Cybernétique et Amérique : la postmodernité selon Michel Freitag. Avec Baptiste Rappin au Cercle Aristote.


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01.07.2024

Le nom de Michel Freitag, en dehors de quelques cercles restreints, n'est guère connu. Pourtant, son œuvre, toujours en cours d'édition près de quinze ans après sa disparition (2009), est monumentale, tant par le volume physique des ouvrages que par l'envergure théorique qui s'y déploie.
Le philosophe Baptiste Rappin nous propose ici de découvrir un sociologue discret et marginal, pour ne pas dire méconnu ou ignoré : il est l'un des rares intellectuels francophones à n'avoir pas succombé à la pulvérisation méthodologique des savoirs et, par conséquent, à n'avoir pas renoncé à l'entreprise d'une théorisation générale de la société.

Y a-t-il une philosophie du management ? Avec Baptiste Rappin sur Radio Courtoisie.


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16.06.2022

Le management serait-il malade ? On pourrait en douter tant les indicateurs de la discipline des sciences de gestion sont au vert pour une discipline dont le développement prend des allures fulgurantes. Nous risquerions-nous à y voir le mécanisme d'une bulle spéculative ?
Si donc la philosophie se porte au chevet du management, ce n'est point pour lui proposer une panacée : ce serait là soigner le management par le management, et finalement conforter ce dernier dans sa positivité sans fin qui consiste à envisager chaque problème sous l'angle de la solution, optimale ou satisfaisante, à lui apporter.
Socrate se disait "atopique", en décalage avec le lieu présent, marquant sa différence avec ses interlocuteurs par son pouvoir de questionner, c'est-à-dire de remettre en cause les évidences sensibles ; Nietzsche le reformulera à la fin du XIXe siècle en usant de la catégorie d' "intempestivité" : car être intempestif, ou inactuel, c’est précisément se détacher des lieux communs qui caractérisent le Zeitgeist. Soigner le management revient ainsi à le sortir de ses réflexes qui le poussent à promouvoir la nouveauté là où de nouveaux "concepts" cachent d'anciennes réalités.

Émission du "Libre Journal de la chrétienté", animée par l'abbé Guillaume de Tanoüarn.

Intelligence artificielle : histoire et prospectives. Avec Dominique Cardon pour la MAIF.


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01.06.2022

Objets connectés, assistants personnels, robots conversationnels, voitures autonomes... L'intelligence artificielle sous toutes ces formes accompagne notre quotidien, preuve de notre constante progression scientifique et technologique. Mais comment s'articulent tous ces dispositifs avec nos individualités, nos désirs ou nos représentations du monde qui nous entoure ?
Professeur à Sciences Po Paris et directeur du médialab, Dominique Cardon nous introduit le sujet avec un peu d'histoire et partage sa vision de sociologue sur l'intelligence artificielle et les impacts qu'elle a dans nos vies.
Un sujet passionnant qui touche plus encore à l'éthique et à la politique qu'à la technique.

Vers une société cybernétique ? Avec Maxime Ouellet et Julie Paquette pour le Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu.


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21.04.2022

C'est dans une perspective critique que sont abordées les nouvelles questions posées par l'utilisation toujours plus intensive et extensive des algorithmes, sur la base des Big Data, dans la régulation de la vie privée et publique au sein de nos sociétés.
Cette "intelligence artificielle" se transforme en véritable gouvernance algorithmique échappant au contrôle démocratique des peuples qui lui sont soumis, nécessitant alors une véritable théorie critique pour que les mutations sociopolitiques conduisant à la mise en place de cette forme inédite de régulation de la pratique sociale ne reste pas un angle mort de la réflexion.

Management et Déconstruction. Avec Baptiste Rappin pour Le club du Mercredi.


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05.03.2022

Georges Dumézil, à partir d'études de mythologie comparée, avait proposé d'approcher la structure des sociétés indo-européennes par le concept de tripartition des fonctions, soit les fonctions sacerdotale, politique et productrice.
Dans notre société industrielle, qui constitue une nouvelle révolution anthropologique après celle du néolithique, ces fonctions ont été réorganisées autour d'un mode de production fondé sur le travail abstrait (le capitalisme), le management comme type de gestion politique en vue d'une coopération efficace et, enfin, la destruction comme pseudo-fonction spirituelle, assurant la légitimation conceptuelle de l'ensemble.
Baptiste Rappin non propose de revenir sur cette articulation entre management et déconstruction, indispensable rouage de nos sociétés contemporaines.

L'obsolescence de la pensée à l'époque des robots. Avec Maxime Ouellet et Eric Martin à l'Université du Québec à Montréal.


