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Aujourd'hui, souvent, quand on parle de guerre, on pense à une lutte armée entre deux États, ou en tout cas entre deux groupes, suivant certains codes. Mais à quand remonte ce type de conflits ? En retrouve-t-on par exemple dans les sociétés de chasseurs-cueilleurs de la Préhistoire ? Et d'ailleurs, est-ce que des actes de violence dans ces sociétés reviennent toujours à faire la guerre ?
Pour avoir des éléments de réponse, l'anthropologie peut aider, notamment grâce aux multiples études ayant été menées sur des sociétés de chasseurs-cueilleurs plus actuelles. Mais alors, comment ça marche ?
- 0'00'00 : Introduction
- 0'01'29 : Le parcours de Christophe Darmangeat
- 0'03'48 : La guerre, définition
- 0'08'20 : Définition de "civilisation" et son rapport avec la guerre
- 0'15'19 : Chasseurs-cueilleurs, définition
- 0'20'40 : Les catégories et sous-catégories de chasseurs-cueilleurs
- 0'25'12 : La guerre chez les chasseurs-cueilleurs
- 0'52'31 : Des rituels dans la guerre ?
- 0'55'48 : De la consanguinité chez les chasseurs-cueilleurs ?
- 0'58'37 : Des exemples de populations de chasseurs-cueilleurs
- 1'07'15 : Le travail de Christophe Darmangeat avec les archéologues
- 1'33'43 : Les raisonnements douteux sur la "nature humaine"
- 1'43'35 : Ethnologie et anthropologie
- 1'48'51 : Références
- 1'54'21 : Conclusion


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Comment nos ancêtres préhistoriques concevaient la mort et l'au-delà ? Comme un passage ou comme une fin ? Pourquoi et comment toutes les sociétés humaines depuis les origines, les premiers humains ont-ils pris soin de leurs défunts ? Pourquoi tant de rites funéraires et qu'est-ce que ça dit de nous ? Comment avons-nous toujours vécu avec nos morts et quelles ont été les mille et une manières dont nous avons tenté d'apprivoiser la mort, de faire notre deuil et de penser l'au-delà ?
Regards croisés d'une archéo-anthropologue et d'un historien des mythes sur toutes les manières d'apprivoiser la mort, de faire son deuil et de penser l'au-delà...
Émission "Autour de la question", animée par Caroline Lachowsky.


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De la fondation du Musée de l'Homme (1937) aux fouilles sur le site de Pincevent en Seine-et-Marne, André Leroi-Gourhan (1911-1986), théoricien autant qu'homme de terrain, a laissé à sa mort en 1986 un héritage intellectuel qui se révèle aujourd'hui particulièrement d'actualité.
Par sa capacité à faire bouger les lignes, à combiner les évolutions paléontologiques de l'homme à celles de l'humanité en société, il aura renouvelé en profondeur les sciences de l'homme au XXe siècle.
Émission "La Fabrique de l'Histoire", animée par Emmanuel Laurentin.


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Autour de la grande "déesse néolithique", du dieu-Taureau et du "culte des ancêtres" dans les premières sociétés agricoles du Néolithique, l'anthropologue Alain Testart reprend les données fournies par l'archéologie pour penser l'un des tournants majeurs de l'histoire humaine, à savoir la révolution Néolithique qui aura vu les sociétés de la préhistoire passer aux sociétés agricoles.
Émission "Le Salon noir", animée par Vincent Charpentier.


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Le concept de "judéo-christianisme", mis en avant par le concile Vatican II, est si souvent évoqué pour qualifier notre civilisation – en particulier dans la perspective d'un choc contre celle de l'Islam –, devenu si banal, qu'on oublie souvent de s'y arrêter. Que veut-il dire ? Quelle est sa réalité ? En a-t-il même une ?
Alors qu'avec Constantin Ier le christianisme s'imposait au monde gréco-romain, le talmudisme, qui prétend éclairer la Torah par une compilation de Lois orales d'origine rabbinique, devenait la "nouvelle acception d'un judaïsme définitivement dégagé du culte sacerdotal judéen". Judaïsme post-chrétien traitant de règles et de prescriptions, dans lequel le mot "foi" – "mot creux" selon Daniel Horowitz – est singulièrement absent. Dès lors, que peut-on dire de cette prétendue filiation qui lierait le christianisme au judaïsme ?
Pour répondre à cette question, Claude Timmerman est retourné aux temps de l'écriture des textes bibliques. Il a puisé au cœur de l'archéologie, relevant les différents anachronismes, les acrobaties logiques, historiques et linguistiques "au service du mythe politique de la terre d'Israël occupée continûment depuis plus de trois mille ans par le peuple d'Abraham à qui Yahvé l'a dévolue". Temple de Salomon, royaume d’Israël, royaume de Juda, Exode, exil à Babylone sont ainsi remis dans leur réalité historique, loin de la propagande messianique sur laquelle s'appuie la création de l'État sioniste. Rédigée en hébreu, langue propice aux interprétations multiples, la Torah s'est inspirée des mythes et traditions de cultures bien plus anciennes dans lesquelles le peuple juif baignait, et contre lesquelles, pour affirmer sa spécificité, il a conçu Yahvé, dieu personnifiant les aspirations juives : vengeur, ethnocentrique et jaloux. Ainsi, "ce sera tout le sens de la venue du Christ et de sa lutte dans l'émergence du monde des pharisiens, que d'essayer de prévenir le peuple juif de l’approche biaisée qui lui est donnée de l'idée de Dieu".


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Imaginons que nous montions au grenier pour explorer les vieux cartons où sont rangées nos archives familiales : qu'aimerions trouver ? Des vieux journaux, souvenirs d'événement remarquables : Combat du 8 mai 1945, quand l'Allemagne nazie capitule... Un autre journal de septembre 1939 qui annonce que la guerre est déclarée. En fouillant encore, nous allons peut-être trouver la correspondance d'un poilu, puis un diplôme de la Légion d'honneur signé par Napoléon, un testament olographe de Louis XIV, une charte médiévale, des papyrus antiques et des tablettes cunéiformes. Pourtant, bien souvent, nous trouvons seulement de vieilles factures, quelques cahiers d'écolier et la notice d'utilisation d'un robot de cuisine.
Hitler lui aussi a exploré les archives et il a demandé à ses archéologues de fouiller, mais ce qu'ils ont trouvé dans le sous-sol allemand n'a pas convenu aux nazis. Alors ils sont partis à travers le monde pour piller les civilisations afin de se construire la leur !
D'où la question que nous nous posons : dans quelle mesure l'idéologie nazie peut-elle être définie comme un ensemble d'emprunts à différentes civilisations ? C'est ce à quoi répondent Johan Chapoutot et Laurent Olivier en interrogeant le rôle de l'archéologie et de l'histoire comme instruments de propagande.
Émission "Le Cours de l'histoire", animée par Xavier Mauduit.


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À l'échelle de notre propre horizon, les inégalités de richesse semblent plonger dans la nuit des temps. Pourtant, rapportées à la très longue histoire des sociétés humaines, elles représentent un phénomène relativement récent.
Que sait-on de leur ancienneté, et surtout, des raisons de leur apparitions ? Sont-elles l'expression d'une quelconque "nature humaine", souvent invoquée à leur propros ?
En s'appuyant sur l'état des connaissances en archéologie et, surtout, en ethnologie, Christophe Darmangeat tente de répondre à ces questions.