Alain Peyrefitte a-t-il été le Las Cases de Napoléon pour de Gaulle ? Avec Arnaud Teyssier à la Nouvelle Action Royaliste.


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24.05.2023

Publié entre 1994 et 2000, le C'était de Gaulle d'Alain Peyrefitte a été un grand succès de librairie et reste une source de référence majeure. Ces notes, prises par le jeune ministre au fil des ans, des scènes et des entretiens dont il fut l'acteur ou le témoin, ont laissé une empreinte profonde depuis leur publication. Que l'on soit historien ou simple lecteur, la tentation est grande, désormais, de voir le Général sous ces seuls traits, saisi parfois dans l'intimité de ses pensées.
A propos de cette œuvre, on a même invoqué parfois Joinville, ou Saint-Simon… On fait aussi parfois le parallèle avec le Mémorial de Sainte-Hélène. Il paraît plus suggestif. Alain Peyrefitte a-t-il été le Las Cases de Napoléon – de Gaulle ? Quelle est la portée historique véritable de cet ouvrage, qui revendique la plus grande authenticité ? Quelle est la part de la légende dans le portrait qui se dégage de ce "de Gaulle au jour le jour" ? Comment ces textes ont-ils été réunis pour être portés au public ? Ne sommes-nous pas tous prisonniers de ce de Gaulle-là, notre vision n'est-elle pas exagérément filtrée, ou tamisée par cette multitude de petits mots, de petits faits et de petits traits qui séduisent par leur ton mais qui, mis ensemble, ne restituent pas nécessairement la vérité de l'homme ?
Si l'œuvre d'Alain Peyrefitte a beaucoup contribué à la "gaullomania", elle a aussi participé à une vaste entreprise d'oblitération. Ce que Peyrefitte a incontestablement saisi, et restitué, c'est une certaine tournure d'esprit du Général, son art des formules à l'emporte-pièces. Mais ce qu'il a peut-être relégué parfois au second plan, c'est la vigueur, la fermeté, la continuité dans le dessein et dans la pensée. Parfois seulement : car l'auteur du Mal français, retrouvant ses notes des années héroïques, semble parfois surpris lui-même de la puissance de certaines lignes de force qui contredisent obstinément sa propre vision de la modernité.
Peyrefitte a dressé pour le Général un séduisant tombeau. A l'image du Mémorial ? Permettant au grand homme de continuer à "régner après sa mort" ? Mais contrairement à l'empereur, il ne s'agit pas de réhabiliter un proscrit ou d'édifier une légende. L'héritage de De Gaulle est vivant, inscrit dans la substance même de la Vème République.

L'énigme Pompidou-De Gaulle. Avec Arnaud Teyssier pour la Nouvelle Action Royaliste.


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19.05.2021

Normalien et énarque, Arnaud Teyssier élabore une œuvre majeure, consacrée à l'histoire de l'Etat et à l'histoire de Ses grands serviteurs.
Le dernier ouvrage en date qu'il vient de publier porte sur les relations entre le général de Gaulle et Georges Pompidou. Relations énigmatiques, tant le caractère et l'itinéraire des deux hommes sont différents. À la Libération, Georges Pompidou sera l'un des collaborateurs très appréciés du Général, au sein du gouvernement puis au RPF. Après 1958, de Gaulle rappellera Georges Pompidou auprès de lui puis en fera son Premier ministre.
Arnaud Teyssier fait revivre l'histoire du gaullisme, évoque l'enjeu de la Participation et explique les institutions de la Ve République, telles qu'elles ont été comprises et animées dans les dix années de la République gaullienne.

L'essence du Gaullisme. Avec Arnaud Teyssier sur Radio Courtoisie.


