comment ce terme est-il passé de concept (avec un sens d'ailleurs fluctuant) à praxis pour en venir à saturer la réalité de notre monde ?
Seule une approche interdisciplinaire jetant des ponts entre des domaines de recherches de prime abord trop éloignés pour être compatibles - physique, économie, écologie, histoire - nous permet de saisir dans sa complexité les enjeux auxquels sont confrontés nos sociétés actuelles vivant par et pour le progrès.
Émission "Histoire vivante", animée par Jean Leclerc.
Philosophe de formation, traducteur, Pierre Madelin vit depuis 2012 dans l'État mexicain du Chiapas et est l'auteur de l'essai Après le capitalisme : Essai d'écologie politique (Écosociété).
Lui est ici donné l'occasion de s'exprimer sur l'écologie politique, d'une manière dont ne parleront jamais les grands médias, trop occupés à promouvoir le "capitalisme vert", le "développement durable" et autres technique de greenwashing.
Critiquant vertement le capitalisme, Pierre Madelin tente de tracer une voie de sortie décroissante, radicale et libertaire.
Un entretien accordé dans le cadre des rencontres d'été à Montferrier de l'association Crise & Critique autour du thème "Crise et Critique du capitalisme-patriarcat".
Faut-il y voir un lien de cause à effet ? Le peu de visibilité médiatique de Serge Latouche et Jean-Baptiste Fressoz n'a d'égal que la pertinence de leurs travaux pour répondre aux grandes questions de notre époque : le dérèglement climatique, l'épuisement des ressources, la frustration et l'assèchement grandissants que nourrit notre système de société. Le premier est l’auteur de L'Âge des limites ou Petit traité de la décroissance, tandis que le second est co-auteur de L'Evénement Anthropocène et auteur de L'Apocalypse joyeuse.
Loin d'un fatalisme désabusé face aux défis vertigineux qui se présentent à nous, nous pouvons nous appuyer sur leurs constats lucides pour transformer notre société et, surtout, vivre mieux.
Une rencontre organisée par le journal "La Gazelle".