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29.11.2019

L'industrie serait-elle la liaison médiatrice qui assemble les opposés dans la nouvelle civilisation industrielle ? Ou une nouvelle orientation remplacerait-elle la dialectique, comprise comme logique formelle, par une nouvelle raison fondée sur les arts mécaniques ? Maxime Ouellet, dans un premier temps, s'appuie sur ces deux hypothèses pour analyser l'émergence de l'intelligence artificielle au XXe siècle. Cette nouvelle ère de résulte d'une triple révolution : managériale, cybernétique et néolibérale, qui est au fondement de l'actuel passage d'un capitalisme d'organisation vers un capitalisme tantôt nommé cybernétique ou de plateforme. Au plan sociologique, ces transformations donnent lieu à une nouvelle forme algorithmique de régulation de la pratique sociale reposant sur l'automatisation de la connaissance.
Au moyen de la méthode dialectique de déduction sociale des catégories de la pratique, les nouvelles théories postmodernes, comme celles des acteurs-réseaux ou du nouveau matérialisme, consistent en l'expression théorique acritique de cette nouvelle forme de régulation sociale. Les implications épistémologiques, politiques et économiques de la régulation algorithmique sont alors présentées à travers l'exemple de la stratégie québécoise de développement de l'intelligence artificielle axée sur les partenariats entres les universités et les acteurs dominants du capitalisme de plateforme.
Dans un second temps, c'est à partir, notamment, de Michel Freitag, Cornelius Castoriadis et Eric Sadin, qu'Eric Martin s'intéresse à la prolifération des discours "éthiques" et des "éthiciens" en intelligence artificielle, dans l'université et dans l'espace public, qui prétendent baliser le développement technoscientifique au moyen de principes devant prémunir contre ses dérives. Or, cette éthique apparaît plutôt comme un sous-produit de la mise en place d'un mode de reproduction opérationnel-décisionnel. Le développement technoscientifique autonomisé produit "en face" de lui (Freitag) un ensemble de droits ou principes transcendantaux ou formels, notamment à partir de théories issues de la philosophie politique libérale, avec la prétention que ces balises pourront encadrer une puissance fondée sur l'illimitation qui viendra au contraire les dissoudre, quand ce n'est pas déjà fait. Ici, l’éthique libérale et formelle apparaîtra comme la forme contemporaine de la "misère de la philosophie" (Marx).
Est plutôt proposé de lier les considérations éthiques à une démarche politique globale visant à la réinstitution des conditions pédagogiques et politiques permettant d'aller à contre-courant du mouvement de robotisation du jugement et de dissolution de l'espace public politique permettant l'auto-institution de la société plutôt que la domination systémique. Cette démarche doit elle même s'appuyer sur une conversion cognitive reconnaissant notre dépendance envers certaines conditions ontologiques qui, bien qu'étant le résultat d'un développement marqué par la contingence, sont essentielles au maintien dans l'existence du monde et appellent une forme d'autolimitation, alors que la rationalité technoscientifique systémique est précisément fondée sur l'émancipation et l'autonomisation de la production et du faire à l'égard de toute reconnaissance de cette dépendance ontologique.

Une conférence organisée par le Collectif Société.

Sous le soleil du Management. Avec Baptiste Rappin pour le Cercle Jean Mermoz.


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09.2021

"Les temps contemporains se caractérisent par un double mouvement chiasmatique de devenir-monde des organisations et de devenir-organisation du monde : l'expression "mouvement panorganisationnel" réunit ces deux dimensions sous son étendard. L'organisation est le site de notre époque : nul lieu sans organisation, nul collectif qui ne prenne la forme d'une organisation. L'être au monde du XXIe siècle est un être-jeté-dans-les-organisations." Baptiste Rapin, Au fondement du management, Ovadia, p31
L'œuvre philosophique de Baptiste Rappin, maître de conférence à l'Université de Lorraine, est indispensable. Il démêle avec une érudition et un style d'écriture unique le fil historique et philosophique de la parole viciée managériale.

 - 0'00'00 : Armature philosophique de Baptiste Rappin
 - 0'06'52 : La condition de l’homme moderne
 - 0'16'46 : Retour sur les termes : Management, performance, cybernétique
 - 0'36'47 : Ré-enrôlement dans l'Ordre managérial : la figure du Coach
 - 0'55'33 : Un Autre management possible ?
 - 1'05'16 : L'impossible Civilisation Industrielle
 - 1'11'34 : L'essence proprement apocalyptique du management
 - 1'19'56 : Quel recours aux forêts ?
 - 1'24'37 : Si la France était un Livre ?

De l'anéantissement de l'espace par le temps à l'abolition de l'espace-temps : utopie et uchronie du management scientifique. Avec Baptiste Rappin pour l'université Sorbonne-Nouvelle .


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22.04.2021

Le management scientifique relève de l'utopie en ce qu'il est sans site, sans topos, car il est plus porté par une dynamique temporelle, celle de la synchronisation générale des activités humaines, que désireux de s'enraciner dans un lieu singulier. On peut également soutenir une thèse semblable en ce qui concerne le rapport social qu'instaure le capitalisme au sein duquel l'impératif abstrait de valorisation ne prend sens qu'avec les quanta de temps de travail social dépensés lors d'une activité productive.
C'est donc sous l'angle de la temporalité que peuvent être conjointement saisies les deux grandes révolutions modernes que sont le capitalisme et le management.

Une intervention dans le cadre des "leçons de la Sphère", dispensées par Carlos Pereira.