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29.06.2019

Le 27 avril 1969, Charles de Gaulle perd le référendum qu'il avait organisé sur la Région et la réforme du Sénat. Il annonce aussitôt sa démission, se retire définitivement à Colombey, dont il ne sort que pour deux échappées étranges et romanesques vers l'Irlande et l'Espagne, et rédige des Mémoires d'espoir. Ses derniers mois au pouvoir ont souvent été présentés comme une succession d'erreurs ou de maladresses, attribuées pour l'essentiel à la vieillesse, ainsi qu'à l'incompréhension de la modernité dont Mai 1968 venait d'annoncer l'avènement avec fracas.
Arnaud Teyssier dit tout autre chose : de Gaulle, en ses derniers temps, avait pleinement pris conscience qu'il faisait face à un personnage nouveau, la société moderne, libérée du souvenir de la guerre, traversée de besoins et de désirs, et pour qui la puissante organisation de gouvernement qu'il avait mise en place était devenue trop lourde. Il appréhendait la venue de temps inédits, porteurs des illusions du bien-être, mais chargés de difficultés, de menaces, de crises.
C'est pour y préparer la France que de Gaulle entreprit, dans ses derniers mois, une révolution de grande ampleur. Pour lui, la réalité du monde, imprégnée d'histoire et de tragédie, était dangereuse, mais aussi pleine d'espoir : si on pouvait la saisir dans sa densité et dans sa profondeur, alors "un grand élan emporterait les êtres et les choses". De Gaulle, en 1969, pressent déjà les angoisses, la peur de l'inconnu, la tentation du renoncement et du nihilisme qui s'empareront cinquante ans plus tard de nos démocraties : aujourd'hui, en 2019, ses intuitions nous aident à corriger la myopie de notre civilisation.

Émission du "Libre Journal de la jeunesse", animée par Hugues Sérapion.

La dernière révolution du général De Gaulle. Avec Arnaud Teyssier sur Radio Courtoisie.


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21.04.2019

Le 27 avril 1969, Charles de Gaulle perd le référendum qu'il avait organisé sur la Région et la réforme du Sénat. Il annonce aussitôt sa démission, se retire définitivement à Colombey, dont il ne sort que pour deux échappées étranges et romanesques vers l'Irlande et l'Espagne, et rédige des Mémoires d'espoir. Ses derniers mois au pouvoir ont souvent été présentés comme une succession d'erreurs ou de maladresses, attribuées pour l'essentiel à la vieillesse, ainsi qu'à l'incompréhension de la modernité dont Mai 1968 venait d'annoncer l'avènement avec fracas.
Arnaud Teyssier dit tout autre chose : de Gaulle, en ses derniers temps, avait pleinement pris conscience qu'il faisait face à un personnage nouveau, la société moderne, libérée du souvenir de la guerre, traversée de besoins et de désirs, et pour qui la puissante organisation de gouvernement qu'il avait mise en place était devenue trop lourde. Il appréhendait la venue de temps inédits, porteurs des illusions du bien-être, mais chargés de difficultés, de menaces, de crises.
C'est pour y préparer la France que de Gaulle entreprit, dans ses derniers mois, une révolution de grande ampleur. Pour lui, la réalité du monde, imprégnée d'histoire et de tragédie, était dangereuse, mais aussi pleine d'espoir : si on pouvait la saisir dans sa densité et dans sa profondeur, alors "un grand élan emporterait les êtres et les choses". De Gaulle, en 1969, pressent déjà les angoisses, la peur de l'inconnu, la tentation du renoncement et du nihilisme qui s'empareront cinquante ans plus tard de nos démocraties : aujourd'hui, en 2019, ses intuitions nous aident à corriger la myopie de notre civilisation.

Émission du "Libre Journal des amitiés françaises", animée par Thierry Delcourt.

De Gaulle en 1969. Avec Arnaud Teyssier à la Nouvelle Action Royaliste.


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17.04.2019

Le 27 avril 1969, Charles de Gaulle perd le référendum qu'il avait organisé sur la Région et la réforme du Sénat. Il annonce aussitôt sa démission, se retire définitivement à Colombey, dont il ne sort que pour deux échappées étranges et romanesques vers l'Irlande et l'Espagne, et rédige des Mémoires d'espoir. Ses derniers mois au pouvoir ont souvent été présentés comme une succession d'erreurs ou de maladresses, attribuées pour l'essentiel à la vieillesse, ainsi qu'à l'incompréhension de la modernité dont Mai 1968 venait d'annoncer l'avènement avec fracas.
Arnaud Teyssier dit tout autre chose : de Gaulle, en ses derniers temps, avait pleinement pris conscience qu'il faisait face à un personnage nouveau, la société moderne, libérée du souvenir de la guerre, traversée de besoins et de désirs, et pour qui la puissante organisation de gouvernement qu'il avait mise en place était devenue trop lourde. Il appréhendait la venue de temps inédits, porteurs des illusions du bien-être, mais chargés de difficultés, de menaces, de crises.
C'est pour y préparer la France que de Gaulle entreprit, dans ses derniers mois, une révolution de grande ampleur. Pour lui, la réalité du monde, imprégnée d'histoire et de tragédie, était dangereuse, mais aussi pleine d'espoir : si on pouvait la saisir dans sa densité et dans sa profondeur, alors "un grand élan emporterait les êtres et les choses". De Gaulle, en 1969, pressent déjà les angoisses, la peur de l'inconnu, la tentation du renoncement et du nihilisme qui s'empareront cinquante ans plus tard de nos démocraties : aujourd'hui, en 2019, ses intuitions nous aident à corriger la myopie de notre civilisation.

