Comment comprendre l'oeuvre littéraire ? Avec Lucien Goldmann au Club 44 à la Chaux-de-Fond.


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06.10.1960

Le grand penseur marxiste Lucien Goldmann sensibilise son auditoire aux dernières méthodes socio-historiques d’analyse des oeuvres artistiques (qu'elles soient littéraire, philosophique ou picturale).
L'hypothèse de travail consiste à postuler la production d'un univers cohérent pour toutes les oeuvres culturelles historiquement importantes.
A titre d'exemple, Lucien Goldmann illustre sa conférence en commentant les oeuvres de Racine, Pascal, Corneille et Genet.

La Suisse des alémaniques et l'Allemagne. Avec Max Frenkel au Club 44 à la Chaux-de-Fond.


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24.02.1994

Parfois certains Romans expriment le sentiment que les Suisses allemands sont trop attirés par l'Allemagne. Souvent d’ailleurs, ces mêmes milieux se plaignent de l’obstination alémanique à parler le dialecte au lieu du "bon" allemand.
Le temps est peut-être venu de réaliser que si beaucoup de choses lient la Suisse germanophone à l’Allemagne, il y en a suffisamment pour la garder distincte.
Ce sont notamment deux facteurs qui, au cours des siècles, et alternativement, ont forgé l’identité politique des Alémaniques : l’attachement à la démocratie directe des petits espaces et l’influence francophone. Et si l’Alémanique d’aujourd’hui est un hérisson, il l’est en partie à cause de son héritage francophone !

Le phénomène guerre. Avec Gaston Bouthoul au Club 44 à la Chaux-de-Fond.


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14.02.1963

Gaston Bouthoul, fondateur de la polémologie, tente l'exercice difficile d'exposer la nature de la guerre.
Alors que les décideurs politiques semblent considérer la guerre comme un intrument normal d'exercice du pouvoir, que les paradoxes historiques abondent et qu'il est difficile d'aborder ce phénomène comme objet sociologique, le travail semble presque impossible !
Malgré tout, seule une approche scientifique nous permettrait de connaître la guerre et de s'en prémunir autant que possible, pour fonder un pacifisme digne de ce nom.

L'individualisme à l'heure de l'hypermodernité, les nouveaux paradoxes de l'autonomie individuelle. Avec Gilles Lipovetsky au Club 44 à la Chaux-de-Fond.


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03.02.2009

L’individualisme est entré dans une nouvelle phase de son aventure historique, son moment hypermoderne caractérisé par six traits fondamentaux: le culte hédoniste, le culte du corps, le culte psy et relationnel, le culte du marché, le culte de l’autonomie individuelle et la disparition de la foi dans les grandes idéologies modernes de la Nation et de la Révolution.
Entre frénésie du présent et peur de l’avenir, consumérisme et "retour du religieux" se dessine un individu hypermoderne et paradoxal.
L’hyper-individualisme signifie libération de la vie privée mais aussi fragilisation des personnalités (anxiété, dépression, suicides…). Il tend à dissoudre les sentiments d’appartenance à l’entreprise mais il n’abolit pas nécessairement les formes d’implication de soi dans l’activité de travail. Il nous tourne toujours plus vers nous-mêmes, mais simultanément il génère de nouvelles demandes d’éthique.
S’il y a une pente de l’hypermodernité qui conduit à un individualisme irresponsable, une voie alternative responsable reste possible.

Vers un 3e capitalisme industriel : critique de la mécroissance et économie de la contribution. Avec Bernard Stiegler au Club 44 à la Chaux-de-Fond.


