Depuis son assassinat en 1987, la légende de Thomas Sankara a pris le pas sur celle de Nelson Mandela ou de Patrice Lumumba, de Martin Luther King ou même Malcom X, les quatre grands héros modernes des peuples noirs. À leurs yeux, Thomas Sankara n'a pas fait que libérer un peuple. Il a construit les bases de l'Afrique du XXIe siècle et l'a payé de sa vie.
En quatre années de pouvoir, Thomas Sankara a transformé son pays, que la France avait nommé Haute Volta, en modèle alternatif planétaire. Le baptisant Burkina Faso, littéralement "Le pays des hommes intègres", Thomas Sankara lui a forgé un destin en inventant un modèle de développement qui embrassait le féminisme, l'écologie, l'art et la culture, avec le refus de payer la dette, en s'affranchissant rapidement des idéologies pour s'appuyer sur une politique de la morale.
La profondeur du mythe Sankara tient dans ce paradoxe : écologie et féminisme comme principes de gouvernance ont été imaginés et mis en œuvre pour la première fois sur terre par un jeune capitaine des commandos parachutistes africains, dans l'un des pays les plus pauvres du monde.
À travers l'épopée de Thomas Sankara se dévoile une histoire enfouie sous les cendres du colonialisme français, une géopolitique complexe, des logiques de pouvoir sophistiquées, une atmosphère de complot permanent. Entendre l'histoire de Thomas Sankara, c'est prendre au sérieux la politique en Afrique, en passant par la face la plus noire de l'exercice du pouvoir : les intrigues, les passions, les haines et les jalousies, tout en regardant l'horizon, vers l'utopie concrète incarnée.
Émission "Une Grande Traversée", produite par Christophe Nick, Somany Na et Somany Na.
Tout le monde a entendu parler de la "malédiction des Kennedy", mais peu se demandent, au-delà de l'irrationnel d'une telle lecture de l'histoire, ce qui se cache derrière cette injonction de fatalité. Ou plutôt qui. Car JFK et son frère Bob ne sont pas morts fortuitement ou à cause d'une quelconque damnation : ils ont été assassinés. Ceci est peut-être également vrai pour le fils de JFK, John, décédé dans un accident d'avion dont les causes pourraient bien ne pas être celles retenues par l'enquête officielle.
Savoir qui est derrière leur mort est une question essentielle que tous devraient se poser, car le destin de l'Amérique – et sans doute du monde – en a été changé. De père en fils, ceux qui avaient fait leur la parole du patriarche, Joe, en 1938 : "Je suis pour la paix, je prie, j'espère et je travaille pour la paix", étaient déterminés à se battre contre les faucons du Pentagone. Il faut donc se demander qui avait intérêt, de manière si impérieuse et nécessaire à leurs yeux, à ce que le destin des Kennedy, avec leur vision de l'Amérique et de son rôle dans le monde, s'achève dans le sang.
Laurent Guyénot, par une analyse étayée mettant en lumière les différents scénarios de ces assassinats, les événements qui les ont entourés et les incohérences des conclusions officielles, dévoile la terrifiante vérité cachée derrière cette "malédiction", révélant ainsi les forces profondes qui asservissent l'Amérique.
Émission de l' "Anthologie de la création", animée par Daniel Habrekorn.
La guerre de l'information par le contenu est peu étudiée dans le monde académique ainsi que -malheureusement- dans l'appareil d'Etat.
C'est la raison pour laquelle Christian Harbulot, expert international en intelligence économique et directeur de l'Ecole de Guerre Economique, nous propose cette série d'émissions, démarche pédagogique visant à faire naître une réelle culture civile du combat par l'information.
Une série d'émission animée par Nicolas Moinet.
Le 14 mai 1610, le carrosse découvert où Henri IV a pris place quitte le Louvre et roule dans Paris qui s'apprête à fêter le couronnement de la reine Marie de Médicis. Il est arrêté rue de la Ferronnerie par un embarras de charrettes. Aussitôt un étrange rôdeur saute sur la roue du véhicule et poignarde mortellement le roi.
L'homme, Ravaillac, originaire d'Angoulême, déclare qu'il a agi sans complice, uniquement pour punir le monarque de vouloir faire la guerre aux puissances catholiques et au pape. Qui est-il ? Un déséquilibré ou un "fou de Dieu" ? A-t-il été manipulé par les puissants ennemis du roi, français ou étrangers ?