Richelieu ou l'universalité politique. Avec Arnaud Teyssier sur Radio Courtoisie.


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13.03.2012

Publié pour la première fois en 1688, le Testament politique du cardinal de Richelieu, dont l'authenticité est aujourd'hui établie, fut composé en parallèle avec l'action gouvernementale de son auteur, dont il constitue l'écho et le prolongement.
Pourtant, beaucoup de ses propos s'élèvent très au-dessus de la conjoncture historique des années 1620-1640. En un style parfois foudroyant, c'est la philosophie même de la fonction d'homme d'Etat, ses principes, ses exigences et ses contraintes, qu'expose le grand ministre, et qui valent pour le temps présent.
Arnaud Teyssier, auteur d'une biographie consacrée à ce grand homme de l'histoire de France, nous présente ces leçons qui méritent d'être méditées.

Émission "Les mardis de la mémoire", animée par Anne Collin.

La grande nation : Richelieu, Lyautey, Péguy et Séguin témoignent. Avec Arnaud Teyssier sur Radio Courtoisie.


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15.07.2018

Richelieu, Lyautey, Charles Péguy, Louis-Philippe, Philippe Séguin : l'historien Arnaud Teyssier a consacré bon nombre de ses ouvrages aux hommes illustres que la France a produits pendant son histoire.
À l'occasion de la fête nationale, il nous fait part des réflexions que ces hommes lui ont suscitées quant au destin de la nation française.

Émission du "Libre journal des amitiés françaises", animée par Thierry Delcourt.

Philippe Séguin, le remords de la droite. Avec Arnaud Teyssier à l'Institut d'Etudes Avancées de Nantes.


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05.06.2018

Philippe Séguin (1943-2010) a été une personnalité politique considérable dans l’histoire de la Ve République, plus par sa stature personnelle, son style et l’expression vigoureuse de ses idées que par l’abondance des responsabilités nationales exercées (deux années comme ministre des Affaires sociales en 1986-1988, quatre années comme président de l’Assemblée nationale de 1993 à 1997). Les années 1990 furent sa période de plus grande notoriété, en raison de son engagement emblématique contre le traité de Maastricht (1992) et de la figure de "recours" qu’il incarna face à des orientations plus "libérales" de la droite de filiation gaullienne, dans un contexte de grande incertitude institutionnelle (cohabitations successives, passage du septennat au quinquennat, européanisation croissante des outils et des enjeux de la politique intérieure).
Il est d’usage de présenter Philippe Séguin comme une personnalité forte et respectée – on se souvient de l’ampleur de l’hommage national qui lui fut rendu, à sa mort, aux Invalides -, mais aussi atypique, turbulente, enfermée dans une vision excessivement "nationale" des questions économiques et sociales, jugée trop en marge de la politique traditionnelle et des enjeux de la mondialisation.
Au contraire, Arnaud Teyssier se propose de montrer que Philippe Séguin représentait une vision parfaitement orthodoxe et cohérente des institutions de la Ve République, que le gaullisme social, dont il était porteur, n’a jamais été qu’une composante essentielle d’une puissante tradition politique française – le gaullisme n’étant pas seulement un mouvement historique lié à la personnalité exceptionnelle du général de Gaulle, mais une étape fondamentale dans la construction laborieuse de la démocratie française : construction qui est loin d’avoir atteint sa maturité, et dont on pourrait même soupçonner qu’elle est entrée en régression avant même d’avoir été achevée, comme l’avait prophétisé Philippe Séguin...