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05.11.2009

Bernard Stiegler nous délivre ici sa réflexion sur la situation passée, présente et à venir du capitalisme, en gardant au coeur de son analyse la question de la technique. 
Il soutient que la société industrielle a connu jusqu’à présent deux grands modèles organisationnels. 
Le premier est le productivisme, qui domina XIXe siècle. Fondé sur le machinisme industriel qui engendre une augmentation spectaculaire de la productivité, il bénéficie presque exclusivement à ce que l’on appelle alors la bourgeoisie – petite, moyenne ou grande. 
Au XXe siècle, une autre organisation de la société industrielle se met en œuvre aux États-Unis, pour se répandre ensuite dans le monde entier. Ce n’est plus seulement une organisation de la production, mais aussi de la consommation. La stimulation de la consommation s’opère à travers les techniques de marketing. 
C’est ce modèle caractéristique du XXe siècle qui s’est effondré au mois d’octobre 2008. La faillite de General Motors n’est pas qu'une conséquence des spéculations de l’économie virtuelle dans le monde de l’économie réelle : à travers cette crise, c’est le modèle consumériste qui a rencontré ses limites dans une combinaison de facteurs toxiques que cette conférence propose d’analyser comme une mécroissance. L’enjeu est alors de repenser la croissance sur de nouvelles bases.
Bernard Stiegler soutiendra que l’avenir de la croissance, qui suppose le dépassement de la "mécroissance", consiste en une économie de la contribution où l’opposition fonctionnelle entre production et consommation devient caduque.

Vive le populisme ! Avec Antoine Chollet au Club 44 à la Chaux-de-Fond.


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29.09.2011

Comment défendre aujourd’hui la démocratie directe en Suisse, sans immédiatement passer pour un populiste obtus, fourrier des idées et du programme de l’UDC et aveugle aux diverses manipulations subies par un peuple idéalisé ?
À partir de son livre "Défendre la démocratie directe", Antoine Chollet tente l’exercice en rappelant quelques-uns des principes fondateurs de la démocratie : la souveraineté populaire, l’égalité entre citoyens et l’autonomie comme projet. En effet, on ne doit jamais oublier que la démocratie est au moins autant une pensée qu’une pratique.
Sont évoquées également les réalités politiques suisses passées et présentes, les conditions d’exercice de la démocratie, les dangers qui la menacent et les moyens de la pérenniser. 
Dans ce débat où ne semblent aujourd’hui s’affronter que les thuriféraires d’un peuple "qui a toujours raison" et les membres d’une élite éclairée et sage, il est important de montrer qui ni les uns ni les autres ne défendent la démocratie pour ce qu’elle est vraiment: un régime certes incertain et risqué, mais pourtant seul capable de préserver la liberté de chacun et de tous.

La Suisse, nation fêlée ! Avec Antoine Chollet au Club 44 à la Chaux-de-Fond.


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01.06.2006

Antoine Cholet s’interroge sur l’identité politique de la Suisse : est-elle une nation ? C'est donc à une enquête que nous sommes ici conviés.
Le conférencier commence par définir son concept de la nation, qu'il articule autour de quatre éléments: un état centralisé, un territoire, une histoire et un peuple.
De cette définition naît l'ambiguité : il manque en effet ces quatre éléments -dans leur plénitude- à la Suisse. En fait d’état centralisé, on trouve plutôt un pouvoir central faible, débordé à la fois par des cantons ayant conservé de nombreuses prérogatives et par des associations privées redoutablement efficaces. Son territoire n’est que le résultat hasardeux de traités d’entraide successifs ; son histoire est marquée par la désunion et les guerres; quant au peuple suisse, il faut avoir une imagination fertile pour en concevoir concrètement l’existence. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé de combler cette "fêlure nationale" en édifiant des mythes politiques rassembleurs, parmi lesquels la neutralité armée, le consensus, le fédéralisme ou la démocratie. Mais force est de constater que cette mythologie tourne parfois à vide…
En confrontant, sans langue de bois, la Suisse au concept de nation, Antoine Cholet démontre les limites d’une telle perspective. Mais ce n'est pas pour considérer cette "fêlure nationale" comme un problème, mais plutôt comme une chance pour le pays de dépasser une construction nationaliste insatisfaisante.

L’arrière-pensée de Robespierre. Avec Henri Guillemin au Club 44 à la Chaux-de-Fond.


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26.10.1987

Henri Guillemin nous retrace l’aventure révolutionnaire au travers des yeux d’un Robespierre pacifiste, qui s’oppose aux campagnes militaires de la Révolution comme aux intrigues des possédants dont l'unique but semble être la garantie des droits de propriété.

Remarque : le son est inégal, et la conférence coupée avant son dénouement.