Reprenant l'ensemble du dossier, Jean-Christian Petitfils offre une contribution majeure à la compréhension de l'une des grandes énigmes de l'histoire de France.
Émission du "Libre Journal des historiens", animée par Philippe Conrad.
Que s'est-il passé à Paris le 6 février 1934 ? Les évènements sanglants de cette soirée d'émeute ont nourri des interventions divergentes : celle, à gauche, d'un complot fasciste contre la République et la démocratie, celle à droite d'une journée fédératrice, quasi-mythique, pour la droite extra-parlementaire révoltée par l'affaire Stavisky.
Auteur d'un livre de référence sur le sujet, Olivier Dard montre que le 6 Février ne fut pas le résultat d'un complot, fasciste, jacobin ou royaliste et que les Ligues opérèrent dans le désordre sans chercher à prendre le pouvoir par la force. L'émeute fut provoquée par le limogeage du préfet Chiappe et c'est la gestion déplorable des forces de l'ordre qui fit couler le sang.
- 0'00'00 : Intro
- 0'00'59 : Situation politique après les élections de 1932
- 0'06'57 : L'affaire Stavisky
- 0'11'00 : Le lien entre la droite parlementaire et les ligues
- 0'18'02 : Les communistes, acteurs oubliés du 6 février
- 0'21'48 : Jean Chiappe, préfet de police de Paris
- 0'27'07 : Récit du 6 février 1934
- 0'34'48 : Se passe-t-il quelque chose en Province ?
- 0'36'00 : Les dirigeants des ligues ont-ils un but ?
- 0'41'00 : Quel est le role des chefs militaires ?
- 0'43'02 : Des réactions au sein de l'armée ?
- 0'45'43 : Des supposés complots
- 0'47'32 : Complot du Manoir d'Anjou, duc de Guise et comte de Paris
- 0'50'26 : La gauche, barrage contre le coup d'Etat "fasciste" ?
- 0'56'47 : Non pas UN mais DES 6 février 1934
- 0'58'11 : Effectif des manifestants
- 1'04'20 : Le 6 février vu par la presse internationale
- 1'05'54 : Quel est l'impact auprès la presse et de la population ?
- 1'09'26 : L'appareil d'Etat a-t-il bougé ?
- 1'11'48 : Quel est le point des fascistes sur le modèle italien ou allemand ?
- 1'16'43 : Désaccord de fond avec Sternhel
- 1'19'34 : Berstein détruit la pensée de Sternhel
- 1'27'31 : Action catholique belge et le nazification
- 1'29'11 : Outro
Le crime organisé est-il maintenant indissociable des cercles du pouvoir que l'on croit être démocratiquement élus ? La question n'est pas posée par un complotiste en quête de manchettes mais par un commissaire principal de la police française, chargé pendant des décennies de la lutte au terrorisme, Jean-François Gayraud.
Son livre le plus récent La mafia et la Maison-Blanche (Éditions Plon), est le fruit d'un patient travail de recherche dans lequel il raconte la face sombre de l'histoire officielle de la présidence américaine au cours des cent dernières années. Une version des choses qui ne peut que déciller les yeux à ceux qui refusent de contempler le réel.
Il pose aussi, silencieusement, une autre question troublante : si le crime organisé gangrène le pouvoir politique de la plus grande démocratie du monde, sommes-nous, dans nos pays, à l'abri de pareilles manipulations ?
Un podcast animé par Stéphan Bureau.
V13 : c'est le nom de code du procès des attentats terroristes qui, le vendredi 13 novembre 2015, ont causé 130 morts au Stade de France, sur des terrasses de l'est parisien, dans la salle de concert du Bataclan. 14 accusés, 1800 parties civiles, 350 avocats, un dossier haut de 53 mètres : ce procès hors norme a duré neuf mois, de septembre 2021 à juin 2022.
Emmanuel Carrère l'a suivi, du premier au dernier jour, pour l'hebdomadaire L'Obs. Une expérience éprouvante, souvent bouleversante, fascinante même quand elle était ennuyeuse. Une traversée.
Émission "Répliques", animée par Alain Finkielkraut.