Religion et modernité : l'Eglise catholique face à l'ordre libéral. Avec Bernard Bourdin sur Ondes De Chocs TV.


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07.2024

Docteur en histoire des religions, en théologie et en philosophie, prêtre catholique, Bernard Bourdin est l'interlocuteur idéal pour aborder la dimension théologico-politique au sein du catholicisme.
En effet, celle-ci nous permet de mieux comprendre le rôle structurant du catholicisme dans l'émergence des grandes institutions et concepts politiques au sein de l'Europe occidentale (souveraineté, laïcité, démocratie, ...).
De même, les relativement récentes évolutions de l'Eglise et l'abandon graduel du champs politique ont ouvert la voie à l'idéologie libérale qui, désormais, joue sans le dire le rôle de l'église en décrétant le Bien et le Mal, la guerre juste et injuste, la vérité et le faux.
Est-il alors temps pour l'Eglise catholique de redevenir ce qu'elle était ? Et surtout, en a-t-elle encore les moyens, les ressources et surtout la volonté ?

Un entretien mené par Rachid Achachi.

Carl Schmitt et la gauche radicale. Avec Aristide Leucate sur Haltérophilo.


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05.2024

Quels sont les liens que la gauche radicale entretient avec Carl Schmitt ? Des concepts tels que l'antagonisme entre l'ami et l'ennemi, l'importance de la décision et les périls de la dictature sont scrutés à la lumière des interactions de Schmitt avec divers penseurs comme Sorel, Benjamin et même Proudhon.
Malgré le boycott occidental de la conception schmittienne du droit, une ironie persiste : au fil des années, Schmitt est devenu le penseur étranger le plus traduit en Chine.

 - 0'00'00 : Introduction
 - 0'01'36 : Une citation de Geoffroy de Lagasnerie en ouverture
 - 0'09'34 : Qui est Carl Schmitt et quels sont ses ouvrages principaux ?
 - 0'39'50 : La désignation de l'ami et de l'ennemi
 - 0'51'19 : Georges Sorel à l’origine de cet antagonsime ?
 - 0'58'38 : L'antagonisme chez Proudhon et Sorel ?
 - 1'01'26 : Quel lien entre la laïcisation et la gauche radicale ?
 - 1'06'33 : Conclusion

Maurras : le romantisme est-il une pathologie ? Avec Alain de Benoist pour l'Action Française.


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10.06.2023

L'un des aspects récurrents de l'œuvre du maître de Martigues est sa critique virulente du romantisme. Dans son livre de 1925, Romantisme et Révolution, il entend montrer que le romantisme est tout à la fois individualiste (donc anarchiste et révolutionnaire) et germanique. À cela, il oppose le classicisme "méditerranéen", étroitement associé au culte d'une raison qui refuserait le primat des sentiments d'où découlerait toutes les idées fausses.
Pour autant, cette double opposition, d'abord conceptuelle entre classicisme et romantisme, puis "ethnique" entre monde latin et monde germanique, semble faire peu de cas des auteurs romantiques eux-mêmes, qui se sont souvent également réclamés de la raison, et de l'expérience politique du romantisme, notamment allemande, dont la vision de la société est organique et qui fut un puissant moteur du traditionalisme et de la contestation des Lumières.
Obsédé par la critique du romantisme comme fons et origo malorum, Charles Maurras s'est-il trompé ? L'idée qu'il se fait de ce vaste mouvement se fonde-t-elle uniquement sur une lecture superficielle de Rousseau et sur une réaction épidermique aux positions prises par certains écrivains français après 1830 (Lamartine, Hugo) ? D'ailleurs, que connait-il du romantisme allemand ? Et qu'est-ce que Carl Schmitt aurait à lui répondre ? Le classicisme ne menace-t-il pas souvent de verser dans le mécanicisme ou dans un positivisme desséchant, alors que le romantisme, par l'importance qu'il donne à la vie, ne tendrait-il pas à restituer la véritable harmonie qui soit, l'harmonie naturelle et culturelle des structures organiques et des patries charnelles ?

Heidegger, Arendt : philosophie et nazisme. Avec Emmanuel Faye et Henri de Monvallier à l'Université Populaire d'Issy-les-Moulineaux.


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2023

Peut-on lire Heidegger en dissociant l'homme de la pensée, l'engagement national-socialiste de ses concepts d'être, d'enracinement et de peuple ? Et comment lire Arendt qui a tout autant critiqué la dimension déshumanisante d'Etre et Temps que fait l'éloge de celui qui lui a appris à penser ?
Henri de Monvallier donne la parole au philosophe Emmanuel Faye et à ses recherches fouillée sur l'introduction du nazisme dans la philosophie.

En compagnie de Georges Dumézil et Carl Schmitt. Avec Aristide Leucate sur Radio Courtoisie.


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16.11.2021

Juriste et essayiste, Aristide Leucate s'est beaucoup intéressé au droit, à la philosophie et à l'histoire des idées.
La parution récente d'un Qui suis-je ? sur Georges Dumézil (1898-1986) permet de revenir d'abord sur les apports de celui qui, au XXe siècle, est venu renouveler en profondeur la discipline des études indo-européennes en établissant le caractère "trifonctionnel" des mythologies et des société indo-européennes.
Dans la deuxième partie de cette émission, il s'agit de comprendre pourquoi Carl Schmitt, alors qu'il s'est un temps compromis avec le régime nazi, a pu influencer une large frange des théoriciens de gauche parmi les plus éminents. Dans son essai Carl Schmitt et la gauche radicale, Aristide Leucate nous montre en quoi le juriste allemand reste un penseur existentiel de premier plan, théoricien des limites, de l'ordre concret et de la figure de l'ennemi. C'est pour cela qu'il s'est imposé comme une source d'inspiration providentielle destinée à renouveler les fondements marxistes léninistes d'une gauche radicale en perte de vitesse intellectuelle et politique. Bref, un "ennemi" avec lequel il faut compter.

Émission du "Libre Journal de la Nouvelle droite", animée par Thomas Hennetier.

Ernst Kantorowicz, le grand historien de l'Etat moderne. Avec Guillaume Travers pour Ego Non.


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04.2023

A travers ses livres et ses articles, le grand historien de l'État Ernst Kantorowicz a renouvelé l'étude de la "théologie politique" et a bouleversé notre compréhension de la genèse de l'État moderne depuis le Moyen-Âge. Admiré des médiévistes et des historiens, pour sa magistrale biographie de L'Empereur Frédéric II et pour Les deux corps du roi, Kantorowicz demeure toutefois peu connu du grand public. Une lacune que Guillaume Travers se fait fort de combler en retraçant la vie et la pensée d'une figure majeure de la "Révolution conservatrice allemande" et d'un des historiens les plus importants du XXe siècle.

 - 0'00'00 : Introduction
 - 0'09'39 : Les premières années de Kantorowicz
 - 0'22'04 : Le cercle de Stefan George
 - 0'41'59 : Frédéric II
 - 0'58'32 : L'exil
 - 1'05'55 : Une nouvelle conception du temps au Moyen-Âge
 - 1'17'45 : Théologie politique - parallèle avec Carl Schmitt
 - 1'23'17 : Les Laudes Regiae
 - 1'29'40 : Kantorowicz et le maccarthysme
 - 1'34'41 : Les deux corps du roi
 - 1'50'07 : Les dernières années et la postérité
 - 1'56'04 : Conclusion et conseils de lecture

Carl Schmitt. Avec Aristide Leucate à la Nouvelle Librairie.


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08.07.2021

Qui, en France, connaît Carl Schmitt? Cette conférence a pour objectif de présenter la vie, l'oeuvre et la pensée d'un juriste hors pair, qui a pensé le droit en termes politiques et théologiques.
Né en 1888 à Plettenberg (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), où il mourra en 1985, issu d'un milieu catholique modeste, Carl Schmitt effectuera des études de droit à Berlin, Munich et Strasbourg. Influencé par les fréquentations artistiques de sa jeunesse, il publiera, en 1921, Romantisme politique, au succès fulgurant. Sa rapide et large notoriété le propulsera au sommet d'une brillante carrière scientifique et politique.
Commentateur acéré de la Constitution de Weimar, cet antilibéral forgera des concepts puissants qui lui ouvriront, en tant que juriste officiel du IIIe Reich, les portes du parti national-socialiste (il y adhérera de 1933 à 1936, avant d'en être exclu). Après-guerre, en dépit d'un non-lieu prononcé par les juges de Nuremberg, il connaîtra la disgrâce, tandis que son rayonnement outre-Rhin se poursuivra.
Dans le monde, il se publie sur Carl Schmitt, dont l'oeuvre est désormais reconnue (Théologie politique, Terre et Mer, etc.), une étude tous les dix jours environ : le "partisan", la diachronie "ami-ennemi", la "décision", le concept-limite d' "exception", sont autant de notions devenues aussi incontournables que la "plus-value" ou la "superstructure" de Karl Marx ou bien le triptyque "Ça/Moi/Surmoi" de Sigmund Freud.

Une présentation donnée dans le cadre des "Jeudis de l'Iliade".

Nomos dans la philosophie du XXe siècle : du théologico-politique au théologico-économique. Avec Pierre Caye au Centre Jean Pépin.


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23.05.2022

C'est pour répondre à la "violence divine" évoquée par Walter Benjamin que Carl Schmitt a conceptualisé le théologico-politique, soit en posant les conditions philosophiques et juridiques nécessaires pour canaliser la sauvagerie de l'instance dispensatrice de puissance, conditions qu'il a résumées sous le terme stoïcien de katéchon : l'arche politique et morale qui maintient l'ordre du monde institué et retarde le jugement dernier.
Cette idée de la puissance qui se donne au monde et son transit ne cesse de revenir à travers la philosophie contemporaine, mais ce n'est plus le politique qui en est le médiateur mais l'économie sous quelque forme qu'on entende cette notion, aussi bien libidinale chez le philosophe que financière chez l'économiste. Là est la nouveauté : ce qu'on peut appeler le théologico-économique.
Ce terme de nomos qui définit dans le vocabulaire non pas de la Grèce antique, mais bien de la philosophie contemporaine, cette dispensation tous azimuths de la puissance par quelque instance que ce soit, est utilisé par Gilles Deleuze aussi bien que par Carl Schmitt, par Friedrich Hayek aussi bien que par Heidegger.